mercredi 13 avril 2011

Chez Catherine

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Nous avons repris la conversion comme si trente ans ne s'étaient pas écoulés depuis notre dernière rencontre. Oh ! je l'aurais reconnu entre mille. Car si les ans y ont fait leur oeuvre, son visage a gardé la même bonhommie, celle de l'adolescent dont je fus le chef scout. Sa voix n'a pas changé, le regard est plein de malice, et de douce détermination. Un vrai fils de la Bretagne.


Ce ne sont pas des retrouvailles d'anciens combattants, mais une sorte d'inventaire de ce que furent nos parcours, un inventaire dépourvu de complaisance mais plein de gratitude pour ce que la vie a bien voulu nous donné de beau et de bon.


Il avait fait de brillantes études de droit, de droit fiscal notamment. Après des années passées dans un des plus grands cabinets internationaux d'audit, il a ouvert son propre cabinet d'avocat. Dût sa modestie en soufrir - je sais qu'il lit régulièrement ces billets - je dois à la vérité de souligner qu'il a occupé de très hautes fonctions dans l'un des plus gros barreaux de France.

Il unit en lui des capacités et des dons naturels aux fruits d'une éducation conduite par des parents fermes mais compréhensifs. Il a la gentillesse de me dire que notre rencontre de jadis ne lui a pas été inutile.


Comme il est bon, au soir de ma vie, de la voir prendre sens et unité par une projection dans le présent de ces lointaines années. Ce qui me semblait aller de soi, à l'époque, prend aujourd'hui un éclat que je ne pouvais soupçonner. Il n'y a là-dedans aucune nostalgie, simplement le constat que ce que nous avons pu vivre en ces années bénies avait une signification qui ne pourrait se déployer qu'avec les ans.


Nous avons parlé ce ceux qui ne sont plus: nos parents, des anciens de la troupe. Nous avons fait des projets pour le présent et le futur, et je me promets de converser en chinois (quand j'aurai fait des progrès, bien sûr) avec sa future belle-fille, originaire de HONG-KONG.


Comment, enfin, ne pas évoquer l'atmosphère de ce restaurant qui a donné son titre à mon billet : Chez Catherine est sis au 3 rue Berryer, dans le 8e. Accueil délicieux, cuisine imaginative et d'une rare finesse, et un Saint-Véran dont vous me direz des nouvelles.


PS : madame ROIG persiste dans ses erreurs. Je supplie mes lecteurs de bien vouloir signer la pétition de protestation et d'écrire au maire d'AVIGNON pour lui signifier leur indignation. Pour ce qui me concerne, je maintiens mon refus définitif de voter désormais pour un parti qui compte parmi ses membres un tel personnage.

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