mercredi 16 janvier 2013

La grosse Bertha

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Non content de faire pilonner par nos soldats les positions islamistes au Nord Mali, François-Normal  Ier (je ne peux plus l'appeler autrement depuis dimanche dernier ; il s'est comporté comme un monarque) entend bien pilonner l'opinion publique au moyen de la grosse BERTHA, pour faire passer sa loi sur le mariage pour tous. Il serait discourtois de traiter de ce nom madame TAUBIRA, mais enfin on peut prévoir que les obus qu'elle entend faire pleuvoir sur l'opinion publique sont entassés dans les entrepôts d'où ils doivent être lancés.
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Essayons de décrypter. Petit entrefilet en page 5 de Direct matin, intitulé : "Loi sur la mariage homosexuel. Pédagogie à gauche." Puis : "Le gouvernement tire une conclusion de la grande manifestation (Ah ! Tiens ! Mais n'y avait-il pas seulement 340 000 personnes ? Ils ont dû réviser leurs chiffres) contre le mariage homosexuel : il va devoir jouer les pédagogues pour défendre son projet de loi. 'Les propos que j'ai entendus montrent que nous avons encore des explications à fournir (C'est le moins qu'on puisse dire !!!). Ce sont des choses que nous allons éclaircir' a expliqué hier la ministre de la justice, Christiane TAUBIRA, à l'origine de ce teste gouvernemental.' 'S'il y a des inquiétudes, des interrogations à lever parmi une partie des manifestants (Pourquoi une partie, vous y étiez à la manifestation, Najat ? Les manifestants étaient unanimes, et ce pour des raisons très diverses. C'est bien ce qui chagrine nos princes. Et vous essayez une bonne vieille tactique : diviser pour régner. Vous allez avoir du mal. Je n'ai jamais vu des manifestants aussi déterminés dans leur refus), nous les lèverons' à abondé sur Europe 1 la porte-parole du Gouvernement Najat-VALLAUD-BELKACEM, notre si joli et doux perroquet, qui dénonce les 'contre-vérités' de certains manifestants. En déplacement à LYON, la garde des Sceaux l'a répété : si le texte va bien entraîner des modifications de terminologie dans les code civil, 'les termes père et mère ne disparaîtront pas'. Elle a également redit que l'idée d'un référendum 'ne correspond pas à notre droit actuel'. La Constitution exclut en effet les questions sociétales des consultations possibles." (Elle ne dit plus, notez le changement de terminologie, que ce serait anticonstitutionnel.)
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(a) Si la loi est votée, elle entraîne des changements dans le champ des affaires sociales (allocations familiales par exemple ; sécurité sociale). Or la Constitution prévoit expressément que le peuple français (c'est nous, et François-Normal Ier en a peur)  peut être consulté sur toute affaire tenant aux questions sociales. Bien évidemment, ce texte ne touche pas que les affaires sociales, mais la société tout entière. Mais par ce biais-là, il est parfaitement possible de soumettre ce texte à l'approbation des citoyens.
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(b) Cette loi n'est pas réclamée par la totalité des personnes homosexuelles, mais par les militants de l'association LGBT que François-Normal Ier a reçu, la mine piteuse, au lendemain du jour où il avait reconnu un droit à l'objection de conscience chez les maires, officiers d'état civil par délégation de l'Etat. Elle ne vise pas l'intérêt général, mais l'intérêt particulier d'individus (et non pas de personnes, par définition des sujets sociaux engagés dans une relation à autrui en qui on reconnaît un AUTRE). Elle repose sur un corpus d'idées, dont celui de l'égalité des droits. Le rabbin Gilles BERNHEIM a parfaitement analysé la fausseté de cette notion. Il en a fait litière. Du reste, la différence des sexes est tellement reconnue que l'on a cru bon d'inscrire dans la loi la notion de parité homme-femme. Si un homme vaut pour une femme ou une femme pour un homme, il faut abolir cette disposition.
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(c) On objecte qu'il existe de nombreuses familles homoparentales avec enfants. Combien ? Ont-elles été inquiétées pour cette raison ? Et est-il nécessaire de faire une loi pour mettre en accord le droit et la pratique ? La vérité est tout autre. Les socialistes sont des partisans du darwinisme social et ils pensent qu'il suffit de changer l'environnement social pour changer l'homme. Il est évident que la société évolue, dans ses moeurs, dans la manière de s'habiller, dans ses habitudes alimentaires ou dans ses croyances. Il est non moins évident (merci à Michel de CERTEAU) que tout discours à prétention universelle, y, compris du reste celui des Eglises, ne peut jamais dire l'indicible, mais seulement tendre vers. Cela justifie-t-il que l'on change une institution qui a fait ses preuves depuis des millénaires ?
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(d) Les obus de la grosse BERTHA vont s'abattre sur nous ; il faut le savoir. Ils sont de trois calibres : l'éducation nationale, la presse et le monde de la culture. Attendons-nous à voir fleurir des circulaires pondues par monsieur PEILLON, des articles (ça commence dans le Nouvel Observateur) et des interviews de vedettes du show-biz notamment à la télévision.
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Ensuite, je répondrai aux commentaires qu'Aerelon/Ionisys a fait de l'un de mes récents billets un peu plus tard. Il y a beaucoup de passions dedans et quantité d'affirmations à quoi j'ai beaucoup à objecter.
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Pour terminer une question : quel est l'autre nom que l'on donne à la HOLLANDE ? N'est-ce pas PAYS-BAS ?


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