jeudi 16 mai 2013

Ils nous ont trahi

-
J'ai reçu hier après midi ce courriel dont je vous livre la teneur. Je suis allé porté ma protestation, selon les formes requises par ce texte au greffe du Conseil Constitutionnel, hier après-midi où j'ai, du reste, rencontré un compatriote qui déposait lui aussi sa requête. Lisez d'abord la totalité de ce texte, malheureusement rédigé en un langage juridique peu accessible. Je vous dirai en commentaire ce que je crois en avoir compris et qui indique une trahison et un sabotage délibéré du recours par les partis qui nous jurent être contre la loi TAUBIRA. La requête ne peut être adressée que par ceux qui ont déjà signé la pétition indiquée à l'adresse indiquée en premier ci-dessous.
-
"A tous les signataires pour un recours constitutionnel http://www.change.org/fr/p%C3%A9titions/aux-deux-chambres-du-parlement-pour-un-recours-constitutionnel-contre-le-mariage-pour-tous

Cher Amis, 
Vous trouverez à l’adresse suivante : 
https://docs.google.com/file/d/0B79nNS8FYZW0Ty1pdzFYcXhBZXM/edit?usp=sharing 
un fichier doc, comprenant une REQUÊTE CITOYENNE EN INTERVENTION VOLONTAIRE DANS LA PROCÉDURE DE RECOURS pendante au Conseil constitutionnel. 
Nous demandons à chaque Citoyen français résidant en France de vouloir bien, sans perdre une minute, la télécharger (flèche en haut à gauche), la remplir, la signer et l’envoyer, par courrier, accompagnée d’une photocopie de sa carte d’identité et des pièces annexées contenues dans le fichier, au greffe du Conseil constitutionnel, 2, rue de Montpensier 75001 Paris. 
De plus, nous demandons à ceux qui en ont la faculté, de s’y rendre physiquement, si possible ce jour même, afin d’interrompre l’examen au fond de la cause. 
POURQUOI CETTE URGENCE ? Parce qu’il est de toute évidence que LES MÉMOIRES DE RECOURS ONT ÉTÉ DÉLIBÉRÉMENT SABOTES et le mot n’est pas trop fort. 
Vous en trouverez l’explication dans un commentaire critique annexé à la requête. 
La situation qui se présente à nous est simple : à moins de faire enjoindre aux parlementaires, par décision du Conseil, de proposer les moyens contenus en la pétition, il n’est que trop certain que le recours, du moins pour ce qui touche l’article 1er du mariage pour tous, échouera. 
Car il a été programmé pour échouer ! 
SEUL LE PEUPLE PEUT AUJOURD’HUI FAIRE OBSTACLE A LA VALIDATION DE CETTE LOI ! 
Le Conseil pourrait rendre sa décision dans les jours qui viennent, on parle du 16 mai, aussi n’attendez pas une heure de plus, intervenez rapidement et massivement dans la procédure en cours pour faire entendre la voix du peuple. 
Nous comptons sur chacun de vous, plus nombreuses seront les requêtes et plus grandes les chances de réussite. 
CHAQUE REQUÊTE DOIT CONTENIR LE NOM, LE PRÉNOM, LE DOMICILE ET LA SIGNATURE DU REQUÉRANT + LA DATE DU JOUR, DU MOIS DE L’ANNEE ET DU LIEU + COPIE D’UNE PIÈCE D’IDENTITE
 ."
Il apparaît clairement que dans leur mémoire en recours, les demandeurs ont délibérément omis de mentionner la première pétition, sans compter celle qui a été refusée par le Président du CESE, monsieur DELEVOYE. Des sénateurs et députés de bonne foi qui ont signé le recours au Conseil Constitutionnel se sont fait berner par les juristes des partis de l'opposition. Or, la loi est claire. Tous les moyens de droit, absolument tous, doivent être utilisés dans le cas qui nous occupe. C'est une obligation non seulement morale, mais légale. La vérité est simple : hormis quelques hommes courageux (MARITON, MYARD, GUAINO, FESQUELLE, et quelques autres), les dirigeants de l'UMP et de l'UDI se sont mis d'accord pour ne pas trop pousser les feux de leur résistance, toute platonique, à la loi TAUBIRA. Diantre, c'est qu'eux aussi, ils comptent dans leur rang un certain nombre de "frères" qui ont dû être chapitrés par leur loge ! Ils nous ont trahis, largement, en nous prenant pour des imbéciles. Monsieur COPE voudrait bien engranger pour son compte le mécontentement des Français et détourner le sens de la manifestation du 26 mai. Il se trompe, et très lourdement. Nous ne roulons pas pour des gens qui ne veulent rien changer au système anti-démocratique dans lequel nous sommes enfermés. Et s'ils ne prennent pas l'engagement de supprimer cette loi, lors des prochaines élections, personnellement, je ne voterai pas pour eux.
Depuis que je réfléchis aux motivations de notre résistance, je commence à me faire une idée plus précise de son origine. Nous protestons parce que nous nous sentons différent des homosexuels. Nul, en tout cas pas moi, ne songent à les juger  moralement pour l'orientation qu'ils ont prise, parfois sans être totalement libres. Mais nous nous sentons offensés d'être traités de la même manière qu'eux, malgré nos différences profondes. Quand madame TAUBIRA dit que cette loi n'enlève rien à personne, elle fait gravement erreur. Elle enlève aux hétérosexuels la dignité de leur choix de vie,  une dignité que revendique légitimement les homosexuels ; elle nie que leur orientation sexuelle, tournée notamment vers la procréation selon des modalités inscrites dans la physiologie et les corps, soit différente de celle des homosexuels. Et l'on peut faire campagne dans les journaux en prétendant que les actes homophobes ont augmenté depuis le débat sur cette loi, ce qui justifierait qu'on l'ait prise, moi, je dis qu'il y avait un bon moyen d'éviter cette prévisible dérive, c'était de ne pas la faire cette loi !
Il me semble qu'on n'empêchera jamais une partie de la société de professer du mépris et du dégoût pour  l'homosexualité. Je réprouve totalement, définitivement, et sans retour ces sentiments de rejets. Je me borne à constater qu'ils existent, qu'ils ont toujours existé, et qu'aucune loi ne parviendra à les chasser de l'esprit d'un assez grand nombre de nos concitoyens. Nous devons donc exiger le respect des homosexuels, c'est l'évidence, nous devons refuser de les juger, mais nous devons affirmer très hautement, par simple respect pour ce que nous sommes, notre différence. La revendication est très tendance, je sais. Ce n'est pas une raison pour que l'on nous trahisse. 
Pour terminer, je constate avec regret qu'une élue du Bas-Rhin, avec qui j'avais eu l'honneur de travailler lorsque je m'occupais de l'Association Alsace BioValley, a voté au Sénat en faveur du texte. Ce n'est pas le sentiment que j'avais retiré de la discussion que nous avions eue il y a quatre mois à STRASBOURG, lors de la remise d'une légion d'honneur à un ami commun. Je suis très attristé.
 

5 commentaires:

tippel a dit…

La Seine-Saint-Denis est l’un des départements où il y a le plus d’immatriculations de véhicule de grosse cylindrée. C’est aussi le département métropolitain qui coûte le plus cher au budget de l’Etat. Mais c’est « les yeux grands fermés » (Michèle Tribalat) que les médias observent l’immigration.

Laurence a dit…

Philippe, je vais signer pour les miens !
lu recemment :
C’est une nouvelle qui est totalement passée à la trappe en France, et pourtant, l’information est de taille. Selon Valeurs actuelles « l’Europe impose à la France d’étendre le bénéfice de sa politique familiale à tous les enfants d’immigrés. Même nés à l’étranger.

Reste à savoir comment la nouvelle sera accueillie à l’heure où le gouvernement prévoit de réduire les allocations familiales de 15 % des familles françaises.

Quand l’Europe impose à la France d’étendre le bénéfice de sa politique familiale à tous les enfants d’immigrés. Même nés à l’étranger.

En France, la nouvelle est restée confidentielle. Mais pas en Algérie (voir notamment Le Matin DZ) : désormais, tout parent algérien installé en France pourra toucher des allocations familiales au titre de ses enfants, nés en Algérie, qui décideraient de le rejoindre. Et même, précise la Cour de Cassation réunie le 7 avril dernier en assemblée plénière, si les enfants en question ont pénétré en France en dehors de toute procédure de regroupement familial. Ce qui s’applique naturellement, d’abord, aux enfants de pères polygames, puisque les autres peuvent, depuis l’institution du système, en 1976, bénéficier dudit regroupement ! Résultat : les hommes ayant « épousé » plusieurs femmes dans leurs pays vont pouvoir, sans contourner la loi française comme ils le faisaient jusqu’à maintenant (en faisant passer, par exemple, leurs compagnes pour des « mères isolées »), financer légalement le séjour en France de leur descendance. (…)

tippel a dit…

Les socialistes désignent les ultras pour excuser la racaille !

On pu voir l’arrogant petit faisan Manuel Valls et son trompette Bernard Boucault savaient utiliser les forces de l’ordre avec vigueur quand ils le voulaient. C’est donc en observateurs avertis qu’ils ont pu apprécier l’amateurisme dont ils ont fait preuve face aux racailles ayant pillé et saccagé Paris lors de la célébration de la victoire du PSG.
Les socialistes et leurs relais médiatiques n’ont pas hésité à travestir les faits, désignant les supporters ultras pour mieux camoufler et excuser les vrais casseurs. Certains, comme les cinglés de « la Gauche forte » ou Zorba Cambadélis, allant même jusqu’à pointer du doigt les patriotes ou la Manif pour Tous !
Accusant les ultras, les socialistes ne frappent pas au hasard. Ils s’attaquent à des cibles faciles tout d’abord, sans « SOS ultras » pour venir à leur secours devant les tribunaux. Ils s’attaquent aussi à ceux qu’ils ressentent comme des adversaires politiques. En effet, les ultras expriment un sentiment d’attachement qui dépasse bien souvent leur club pour s’exprimer envers leur ville, leur région, leur pays ; un sentiment profondément identitaire. Revendiquant leur tribune comme un espace de liberté et défendant un football populaire, les ultras représentent une forme de révolte contre ce monde moderne.
Une partie de la jeunesse de ce pays n’est pas dupe des manipulations politico-médiatiques. Les racailles que nous avons vu sur toutes les images des émeutes au Trocadéro et sur les Champs-Elysées, ce sont bien les mêmes qui nous pourrissent la vie lors de chaque grand rassemblement, mais aussi toute l’année dans les transports, les lycées, ou dans nos quartiers.

Laurence a dit…

Bien maquillés sur les photos les ultra... La peau brunie à la terra cota et l'implantation de cheveux crépus sans doute pour cacher leur calvitie qu'ils protègent le plus souvent d'une capuche.
Comme vous le dites la jeunesse d'aujourd'hui n'est pas dupe, Dieu merci.

Philippe POINDRON a dit…

Je vais essayer, après cinq ou six essais infructueux (Problèmes d'internet ? Surveillance de mon Blog ?), de répondre à Tippel et à Laurence. Il est archi-évident que la grande majorité des casseurs (a) n'était pas des "ultras" de droite ; (b) qu'ils étaient soit d'origine africaine, soit d'origine maghrébine. C'est un fait, et si la presse nous livre complaisamment le prénom du premier condamné qui vient de comparaître (Arnaud), ce n'est pas par hasard, c'est pour nous prouver très exactement le contraire de ce que nous pouvons voir sur les images vidéos. Ceci n'exclut pas que des casseurs appartiennent à d'autres couches et sociabilités de la banlieue. Ceci étant dit, je proteste et continuerai de protester contre la tendance à généraliser. Mettre tous les jeunes africains ou tous les jeunes maghrébins dans le même sac réprobatoire relève de l'idéologie. Chaque dimanche, je peux voir à la messe de très nombreux jeunes africains, dont la foi vive et la joie transparaissent de manière éclatante et me transperce littéralement le coeur. C'est parce que l'idéologie généralise que d'un côté on pardonne tout en bloc, et de l'autre on ostracise de même. Discernement, justice, justesse, fermeté... Voilà des pistes d'action.