dimanche 12 mai 2013

Jeunesse, notre espérance

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Déjà souvent, je vous ai parlé du nombre incroyable de jeunes qui participaient aux manifestions organisées contre la loi dite TAUBIRA, je vous ai aussi parlé des Veilleurs. Et d'un seul coup, tous ces élus, ces sénateurs, des députés qui vivent sur des idées d'un autre siècle, m'ont paru ringards, décalés, sans projets, sans espoirs... bornés qu'ils étaient à engranger par la force un (petit) succès politique, en en faisant une immense défaite de l'esprit.
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La raison de cette platitude qui pourrait être désespérante, me paraît être la suivante : le monde est désenchanté depuis qu'on en a chassé Dieu, croyant rendre à l'homme sa liberté ; MARX est venu prêcher un avenir lumineux qui exigeait de ceux qui y croyaient de grands sacrifices, et de très lointaines perspectives de succès. Mais, contrairement aux imbéciles qui nous serinent l'histoire "de l'opium du peuple", sans s'être donné la peine de lire en entier le texte où paraît la formule choc, pourtant récemment reprise par Nadine MORANO (pour la droite), Aurélie FILIPETTI (pour la gauche), ou Michel ONFRAY (pour le bas) [cf. La haine de la religion. Comment l'athéisme est devenu l'opium du peuple de gauche, par Pierre TEVANIAN. Editions La découverte, Paris, 2013, dont, ô dérision le siège est situé rue Abel HOVELACQUE, un des plus virulents  antichrétiens du XIXe siècle, des plus racistes des scientistes, des plus étroits d'esprit de la franc-maçonnerie], MARX pensait que la religion était l'expression d'une révolte contre l'injustice et la misère, qu'elle en était la CONSEQUENCE et non la CAUSE, et il se proposait de répondre à ces urgences par les méthodes que l'on sait. Il a sévèrement critiqué (eh ! oui, je l'ai appris en lisant ce livre) les luttes antireligieuses.
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En vérité, entre l'espoir d'un paradis dans l'au-delà, et l'espoir d'un paradis à venir sur terre, il n'y a pas, sur le plan de la raison, de différences. Les deux ressortent de la foi ou (pour les marxistes) de la croyance. La cité de Dieu que rêvait AUGUSTIN d'HIPPONE et la cité radieuse voulu par MARX sont des espérances pour l'avenir. Alors comment choisir ? Et bien il me semble, rationnellement, tout en sachant que la Cité de Dieu ne peut advenir sur terre (contrairement à ce que croit l'association Civitas), je préfère une foi qui exige des disciples, ici et maintenant, un engagement de charité, de partage, de fraternité, de non violence, de non jugement, à une croyance qui fait de la violence son pain quotidien, qui fait mitonner sur le four d'un juste ressentiment des ragoûts d'injures et d'approximations. Car dans le premier cas, même si les pas de partage et d'amour sont menus, et leurs effets légers en apparence, on ne peut en évaluer les résultats réels (c'est l'effet "papillon"), tandis que l'on peut constater les résultats de l'application concrète du marxisme dans l'ancienne URSS, à Cuba, en Corée du Nord, en Chine, pour ne citer que ces pays. Et nul ne peut dire ce que serait le monde si JESUS n'était pas venu partager notre condition d'homme. Je crois bien que les sacrifices humains continueraient comme l'a parfaitement montré René GIRARD.
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Ce que je vois dans ces jeunes, ces adolescent(e)s, ces jeunes couples, me laisse penser que leur comportement marque une véritable révolution dans la conception du lien social, de la fraternité humaine, du sens de l'autre. Monsieur HOLLANDE vient d'un autre siècle, il n'incarne pas l'espoir, il n'a rien à nous dire. Il ne voit que l'Homo économicus. Cette jeunesse-là nous parle. Avons-nous pris la mesure du bouleversement qui est en train de s'opérer sous nos yeux ? Je ne crois pas.
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Jeunesse, notre espérance ! Veilleurs, avant-garde de la révolution silencieuse ! Continuez de nous donner l'exemple. Il ne peut en sortir que de la lumière et de bons fruits.
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