lundi 2 mars 2015

02 mars 2015. Nouvelles de la Résistance : l'aveugle monsieur Hollande et le paralytique monsieur Sarkozy !

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Ce n'est pas l'ignorance qui nous empêche de devenir vrai, c'est la lâcheté !

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1. La citation du jour.
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"L'Umma malgré sa prétention à l'universalité, n'ouvre pas à un au-delà de l'expérience humaine ni à un dévoilement de l'invisible, mais établit une emprise sur les peuples, les cultures et les nations, en les rassemblant en une seule matrie, celle des soumis à Allah (muslimûn). Le califat y réussira partiellement pour une longue période, de plus d'un millénaire. Mais sa chute en 1924 ouvre l'ère d'éclatement des nationalismes, sans parvenir jusqu'ici à réaliser concrètement ce rêve d'une humanité islamisée. Le but de l'Umma est terrestre en non eschatologique. 'La Umma elle-même, écrit le père A. MOUSSALI, que l'on traduit volontiers par communion, est plutôt un rassemblement fusionnel des croyants dans le giron de l'unicité matricielle'. Aussi, aujourd'hui, il ne lui est plus possible de se réaliser sans tomber dans des formes extrémistes, voire terroristes, du pouvoir 'au nom d'Allah'. Ou bien elle risque de s'évader dans un islam virtuel ou dans un prêt-à-porter spiritualisé du Nouvel-Âge, mais étranger aux masses musulmanes. L'islamisation n'est qu'une pseudo-communion, comportant le risque constant d'éclatements et de conflits, habituels dans toutes les formes de pouvoirs forts et arbitraires."
In
Pierre-Marie SOUBEYRAND.
Comprendre l'Islam, risque ou défi.
Éditions des Béatitudes, sans mention de lieu, 2010.

Le père SOUBEYRAND, Père Blanc, a été missionnaire au Maghreb, au Proche-Orient et en Afrique de l'Ouest, en pays musulman. C'est un arabisant distingué, plein d'une bienveillance dépourvue de toute concession, pour les musulmans au contact desquels il a passé 40 ans de sa vie de prêtre.
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2. Commentaires.
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Nous avons de bonnes raisons de nous pencher aujourd'hui sur cette question. Il y en a au moins trois : (a) les atrocités et les prétentions du califat islamique pudiquement appelé DAECH pour ne point effaroucher les musulmans qui vivent en France et en Europe ; (b) la mission personnelle qu'ont conduite quatre parlementaires français, majorité et opposition confondue auprès de Bachar El-ASSAD; (c) les réactions de messieurs HOLLANDE, d'un côté, et de monsieur SARKOZY, de l'autre, qui condamnent sans appel cette initiative.

(a) Le Père SOUBEYRAND indique très clairement que l'Umma ne peut plus se réaliser aujourd'hui sans que ses promoteurs aient recours à la violence et au terrorisme. C'est bien ce que tente de faire le Califat islamique dont les atrocités, chaque jour plus abominables, prouvent le bien-fondé de cette analyse.

(b) Quatre parlementaires français, le député socialiste Gérard BAPT, le député UMP Jacques MYARD, le sénateur UMP Jean-Pierre VIAL et le sénateur UDI François ZOCHETTO, se sont rendus à DAMAS où ils ont rencontré le Président Bachar El-ASSAD. Une telle initiative pourrait relancer le débat sur le bien-fondé d'une reprise des relations diplomatiques avec la SYRIE. Monsieur SARKOZY les avait rompues en 2012. Sur l'initiative des quatre, le porte-parole du Ministère des Affaires étrangères, monsieur Alexandre GIORGINI exprime les réserves de son Ministre, sur le mode feutré propre à notre diplomatie :
"les parlementaires concernés ne sont porteurs d'aucun message officiel. [...]. Il s'agit d'une initiative de parlementaires qui, conformément au principe de la séparation des pouvoirs, n'a pas été décidée en concertation avec le ministère des affaires étrangères et du développement international."

Pour en savoir plus et en consultant le site avec les réserves et l'esprit critique qui s'imposent, consulter l'article du Monde :


Monsieur Laurent FABIUS a tout de même jugé bon de rajouter : "L'idée qu'on pourrait trouver la paix en SYRIE en faisant confiance à M. Bachar El-ASSAD et en pensant qu'il est l'avenir de son pays est une idée que je crois fausse". Heureusement, il ne fait que croire qu'elle est fausse, et se réserve ainsi le droit de changer d'avis, car on peut toujours changer de croyance !

Quant à monsieur JUPPE, il a exprimé son désaccord en estimant que si certains considèrent qu'"il ne faut pas mélanger morale et géostratégie", "ce n'est pas" son propre point de vue. "Bachar est responsable", résume l'ancien chef de la diplomatie (1993-95 et 2011-12) dans un message posté vendredi sur son blog, qui égrène les responsabilités du président syrien, lequel, au final, "a fait le lit de Daesh" (article du Point). Ce n'est pas l'avis de l'archevêque syro-catholique d'HASSAKE-NISIBIselon qui les djihadistes ont lancé l’offensive dans la région du Khabur afin de trouver de nouveaux espaces et des voies de fuite, compensant les défaites et les pertes de territoire subies à Kobané et autour de leur point fort, Raqqa. Pour Mgr Hindo, les contre-mesures envisagées par un certain nombre de pays étrangers face aux récentes stratégies militaires du prétendu État islamique confirment les graves responsabilités de l’Occident dans le déclenchement des conflits qui bouleversent actuellement le Moyen-Orient. « Par leurs politiques malheureuses, a expliqué l’archevêque à l'agence Fides, en particulier les Français et les Américains, avec leurs alliés régionaux, ont favorisé de facto la montée en puissance de Daesh. Maintenant, ils persévèrent dans l’erreur, commettant des fautes stratégiques grotesques telles que l’annonce aux médias d’une campagne de printemps visant à libérer Mossoul. De plus, ils s’obstinent à interférer au travers d’interventions sans importance, au lieu de reconnaître que le soutien qu’ils apportent aux groupes djihadistes nous a amenés à ce chaos et a détruit la Syrie, nous faisant régresser de 200 ans. »

(c) La réaction de monsieur HOLLANDE (il a eu le culot de dire que le califat islamique en LIBYE avait décapité 21 Egyptiens, alors qu'il s'agissait de 21 chrétiens, tués pour cette raison) témoigne d'un aveuglement obstiné. On voit bien ce que donne le renversement des tyrans : que ce soit celui de KADHAFI en LIBYE, de Saddam HUSSEIN en IRAK, de MOUBARAK en EGYPTE et même de Ben ALI en TUNISIE ; on ne peut pas dire que le résultat soit à la hauteur des prétentions affichées : chaos et guerre tribale en LIBYE, violence, atrocités, obscurantisme, guerre de religion en IRAK, instabilité chronique en TUNISIE, et arrivée des militaires au pouvoir en EGYPTE (pays qui justement semble retourner à un relatif équilibre). Faut-il réitérer l'expérience en SYRIE ? Monsieur SARKOZY, à qui l'on doit l'intervention contre KADHAFI en LIBYE, peut lui aussi protester : il n'est pas au pouvoir et ses initiatives passées au Proche-Orient ne plaident pas en sa faveur.

Nous avons donc un aveugle au pouvoir et un paralytique qui y aspire. Je sais bien que l'on peut préférer la justice à l'ordre, mais il faut avoir conscience que la justice va de pair avec l'ordre. Une justice qui installe le désordre et son cortège de violence est en réalité une injustice. Les quatre parlementaires ont eu raison d'aller en SYRIE. Et monsieur Bachar El-ASSAD reste un solide rempart contre les fous du califat. C'est avec lui qu'il faut discuter, c'est lui qu'il faut amener au dialogue avec une opposition constructive mais hélas débordée. Du reste, une des informations que je donne en section 3, indique que le vent du rapport de force est peut-être en train de tourner.
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3. Informations diverses.
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Nouvelles de la SYRIE (du site de l'Observatoire de la Christianophobie).

"La contre-attaque menée hier par la 47ème brigade des Forces spéciales de l’Armée arabe syrienne et la milice assyrienne chrétienne Sootooro, a permis la reprise à l’État Islamique de 13 villes ou villages du gouvernorat d’Hassaké : Farfarat, Tal Ahmad, Khirbat Noura, Tafeehiyah, Khaznat, Sawama’ Al-Tawareej, Bayzari, Khirbat Zouman, Tal Assoud, Maqbrat Tal Assoud, Al-Bwaab, Tal Al-Fawqaani, et Tal Hamza. Les forces armées syriennes sont désormais positionnées au nord de Tal Hamees et de Tal Brak et ont pour objectif la reprise de contrôle sur le sud d’Hassaké et les Monts Abdel-Aziz."
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Que le populisme n'a rien à voir avec la démagogie !

Intervention de madame Chantal DELSOL (sur Figarovox).

"[...] Je maintiens que le populisme est autre chose que la démagogie. Le démagogue flatte les désirs populaires qui vont contre l'intérêt général (par exemple les citoyens qui ne veulent pas payer des impôts ou partir à la guerre). Tandis que le populiste flatte les enracinements de proximité (le souverainisme contre l'Europe, par exemple). C'est très différent: on peut accuser les démagogues de flatter les égoïsmes mais ceux qui sont dits populistes s'adressent à des opinions, que l'on traite en égoïsme pour mieux les discréditer. Ce n'est pas de l'égoïsme que d'être souverainiste: c'est une opinion.
Les démocraties ont toujours du mal à combattre la démagogie parce qu'elle s'insinue partout: il est très difficile à un gouvernant démocratique, quel que soit son parti, de ne pas avoir envie de plaire à ses électeurs… [...]"









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