jeudi 19 mars 2015

19 mars 2015. Nouvelles de la Résistance : relire Tocqueville (1) et entrer en résistance contre la tyrannie

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Plus que jamais, devant le comportement des hommes politiques plus préoccupés de leur réélection que de vérité, il est nécessaire de crier haut et fort :

Ce n'est pas l'ignorance qui nous empêche de devenir vrai, c'est la lâcheté.
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1. La citation du jour.
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Pendant mon studieux week-end, et alors que je n'avais lu de ce livre que des extraits, je me suis plongé dans la lecture de l'ouvrage d'Alexis de TOCQUEVILLE, De la démocratie en Amérique, les grands thèmes édité par J.-P. MAYER dans la collection "idées", Gallimard, Paris, 1980 (édition revue et corrigée, publiée en 1980).
Il faudrait des jours pour citer les passages les plus pertinents, les plus actuels d'une analyse sociologique et politique qui n'a pas pris une ride. On reste confondu de l'acuité intellectuelle de TOCQUEVILLE. Voici ce qu'il dit dans un chapitre consacré à la l'omnipotence de la majorité aux Etats-Unis, une omnipotence qui a gagné la France en l'aggravant des défauts de notre Constitution..

"Les princes avaient pour ainsi dire matérialisé la violence ; les républiques démocratiques de nos jours l'ont rendue tout aussi intellectuelle que la volonté humaine qu'elle veut contraindre. Sous le gouvernement absolu d'un seul, le despotisme, pour arriver à l'âme, frappait grossièrement le corps ; et l'âme, échappant à ces coups, s'élevait glorieuse au-dessus de lui ; mais dans les républiques démocratiques, ce n'est point ainsi que procède la tyrannie ; elle laisse le corps et va droit à l'âme. Le maître n'y dit plus : Vous penserez comme moi, ou vous mourrez ; il dit : vous êtes libres de ne point penser ainsi que moi ; votre vie, vos biens, tout vous reste ; mais de ce jour vous êtes un étranger parmi nous. Vous garderez vos privilèges à la cité, mais ils vous deviendront inutiles ; car si vous briguez le choix de vos concitoyens, ils ne vous l'accorderont point, et si vous ne pouvez leur demander que leur estime, ils feindront (notez, je vous prie cet "il feindront" qui relève du domaine des apparences) encore de vous la refuser. Vous resterez parmi les hommes, mais vous perdrez vos droits à l'humanité. Quand vous vous approcherez de vos semblables, ils vous fuiront comme un être impur ; et ceux croient à votre innocence, ceux-là mêmes vous abandonneront, car on les fuirait à leur tour. Allez en paix, je vous laisse la vie, je vous la laisse pire que la mort."
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2. Commentaires.
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Je n'ai jamais lu nulle part une définition aussi juste de ce que le politiquement correct peut avoir comme conséquence pour ceux qui sont incorrects. Tout un mode de journaleux, de crétins patentés, du genre Laurent RUQUIER ou Yann BARTHES, pour ne citer que les plus emblématiques, ont tout fait pour censurer Eric ZEMMOUR. D'autres avant eux ont tué dans l'oeuf la carrière prometteuse d'un Renaud CAMUS. Il y a encore un peu plus longtemps, on a voulu déshonorer Sylvain GOUGENHEIM au motif qu'il offensait l'islam en prétendant que les moines du Mont Saint-Michel, en même temps que de très grands savants arabes musulmans, traduisaient ARISTOTE. Ne parlons pas des cris d'orfraie qui ont salué l'élection, au premier tour de scrutin, d'Alain FINKIELKRAUT à l'Académie française. Mais tous ces incapables, tous ces incultes, dont le plus grand mérite est d'accueillir avec enthousiasme les innovations sociétales qui les absout de leur comportement, ne se rendent pas compte qu'ils ont perdu tout contact avec le peuple réel. Ils broient du vent et pratique l'endogamie, quand ce n'est pas l'inceste, intellectuels. J'oubliais de mettre dans la liste Jacques ATTALI, a qui Robert MENARD a dit dans l'émission Des paroles et des actes, le 4 décembre 2014, qu'il voulait libérer la France de l'encombrante personnalité de son interlocuteur, et de celles de ses amis.
Ils ne comprennent donc pas que si le FN fait 30 % aux élections départementales, ils sont les responsables de cette montée en puissance ? Ils ne voient donc pas que ces 30 % de votants décidés ont sans doute, et même ont de bonnes raisons de vomir cette classe politique qui les méprisent et les ignorent. Monsieur VALLS s'agite et son bras tremble. Monsieur Nicolas BEDOS a le droit de traiter Marine LE PEN de "Salope fascisante" ; les tribunaux l'absolvent. Je ne parle pas de la condamnation de DIEUDONNE qui, pour avoir dit "Je suis Charlie COULIBALY" se voit condamné à de la prison avec sursis et une amende colossale pour "apologie du terrorisme". Cette opinion est de trop et elle est même ignoble. Mais j'ai beau chercher, je ne vois pas dans cette affirmation la trace d'une apologie du terrorisme. BEDOS parle d'une ennemi, DIEUDONNE parle de lui. Tous les deux ont des ego boursouflés, ce sont des fols, et ils ne sont guère intéressant. Pendant ce temps, la présidente du syndicat de la magistrature se voit blanchie de son mur des cons.
Tant que la justice fonctionnera ainsi, il n'y a guère à attendre du renouveau de la démocratie dans notre patrie. Nous y aspirons tous. Mais nous sommes tous des DIOGENE qui, munis d'une lanterne, cherchons autour de notre tonneau UN HOMME !
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3. Informations diverses.
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Du Salon beige, cette constatation.

Sur tous les sujets, ce gouvernement passe en force. Résultat : il y a des démissions en chaine dans différentes commissions ou groupe de travail.
9 mars : un parlementaire PS démissionne d'un groupe de travail sur les autoroutes pour dénoncer que Valls avait déjà tout décidé avec les sociétés d'autoroute.
17 mars : deux experts démissionnent d'un comité d'expert pour dénoncer que le gouvernement ignorait leurs travaux.
18 mars : un sénateur PS démissionne de la commission spéciale en charge de la loi dite de «lutte contre le système prostitutionnel» qu'il présidait pour dénoncer que le gouvernement ne prenait pas en compte les recommandations de la commission.
Ajoutez à cela l'usage du 49-3 pour faire adopter la loi Macron, l'ignorance des centaines de milliers de manifestants opposés à la dénaturation du mariage, et vous avez un aperçu de la valeur de leur démocratie.
Mais, bien entendu, les médias continuent de dénoncer le Front National qui ne respecterait pas la démocratie.


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