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C’est le moment de sortir du sommeil !
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1. LE
MAL DU SIECLE : BELLE ANALYSE DE DREHER.
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"[…], le réalisme considère que c’est
l’existence en Dieu d’une chose qui tisse son essence, et qu’elle tire son sens
des liens qu’elle entretient avec l’ordre transcendant. Il en découle que la
Création est compréhensible : elle est ordonnée par un Dieu raisonnable
dont elle est la révélation.
"« Les cieux racontent la gloire
de Dieu, et l’étendue manifeste l’œuvre de ses mains », chante le
psalmiste. Cette idée que le monde observable révèle les œuvres d’un ordre
transcendant était présente dans la philosophie antique, et dans nombre de
religions ― même non théiste, comme le taoïsme. Le réalisme métaphysique nous
confirme que l’admiration que nous ressentons en présence de la nature, du
beau, du bien, ce sentiment qu’il doit y avoir quelque chose d’autre au-delà de
l’expérience sensorielle, est une intuition raisonnable. Il ne nous dit pas qui
est Dieu, mais il nous rassure : nous ne nous faisons pas des idées.
Quelque chose, ou Quelqu’un, est bien là.
"Thomas d’AQUIN prend cet
exemple : « Connaître que quelqu’un vient n’est pas connaître que
c’est Pierre qui vient, même si c’est Pierre qui vient. » Prière et
contemplation peuvent nous aider à confirmer cette intuition que nous avons,
jusqu’à connaître l’identité de Celui dont nous sentons la présence. David Bentley
HART explique ainsi que le désir de sens et de vérité, partagé par tous les
hommes, « est une simple manifestation de la structure métaphysique de
toute réalité »."
"Mais le Dieu infini qui Se révèle à
travers la matière finie est-il donc limité ? C’est l’opinion de Guillaume
d’OCKHAM. Soucieux de préserver la souveraineté de Dieu, il rejeta le réalisme
métaphysique, qui d’après lui restreignait Dieu dans sa liberté d’action. Selon
d’OCKHAM, une chose est bonne dans la mesure où Dieu l’a décidé ainsi. Le sens
et le but de toute chose viennent de la volonté souveraine de Dieu : non
de Sa nature, non de Sa participation à leur être, mais de Ses commandements.
Il pourrait très bien aujourd’hui décréter mauvaise telle chose qu’il a
décrétée bonne hier.
"Les objets, par conséquent, n’ont
pas de sens intrinsèque, uniquement un sens qui leur a été assigné. Ils n’ont
aucune existence significative en
dehors de l’esprit. Une table n’est qu’un arrangement particulier de bois et de
clous, auquel nous donnons du sens en le nommant « table ». D’où le
terme de nominalisme, qui vient du
latin nomen, « nom ».
"Pour d’OCKHAM, Dieu est une entité
toute puissante entièrement séparée de la Création. Cette séparation est
nécessaire, sans quoi Sa liberté d’agir serait soumise aux lois qu’il a
édictées. Or, un Dieu omnipotent ne saurait souffrir aucune restriction. Une
chose est donc bonne parce que Dieu en a décidé ainsi. Il en découle que la
volonté de Dieu est supérieure à Son intelligence.
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2. COMMENTAIRE
PERSONNEL.
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Qui
donne le sens des êtres et des choses ? Les réponses à cette question sont
diverses et souvent très nuancées ou très floues. Essayons d’y voir clair.
Pour
les uns, ceux qui font ou vont faire le pari bénédictin, et qui se fondent sur
la foi et la raison, c’est Dieu qui donne aux hommes le sens des êtres et des
choses.
Pour
d’autres, qui n’ont recours qu’à la seule raison, il y a dans l’homme une
instance de vérédiction qui dépasse infiniment la valeur des sondages et de la
loi positive, et qui met la
conscience au-dessus des lois, quand les lois relèvent du seul marché, de l’agent
ou de la pression sociale (C’est le cas de madame Sylviane AGACINSKY ; Cf. http://www.lefigaro.fr/vox/societe/2018/03/21/31003-20180321ARTFIG00370-sylviane-agacinski-les-lois-bioethiques-ne-relevent-pas-des-sondages.php).
Pour
d’autres, l’homme étant la mesure et la fin de toute chose, c’est lui qui donne
le sens qui lui convient aux êtres et aux choses. Ce qui est juste un jour peut
devenir faux demain, et réciproquement. C’est la position de la franc-maçonnerie,
des soi-disant libres penseurs, et de l’opinion médiatique courante qui surfe
sur le relativisme pour se trouver un lectorat, de la publicité et de l’argent
afin de satisfaire les actionnaires.
Selon
le mot de Philip RIEF, cité par DREHER, on peut résumer l’état des lieux en un
aphorisme lapidaire :
"L’homme
religieux naissait pour le salut. L’homme psychologique naît pour la
satisfaction."
Nous
disons, avec ceux qui ont fait le pari bénédictin, et donc celui de la
civilisation vraiment humaine, que nous sommes faits pour le salut.
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3. UNE PAROLE QUI ÉCLAIRE.
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De
Robert BELLARMIN, publié aujourd’hui sur le site de l’Évangile au quotidien ce
passage :
Seigneur, nous voulons te rendre amour pour
amour ; et si le désir de te suivre ne procède pas encore de notre amour pour
toi, car il est bien faible, qu'il vienne du moins de notre amour de ton amour.
Si tu nous attires après toi, « nous courrons à l'odeur de tes parfums » (Ct
1,4 LXX) : nous ne désirons pas seulement t'aimer, te suivre, mais nous sommes
résolus à mépriser ce monde... lorsque nous voyons que toi, notre chef, tu n'as
pas accaparé les joies de cette vie. Nous te voyons affronter la mort, non dans
un lit, mais sur le bois qui rend la justice ; bien que roi, tu ne veux pas
avoir d'autre trône que ce gibet... Entraînés par ton exemple de roi plein de
sagesse, nous repoussons l'appel de ce monde et de son luxe, et prenant ta
croix sur nos épaules, nous nous proposons de te suivre, toi seul...
Accorde-nous seulement l'aide nécessaire ; rends-nous assez forts pour te
suivre.
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4. LIENS
ET INFORMATIONS UTILES.
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Ainsi va le monde
et Le Monde.
Ils ont fait le
pari bénédictin et ils ne le savent peut-être pas :
Messe
des entreprises à l’Église sainte-Claire de la Porte de Pantin.
Evangélisation
de rue lors du festival d’Avignon.
François,
chasseur de tête ; Jean-Baptiste chef d’entreprise au service des jeunes ;
Guillaume, ingénieur.
Si
vous désirez des renseignements sur ces trois exemples, contactez-moi par
messenger Facebook.
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