samedi 24 mars 2018

Vendredi 23 mars 2018. Nouvelles du pari bénédictin : qui donne son sens aux êtres et aux choses ?


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C’est le moment de sortir du sommeil !
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1. LE MAL DU SIECLE : BELLE ANALYSE DE DREHER.
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"[…], le réalisme considère que c’est l’existence en Dieu d’une chose qui tisse son essence, et qu’elle tire son sens des liens qu’elle entretient avec l’ordre transcendant. Il en découle que la Création est compréhensible : elle est ordonnée par un Dieu raisonnable dont elle est la révélation.
"« Les cieux racontent la gloire de Dieu, et l’étendue manifeste l’œuvre de ses mains », chante le psalmiste. Cette idée que le monde observable révèle les œuvres d’un ordre transcendant était présente dans la philosophie antique, et dans nombre de religions ― même non théiste, comme le taoïsme. Le réalisme métaphysique nous confirme que l’admiration que nous ressentons en présence de la nature, du beau, du bien, ce sentiment qu’il doit y avoir quelque chose d’autre au-delà de l’expérience sensorielle, est une intuition raisonnable. Il ne nous dit pas qui est Dieu, mais il nous rassure : nous ne nous faisons pas des idées. Quelque chose, ou Quelqu’un, est bien là.
"Thomas d’AQUIN prend cet exemple : « Connaître que quelqu’un vient n’est pas connaître que c’est Pierre qui vient, même si c’est Pierre qui vient. » Prière et contemplation peuvent nous aider à confirmer cette intuition que nous avons, jusqu’à connaître l’identité de Celui dont nous sentons la présence. David Bentley HART explique ainsi que le désir de sens et de vérité, partagé par tous les hommes, « est une simple manifestation de la structure métaphysique de toute réalité »."
"Mais le Dieu infini qui Se révèle à travers la matière finie est-il donc limité ? C’est l’opinion de Guillaume d’OCKHAM. Soucieux de préserver la souveraineté de Dieu, il rejeta le réalisme métaphysique, qui d’après lui restreignait Dieu dans sa liberté d’action. Selon d’OCKHAM, une chose est bonne dans la mesure où Dieu l’a décidé ainsi. Le sens et le but de toute chose viennent de la volonté souveraine de Dieu : non de Sa nature, non de Sa participation à leur être, mais de Ses commandements. Il pourrait très bien aujourd’hui décréter mauvaise telle chose qu’il a décrétée bonne hier.
"Les objets, par conséquent, n’ont pas de sens intrinsèque, uniquement un sens qui leur a été assigné. Ils n’ont aucune existence significative en dehors de l’esprit. Une table n’est qu’un arrangement particulier de bois et de clous, auquel nous donnons du sens en le nommant « table ». D’où le terme de nominalisme, qui vient du latin nomen, « nom ».
"Pour d’OCKHAM, Dieu est une entité toute puissante entièrement séparée de la Création. Cette séparation est nécessaire, sans quoi Sa liberté d’agir serait soumise aux lois qu’il a édictées. Or, un Dieu omnipotent ne saurait souffrir aucune restriction. Une chose est donc bonne parce que Dieu en a décidé ainsi. Il en découle que la volonté de Dieu est supérieure à Son intelligence.
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2. COMMENTAIRE PERSONNEL.
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Qui donne le sens des êtres et des choses ? Les réponses à cette question sont diverses et souvent très nuancées ou très floues. Essayons d’y voir clair.
Pour les uns, ceux qui font ou vont faire le pari bénédictin, et qui se fondent sur la foi et la raison, c’est Dieu qui donne aux hommes le sens des êtres et des choses.
Pour d’autres, qui n’ont recours qu’à la seule raison, il y a dans l’homme une instance de vérédiction qui dépasse infiniment la valeur des sondages et de la loi positive,  et qui met la conscience au-dessus des lois, quand les lois relèvent du seul marché, de l’agent ou de la pression sociale (C’est le cas de madame Sylviane AGACINSKY ; Cf. http://www.lefigaro.fr/vox/societe/2018/03/21/31003-20180321ARTFIG00370-sylviane-agacinski-les-lois-bioethiques-ne-relevent-pas-des-sondages.php).
Pour d’autres, l’homme étant la mesure et la fin de toute chose, c’est lui qui donne le sens qui lui convient aux êtres et aux choses. Ce qui est juste un jour peut devenir faux demain, et réciproquement. C’est la position de la franc-maçonnerie, des soi-disant libres penseurs, et de l’opinion médiatique courante qui surfe sur le relativisme pour se trouver un lectorat, de la publicité et de l’argent afin de satisfaire les actionnaires.
Selon le mot de Philip RIEF, cité par DREHER, on peut résumer l’état des lieux en un aphorisme lapidaire :
             "L’homme religieux naissait pour le salut. L’homme psychologique naît pour la satisfaction."
             Nous disons, avec ceux qui ont fait le pari bénédictin, et donc celui de la civilisation vraiment humaine, que nous sommes faits pour le salut.
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3. UNE PAROLE QUI ÉCLAIRE.
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De Robert BELLARMIN, publié aujourd’hui sur le site de l’Évangile au quotidien ce passage :

Seigneur, nous voulons te rendre amour pour amour ; et si le désir de te suivre ne procède pas encore de notre amour pour toi, car il est bien faible, qu'il vienne du moins de notre amour de ton amour. Si tu nous attires après toi, « nous courrons à l'odeur de tes parfums » (Ct 1,4 LXX) : nous ne désirons pas seulement t'aimer, te suivre, mais nous sommes résolus à mépriser ce monde... lorsque nous voyons que toi, notre chef, tu n'as pas accaparé les joies de cette vie. Nous te voyons affronter la mort, non dans un lit, mais sur le bois qui rend la justice ; bien que roi, tu ne veux pas avoir d'autre trône que ce gibet... Entraînés par ton exemple de roi plein de sagesse, nous repoussons l'appel de ce monde et de son luxe, et prenant ta croix sur nos épaules, nous nous proposons de te suivre, toi seul... Accorde-nous seulement l'aide nécessaire ; rends-nous assez forts pour te suivre.
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4. LIENS ET INFORMATIONS UTILES.
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Ainsi va le monde et Le Monde.


Ils ont fait le pari bénédictin et ils ne le savent peut-être pas :

Messe des entreprises à l’Église sainte-Claire de la Porte de Pantin.

Evangélisation de rue lors du festival d’Avignon.

François, chasseur de tête ; Jean-Baptiste chef d’entreprise au service des jeunes ; Guillaume, ingénieur.

Si vous désirez des renseignements sur ces trois exemples, contactez-moi par messenger Facebook.


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