jeudi 12 juillet 2007

Sauce hollandaise

J'ai fait une erreur de jugement sur le caractère de Jack LANG. Il vient de démissionner des instances dirigeantes du PS, avec fracas, en mettant en cause les méthodes qu'emploie François HOLLANDE pour animer son parti. Le Premier Secrétaire a fait voter par le Bureau Politique du PS une décision d'exclusion des instances dirigeantes, de tous ses membres qui accepteraient à titre individuel de participer à des commissions ou groupe de travail créés par l'actuel Gouvernement et le Président de la République. Voilà un bel esprit d'ouverture, voilà l'expression d'un grand esprit démocratique, voilà la preuve d'une grande envie de participer à la vie politique de la Nation sur un sujet qui nous concerne tous : le fonctionnement de nos institutions.
Jack LANG est agrégé de droit public et c'est à ce titre qu'il a été convié à participer à la commission, présidée par Edouard BALLADUR, et chargée de réfléchir aux modifications susceptibles de moderniser le fonctionnement de nos institutions. Il a donc une compétence personnelle évidente dans ce domaine. Il me semble qu'il y avait là une possibilité pour l'opposition d'apporter des suggestions utiles et conformes à ses propres orientations. Il lui suffisait de donner à Jack LANG quelques orientations de travail, et des propositions. Mais non. Monsieur HOLLANDE voit dans cette offre une tentative de débauchage, d'instrumentalisation, un je-ne-sais-quoi de macchiavélique, un piège. En somme il vit dans la méfiance, il est assiégé, il a la fièvre obsidionnale. Et pourtant, 82 % des Français approuvent cette politique d'ouverture, et je crains fort que monsieur HOLLANDE ne finisse par apparaître ouvertement ce qu'il cherche à nous cacher, un homme de parti, un esprit sectaire qui a besoin d'un affrontement idéologique parfaitement artificiel pour arriver à ses fins : prendre le pouvoir, et si possible le conserver : c'est ce j'appelle la politique à la sauce hollandaise.

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