dimanche 23 septembre 2007

Esprit faux

Si vous voulez savoir ce qu'est un esprit faux, plein de son idéologie, tordu, je vous recommande fortement de regarder le journal télévisé de France 3 quand madame Catherine MATAUSCH officie. N'ayant rien d'autre à faire, vendredi soir, j'ai regardé le dit journal. Dans les titres, repris dans le sujet, madame MATAUSCH déclare "levée de boucliers après les déclarations du Président de la République sur les quota d'immigration". Les boucliers en question, au nombre de quatre, avaient été brandis par la Ligue des Droits de l'Homme, le PS, le MRAP, et une quatrième association dont j'ai perdu le nom. Il s'agissait dans tous les cas d'organismes liés peu ou prou à l'opposition. Il eût donc été honnête de dire : "levée de boucliers de la part des partis et de diverses organisations d'opposition". Madame MATAUSCH voulait donner à penser au téléspectateur que cette mesure (de bon sens) est réprouvée par la majorité des français. Ce n'est pas le cas. Je reviendrai sur cette question, et sur le droit inaliénable qu'a tout être humain d'avoir une nation qui assure une certaine stabilité de la culture, enracine, et n'évolue pas à un rythme trop rapide.
En fin de journal, madame MATAUSCH reçoit le Professeur DUBOIS, directeur d'une unité de recherche INSERM travaillant sur la maladie d'Alzheimer. Et d'entrée de jeu de dire "La France a pris un retard considérable en matière de maladie d'Alzheimer, et patati et patata". Indépendamment de l'inélégance de la remarque faite à un chercheur à la tête d'une équipe réputée et qui engrange de très nombreux résultats, madame MATAUSCH veut faire croire aux téléspectateurs que le retard est dû à l'absence d'intervention des pouvoirs publics. Et d'insister : "Il faudrait beaucoup plus de moyens". Le professeur DUBOIS lui a remarquablement répondu. Il a démenti d'abord le retard de la France (et je suis d'accord avec lui, car à la différence de madame MATAUSCH, j'ai travaillé sur la maladie d'Alzheimer...) et il n'a pas revendiqué de moyens, sauf à remarquer que la recherche irait plus vite si ceux-ci étaient plus importants. Ce qui semble évident. Voilà un esprit clair, objectif, et pondéré.
Quand les journalistes cesseront-ils de se faire les caisses de résonnance de la plainte publique ? Il faut, à les entendre, plus de moyens pour la justice, pour l'agriculture, pour les transports, pour l'éducation, pour le sport, pour les retraites, pour les chômeurs, pour l'industrie en péril, etc. Si l'on distribuait tous ces moyens-là que réclament les journalistes, il ne resterait au contribuable que ses yeux pour pleurer, et, pour que soit sauve la pudeur, une feuille de vigne. A la vérité, madame MATAUSCH avait un objectif en tête : disqualifier les pouvoirs publics et essentiellement l'exécutif. Travail de sape, sans recul, sans probité intellectuelle, sans connaissance du sujet. C'est ce que l'on appelle un discours connoté. Insupportable, et qui ne trompe personne.

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