lundi 3 septembre 2007

Sagesse

Autant François HOLLANDE a été idéologique dans son discours de clôture de la rencontre de La Rochelle, autant il a été excellent dans son rôle d'opposant, lors de l'interview donné dimanche à Claire CHAZAL sur TF1. Calme, beaucoup moins agressif qu'à son accoutumé, il a, enfin, dit que le rôle de l'opposition était de faire des contre-propositions, de jouer son rôle d'aiguillon et d'assumer ce que j'appelerai un rôle "prophétique", lequel consiste à annoncer les conséquences inéluctables de mauvais choix et à décoder leur signification (supposée ou réelle). Les militants, les éléphants, les idéologues socialistes, les furieux de son parti le suivront-ils dans ce chemin d'une opposition apaisée et non pas frontale ? Ce n'est pas évident. C'est pourtant la seule chance qu'il reste au PS pour reprendre le pouvoir. On ne le redira jamais assez, la politique ne se fait avec des mots, mais avec des actes. Et trente années d'immobilisme, d'adoration inconditionnelle du modèle français, ont persuadé nos compatriotes qu'il vaut mieux un président actif, qu'un président-dieu ou un président-roi.
C'est tout pour aujourd'hui.

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