mercredi 1 juillet 2009

Et si nous étions objectifs, que se passerait-il ?

Il est de bon ton de moquer toutes les initiatives prises par l'exécutif pour juguler les effets de la crise. Si les critiqueurs, contempteurs, opposants de tous poils et de toutes plumes voulaient être objectifs, ils se poseraient cependant quelques questions.
L'Express dans son numéro du 25 juin, publie en page 90 les statistiques de l'NSEE. J'y lie avec intérêt les données qui portent sur l'évolution du Produit Intérieur Brut dans divers pays développés. Il baisse partout. Ce n'est pas une nouvelle. Mais dans quelle ampleur ? Les données peuvent être une surprise.
L'Allemagne verra son PIB chuter de 6,9 % en 2009, l'Italie de 6,1 %, la zone euro de 5,2 %, l'Espagne de 4,6 %, le Royaume-Uni de 3,8 %, les Etats-Unis de 3,4 %, et la France de 3 % seulement. En d'autres termes, parmi les pays les plus riches, notre patrie est celui où les conséquences de la crise sur la croissance économique sont les plus faibles. Certes, il s'agit de données macro-économiques, qui ne tiennent pas compte de l'augmentation dramatique du chômage ; en pourcent de la population active française, il atteindra 10,5 %. Que de drames, que d'angoisses dans ces chiffres. Mais que se serait-il passé avec une chute du PIB de 5 à 6 % ?
L'honnêteté intellectuelle exige que l'on se demande pourquoi c'est en France que la chute du PIB sera la plus faible. Il se peut que ce soit tout simplement un hasard ; c'est peu vraisemblable. Mais il se peut aussi que ce soit la conséquence des mesures prises par le Gouvernement. Si nous étions objectifs, nous chercherions ensemble les raisons de ce qui paraît bien être une performance. Et nous tâcherions de nous mettre tous d'accord pour améliorer ces résultats.

1 commentaire:

olibrius a dit…

ben oui, mais au lieu de regarder ce qu'il se passe chez moi et puis chez les autres, allons tous ensemble.
Si cette fichue Europe pouvait s'entendre économiquement et socialement, nous pourrions rouvrir des usines ( textiles, etc...) avec des centaines de milliers d'emploi sous condition que les européens achètent....européens.
On peut toujours réver.