Monsieur Alain REFALO est atteint du syndrome de la résistance. Avec d'autres enseignants qui sont atteints de cette même pathologie, il a créé un mouvement : "les désobéisseurs". Il s'agit de protester contre la suppression des cours le samedi et surtout contre les 60 heures de soutien instaurés pour les élèves en difficulté, en contrepartie de cette suppression, par le décret de mai 2008.
Le motif invoqué pour lancer ce mouvement de désobéissance est que la suppression des cours du samedi alourdit les journées des élèves les plus fragiles. Bien entendu, c'est une opinion, et à ce titre les enseignants ont le droit de la faire savoir. Mais c'est une opinion et non un motif de désobéissance civile. Car il me semble que les heures de soutien accordées aux élèves en difficulté sont les bienvenues, et du reste, les "désobéisseurs" ne s'attaquent pas à cette mesure, et pour cause. Car 60 heures de soutien, ce n'est pas rien. Ils ne s'attaquent pas à cette mesure, mais ils refusent de la mettre en oeuvre. Bel exemple de solidarité vis-à-vis "des plus démunis", expression dont ils remplissent leurs discours, mais assez peu leurs actes.
Ce mouvement de contestation est purement idéologique et politique. Il s'agit de s'opposer à tout et à n'importe quoi qui vient d'un pouvoir honni. Je proposerai volontiers que l'on rétablisse les cours du samedi, et qu'on oblige les enseignants du primaires à donner en plus ces heures de soutien, de façon qu'ils illustrent leurs belles théories sur les inégalités sociales par des actions propres à les combattre.
Il ne faut pas s'étonner si ces "résistants" voient leur salaires amputé à due proportion des heures statutaires qui n'ont pas été assurées. C'est une mesure de justice et de bon sens.
Et puis rien n'interdit que l'on discute sérieusement autour d'une table de la validité des arguments des opposants. Mais jusqu'à preuve du contraire, c'est au législateur de faire la loi, pas aux instituteurs.
1 commentaire:
Je dirais un seul mot, BRAVO
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