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Un ami très cher m'a prêté un livre intitulé "L'Esprit de Vérité", écrit par Arthur KATZ et Paul VOLK, deux pasteurs américains (Editions Emmaüs). Le livre est absolument passionnant, et il m'interroge très profondément. Vous n'êtes pas obligé de me croire, mais son contenu m'a empêché de dormir cette nuit. En voici, par exemple, un petit extrait :
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"Recevoir l'amour de la vérité et de l'Esprit qui nous conduit dans la vérité, c'est inévitablement nous ouvrir à une certaine souffrance, car la désillusion, l'incertitude et l'humiliation sont des formes de souffrance, et la souffrance, c'est ce que je tiens à éviter de toute force ; en effet, j'en ferai l'économie à n'importe quel prix, au prix de la vérité elle-même s'il le faut, à moins que je n'aime la vérité encore plus que je ne la crains.
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Ce n'est pas l'ignorance qui nous empêche de devenir vrai, c'est la lâcheté."
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L'Esprit de Vérité ! Est-ce que je sais le recevoir ? C'est une vraie question. Elle s'impose avec d'autant plus de force mon horizon proche est celui du grand passage et du face à face. Arrivé à ce point, je voudrais répondre à Olibrius qui me dit que mon absolutisme produit l'effet contraire de celui que je recherche. Je ne cherche aucun effet, en tout cas pas au sens où l'entendent les "communicants", les hommes politiques, les écrivains, les médias. Je cherche obstinément, et parfois au prix de durs efforts, ce qui me paraît juste, et vrai, au regard de Celui en qui je crois. Bien entendu, je puis me tromper. Et emporté par le désir du bien écrire, il m'arrive de faire quelques bons mots, souvent un peu cruels. Mais il n'y a aucune intention maligne contre les personnes. En revanche, je peste contre les esprits faux, et hélas, ils sont nombreux.
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La thèse centrale du livre que j'évoque ici est la suivante il n'y a pas d'amour possible sans vérité. Voilà une affirmation qui permet de donner un autre éclairage à toutes les discussions, parfois vives, qui animent ce Blog, quand il s'agit d'identité nationale. Je ne crois pas qu'on puisse nier la nécessité pour l'homme d'avoir une patrie, je ne crois pas que toutes les patries doivent avoir les mêmes lois, cultures, modes de vie, je ne crois pas qu'il soit possible de les faire coexister paisiblement en un même lieu si l'on n'est pas prêt à renoncer à nombre d'avantages, et si l'on ne veut pas partager en acceptant la différence. Ces conditions me paraissent vraies. Elles ne sont pas remplies, et je doute fort qu'elles puissent l'être jamais complètement. Ce simple constat m'amène à penser qu'il est préférable d'aider les peuples émergents sur place que d'aspirer chez nous des milliers de miséreux que personne ne veut loger, employer, soigner, et traiter humainement.
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Et pour terminer, voici ce que dit l'Apocalypse, Chapitre 21, versets 7 et 8 : "Tel sera l'héritage du vainqueur ; je serai son Dieu et il sera mon fils. Mais pour les lâches, les incrédules, les abominables, les meurtriers, les débauchés, les magiciens, les idolâtres et tous les menteurs, leur part sera dans l'étang brûlant de feu et de soufre : cela c'est la seconde mort."
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Voilà de bonnes raisons, me semble-t-il, pour dénoncer le mensonge partout où il se tapit, pour rechercher les faits, pour reconnaître ses erreurs, et son propre mensonge quand on l'a débusqué en soi.
8 commentaires:
mots et convergences, la langue Française est étonnante en la matière.
Cher Monsieur Poindron,
Merci pour ces mots. Erich Fromm nous a bien dit dans "L'art d'aimer" que aimer qn est une décicision, un engagement et une promesse. Aimer doit être un acte de notre volonté. Et s'il prétend que l'Amour est un Art, il nous rappelle que pour exceller dans un art il faut
1.de la discipline,
2.de la concentration et
3.de la patience.
J'ai envie de rajouter ceci à "la vérité" car l'exercice des trois aide à y parvenir.
Anthony de Mello, Jésuite d'origine indienne, précise dans "Appel à l'amour" que "l'amour n'existent que dans la liberté". L'attachement à une idéologie ou à une personne crée une dépendance qui nous rend esclave.
A mes élèves j'ai toujours dit: "Méfiez-vous de ce que je raconte, ne prenez pas mes paroles pour l'Evangile" et à la question d'élève "est-ce juste Madame?" j'ai toujours évité de répondre par un simple "oui" ou "non" qui aurait donné une sort d'absolution et qui empêchait toute réflexion critique et personnelle sur leur travail.
Je continuerai à lire vos billets, cher Monsieur Poindron, avec le plus grand intérêt.
A MEISE et TIPPEL
Suite de vos commentaires du 15 novembre relatifs aux miens cf. billet du 10 : elle entre dans la réflexion proposée dans ce dernier billet qui a pour titre :
Amour de la vérité.
Chère Meise,
Le rectificatif que vous apportez à votre commentaire témoignerait de la largeur de l’espace que vous accordez à la vérité s’il était l’expression de votre choix réel. Or ce que vous ajoutez le contredit aussitôt en nous disant qu‘il n’y a en fait pas de correspondance entre cette nouvelle formulation et ce que vous pensez vraiment.
Il ne s’agit pas de donner une phrase ‘forcée’ qui serait ‘mieux’ et qui n’est que l’aboutissement d’une soumission artificielle aux ‘convenances ‘ derrière lesquelles , à juste titre, vous ne voulez pas vous ‘protéger’.
→ Pensez-vous avoir exprimé une vérité réellement vraie ?
J’en reste par conséquent là.
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Cher Tippel,
Comme vous sollicitez ma réponse, la voici.
D’une part, soyez logique avec vous-même et votre jugement: comment pouvez-vous demander à « une idiote utile » de concourir à votre instruction ?
D’autre part, soyez logique dans la confrontation au réel de ce que j’ai dit: sur ce sujet pensez-vous être entré dans une dynamique de la recherche de la vérité ?
Je vous laisse devant ces deux questionnements et j’en reste par conséquent là.
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Conclusion générale :
Amour de la vérité, où es-tu ??? Nous sommes trois à y croire...
Ce que vous dites être LA vérité n'est,finalement, que votre vérité et,donc, est fort respectable. N'empêche que elle n'est pas forcement celle de l'autre. De plus, la vérité n'est pas toujours bonne à direparce qu'il faut discerner à qui la dire, comment la dire, comment elle va être réçue. Il vaut mieux tourner sa langue dans sa bouche avant de dire quelque chose qui va "tuer" l'autre, même s'il s'agit de la vérité.
Quand vous me dites que vous ne cherchez aucun effet, je vous crois, mais je ressens intérieurement un malaise dû à ce que j'appelle votre abolutisme; c'est-à-dire qui semble ne pas accepter la contradiction.
Tiens j'ai rencontré un certain "Leyendecker" (nom approximatif?) dont vous futes le prof de virologie?
Cher PP, vous avez beaucoup changé..........
Je n'ai aucune envie de tuer qui que ce soit. J'ai toujours dit et je maintiens que la vérité ne se laisse pas posséder. C'est un chemin, et un chemin d'humilité. La lecture du livre que je mentionne indique qu'il n'est pas possible d'aimer dans le mensonge. Comment pouvez-vous dire, cher Olibrius, que je n'accepte pas la contradiction ? Chacun est libre ici de s'exprimer comme il l'entend, moi,comme vous. Je mesure trop bien la vanité de ma parole pour ne pas être tenté de tout arrêter..., et la relativité de mes propos, pour ne pas dire leur inutilité, pour ne pas être siuvent découragé. Je crois que c'est dans le dialogue entre lecteurs que les opinions se nuancent, s'adoucissent, ou même changent. Mais je déteste la mauvaise foi et l'hypocrisie, et hélas, il y en a beaucoup dans ce monde. Ce n'est pas votre cas, etc j'apprécie cette honnêteté. J'essaye par tous les moyens en ma possession de chasser le mensonge de mes propres attitudes. Et croyez-moi, c'est douloureux.
J'espère que l'étudiant que vous citez a gardé un bon souvenir de son professeur.
Monsieur, pas de découragement,de plus en plus de personnes lisent votre blog, mais comme la majorité silencieuse elles interviennent pas. Peu importe radio liberté continue, elle dérange tant mieux!
Chère fourmi je ne vois pas de contradiction dans mon jugement; je précise avoir apporter un éclairage sur ces organisations dont vous nous avez largement et abondamment donner des références/ Nom, tel, mail, site, but, etc.…. je précise que toutes ces officines sont entre autre contre le débat de l’identité nationale qui était l’objet du billet de monsieur Poindron. A la question « idiote utile » que je posais, vous faites vous même la réponse. Dommage j’aurais apprécié votre point de vue.
De la deuxième question, je dois avouer, je n’ai peut être pas bien saisi le sens. Je suis comme une poule qui a trouvé un couteau, je n’ai que mon certificat d’étude, obtenu avec difficulté. Devant votre phrase « logique de la confrontation du réel d’une dynamique de recherche de vérité » et devant un professeur de lettres je suis comme un idiot, mais je ne serais pas UTILE, non ça jamais ! Bien évidemment que je suis entré dans la recherche de la vérité, je n’ai eu en réponse aucune contre-vérité.
Le réel s’observe, êtes vous d’accord ? La logique est un exercice abstrait de l’esprit, lorsqu’on respecte ses règles il n y a plus de discussion possible.
Avec mes très sincères amitiés.
l'étudiant qui est maintenant pharmacien avait un bon retour sur son professeur.
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