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Je ne sait plus quel critique a dit MONTAIGNE a mis vingt ans pour pousser son fameux cri du coeur "Parce que c'était lui, parce que c'était moi", à propos de LA BOETIE. Il n'aura fallu que quatre mois à peine à madame Marie N'Diaye pour regretter les propos qu'elle a tenue sur la France, et sur l'élection de monsieur SARKOZY à la Présidence de la Républiquele 18 août, dans les Inrockuptibles (ou un nom comme ça). Encore a-t-elle formulé ces regrets mezzo voce en qualifiant ses propos d'alors "d'excessifs".
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Madame N'Diaye ne dédaigne pas qu'un jury français lui décerne le prix Goncourt, et elle ne renverra pas à ses compatriotes les droits d'auteur qu'elle en a reçus, (je dis compatriotes puisqu'elle est française). Et pourtant, elle n'a pas hésité à qualifier de "monstrueuse" la France de monsieur SARKOZY. Pour montrer le mépris dans lequel elle tenait ce dernier, elle est partie habiter BERLIN immédiatement après l'élection présidentielle. Elle confondait ainsi un homme et un pays. Comment est-il possible de se dire Français dans ces conditions ? Elle peut ne pas apprécier le Président de la République et le dire, en argumentant. Elle préfère l'invective à l'explication et surtout elle dénie toute légitimité à une élection démocratiquement tenue. Peut-être préfère-t-elle les élections à la GBAGBO, à la BONGO ou à la BEN ALI ?
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Le plus étonnant encore est qu'un jury français, désirant honorer un écrivain français de langue française ait cru bon choisir madame N'Diaye comme lauréate, alors qu'elle méprise un pays auquel elle doit beaucoup, sinon tout. Ces gens participent au déclin de notre pays. Ils ne méritent pas les honneurs dont la presse les entourent et avec eux leurs travaux. Ils n'ont pas l'excuse de l'ignorance. Les propos de Marie N'Diaye ont été tenus en août ; l'élection du lauréat du Goncourt, en octobre.
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Paris est morose, dit-elle, et Berlin exaltant ? Un bon conseil, quelle y reste le plus longtemps possible. Du reste, BERLIN, de l'avis de tous ceux qui l'ont visité, est une ville superbe. L'exil n'est donc pas trop rude. Oui qu'elle y reste. Car ce n'est pas avec des gens de son acabit que l'on trouvera un consensus sur ce qui fonde l'identité nationale. Elle prétend qu'elle n'a pas eu l'idée d'un exil politique. Aurait-elle envie de se promener sur les quais de Seine et de prendre un café au Flore ou Aux deux Magots, qu'elle adoucisse son ton aujourd'hui ?
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6 commentaires:
Il serait intéressant que Madame Ndiaye écrive un article en parfait français littéraire justifiable du Goncourt, pour décrire ce qui est monstrueux dans la France de Monsieur Sarkozy. Puis sur ces mêmes analyses, la différence en Allemagne. Je serai prêt à faire de son article une interprétation, bien sûr, bienveillante.
Ce serait en effet un très bel exercice. Je doute qu'elle en soit capable. Monsieur PIVOT a trouvé les remarques de monsieur RAOULT (sur le devoir de réserve d'un Prix Goncourt)grotesques. Et il dit que "c'est ne rien comprendre au monde de la culture" que de les avoir tenus. Mais y-a-t-il quelque chose à comprendre dans ce monde de paillettes, d'apparence, d'adorateurs mutuels, sans compter le monde du jury Goncourt dont les membres semblent être plus les agents commerciaux de leurs éditeurs que de véritables hommes de lettres ?
Il me semblait que ces élites avaient des devoirs vis-à-vis de leur patrie. Et il me vient à l'esprit le poème de du BELLAY exilé à ROME : "France, mère des arts, des armes et des lois, Tu m'as nourri longtemps du lait de ta mamelle. Or comme un agneau qui sa nourrice appelle, Je remplis de ton nom les antres et les bois". Tout de même, ça a une autre allure que le venin de madame N'DIAYE. A dire le vrai, nous ne sommes pas obligés de nous empoisonner en le buvant. Laissons aux Bobos le soin de le faire. A défaut de s'ouvrir les veines, ils pourront mourir à petit feu en continuant d'exténuer leur patrie par leur honteuse complaisance.
Bien vu, bien dit Monsieur Poindron.
Moi non plus je ne mets pas ma chambre de bonne à disposition des clandestins mais j’ai toujours invité mes collègues militant pour les sans-papiers à le faire. J’avoue : sans succès. J’ai essayé de leur expliquer qu’en logant ses pauvres gens chez eux ils leur apportaient une aide immédiate. Au lieu de descendre dans la rue ou d’œuvrer pour que l’état s’en occupe. Distribuer l’argent des autres est toujours très facile mais ouvrir son propre portemonnaie devient compliqué.
Madame N’DIAYE déplore le « flicage » en France et s’est réfugiée à Berlin.
Elle est bien la première française que j’entends dire qu’on trouve tant de libertés en Allemagne.
• En tout cas SOS-Racisme n’y existe pas.
• Et lorqu’un enfant fait preuve d’absentéisme chronique à l’école, qu’il soit allemand , turc ou de toute autre origine, on supprime les allocations à la famille.
• Impensable d’obtenir une dispense en EPS pour des motifs religieux. Il ya le Burkakini qui résout le problème. Des familles musulmanes qui essaient de saisir la justice pour plaider leur cause n’y trouvent aucun soutient. Les cours restent obligatoires pour tous. ...pour ne citer que trois exemples parmi tant d'autres
Si l’on quitte la France pour l’Allemagne c’est plutôt pour y trouver plus de « flicage », mais outre Rhin cela s’appelle veiller sur l’ordre social et préserver le fonctionnement de l’infrastructure. Et c’est peut-être ce fonctionnement qui apporte plus de libertés pour chacun.
Il faudrait expliquer à madame N’DIAYE la chose suivante :
Si la France est flicé elle est flicé par les associations crées et financées par les partis de gauche avec l’argent public : municipalités, régions, conseils généraux et état. Ceux qui parlent de « flicage » nous terrorisent par leur désinformation. Il est temps que le mensonge s’arrête.
Effectivement je retiens l’idée audacieuse d’exiger de madame Marie N’DIAYE un niveau de langue justifiable du prix Goncourt car il ne s’agit pas, me semble-t-il, simplement de raconter une belle histoire plus ou moins ‘tendance’. L’interview que je viens d’entendre ne manifeste ni un bagage de mots très étendu ni un style très relevé (euphémisme) ...
Enfin cela fait 20 ans qu’elle écrit : elle a au moins le mérite de la persévérance. C’était un prix autrefois.
De plus je n’y comprends plus rien dans la chronologie des faits : la 'liberté' prise par cette personne a eu lieu avant la remise du prix. Le jury le savait normalement. Or il lui est reproché, en tant que lauréate du prix Goncourt, de ne pas avoir gardé un devoir de réserve.
Elle ne pouvait pas le remplir puisqu’elle n’avait pas encore été élue ???
Enfin, en dépit de cela, l’auteur et ceux qui prennent sa défense se gaussent de cette réaction et la jugent d’ anti- démocratique etc. : bref l’éternel débat sur la liberté des écrivains par rapport au pouvoir en place qui faisait la joie des candidats devant des dissertations littéraires - d’autrefois.
Une question m’effleure l’esprit, bien naïve :
Liberté, liberté chérie...mais cette joyeuse lauréate ne serait-elle par hasard – bien inconsciemment cela va sans dire – à la solde ou aux bottes d’une certaine orientation partisane gauchiste?
Liberté et détachement politique des membres du jury ? Même doute. J’en reste au point d’interrogation.
Mais alors là, si c’est le cas, de quelle plate-forme planétaire gratuite bénéficie-t-elle pour une accusation frontale du Président de la République élu, de son gouvernement et par suite de tout le pays - Evidemment ceux qui n’ont pas voté pour lui sont implicitement confrontés en conscience à cet exemple érigé en modèle : ne devraient-ils pas, par conséquent pour être aussi « libres » que cet écrivain, qui fuit son pays comme d’autres fuient une dictature, partir habiter ailleurs, en Allemagne comme elle pourquoi pas ? Imaginons ce déménagement de millions de gens qui fuiraient la France, terre de « monstruosités » insupportables. Et imaginez la réception de ces nouveaux immigrés dans les pays d’accueil. Je vois la tête des gens ! Et quels emplois ? Ce seraient de nouveaux pauvres : quelle vie merveilleuse les attendrait ! Heureusement que Mme N’diaye n’a pas besoin de chercher du boulot à Berlin. Un stylo, du papier ou un ordi, peut-être un certain talent -je ne sais ne l’ayant pas lue - et ne tenant pas à la lire et encore à moins payer un kopeck pour acheter son chef d’œuvre, et de bonnes relations doivent lui suffire pour survivre à son malheur d’avoir dû s’expatrier pour trouver... le bonheur. Au cas où ses affaires littéraires marcheraient moins bien à l’avenir, elle pourrait demander le statut de réfugiée politique... une idée à creuser.
A quel rang la France se trouve-t-elle ravalée ! Au même niveau que les pays qui sont mondialement reconnus comme des états voyous !
Mais plus gravement encore je trouve que cet ‘incident’ nous place à nouveau devant ce qui fait rage et recette depuis quelque temps à savoir une nouvelle perversité du droit : ça me plaît pas ce qu’il dit et fait donc j’ai le droit de le proclamer tout azimut. J’ai envie de faire ce que je veux, d’insulter mon pays et ses gouvernants, je le fais sur la place publique : c’est mon droit.
Mon désir devient un droit : exit le bien commun, une tierce réalité dont j’ignore l’existence et que je n’ai ni à respecter ni à placer en premier dans l’ordre de la référence (j’ajoute cette condition : tant que ma conscience ne me conduit pas à m’en détacher).
Mais je pense qu’elle ignore même l’existence de cette notion bien rétro et révélant, selon les cercles autorisés, un symptôme psychique signe d’une aliénation mentale. A nouveau c’est le règne du ‘et moi et moi et moi...’
Chère Fourmi,
Belle analyse de cette affaire! Je me retrouve dans vos réflexions.
En ce qui concerne la chronologie des faits qui vous échappe il faut savoir que madame N'DIAYE ayant reçu le Prix Goncourt, a tenté d'atténuer ces propos du 18 août de sa propre initiative, puis après avoir appris qu'on lui reproche ses propos ( qu'elle-même jugeait excessifs) elle change de posture et insiste.
J’ai envie de dire :
Bravo ,Monsieur le Ministre de la Culture, pour votre courage en refusant de trancher « le différend entre Marie NDiaye et le député UMP Eric Raoult estimant que l'un et l'autre ont le droit de dire ce qu'ils veulent. » Alors que hier vous avez prétendu que votre rôle consiste à défendre les artistes.
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