Les journaux de gauche sont décidément et définitivement disqualifiés. Le Journal Libération d'hier fait un titre sur l'intervention d'Eric RAOULT dans l'affaire Marie N'DIAYE que nous n'aurions sans doute jamais connue sans lui. Et c'est de cette intervention qu'il veut faire polémique.
-
L'intervention de monsieur RAOULT est maladroite, je le dis tout net. Madame N'DIAYE n'est tenue à aucun devoir de réserve. Elle écrit et dit ce qu'elle veut. Et de plus, les propos infamants qu'elle a tenus en août 2009 l'ont été bien avant qu'elle ne reçoive le Prix Goncourt. Il faut incriminer les membres du jury ; ils ont trouvé bon de distinguer un écrivain qui dénigre son pays, un pays qui l'a accueilli et qui lui a donné des chances et des outils qu'il aurait eu beaucoup de difficultés à avoir en Afrique, dont elle est, me semble-t-il, originaire. Ce qui est inacceptable, ce n'est pas son jugement ; c'est que ce jugement n'est fondé sur aucune argumentation, sur aucun fait, mais sur des impressions parfaitement subjectives, et sur ce que NIETZSCHE appelait le ressentiment, dont il faut trouver sans doute la racine dans un inexplicable sentiment d'infériorité.
-
Madame N'DIAYE est libre de critiquer monsieur SARKOZY. Elle ne l'est pas de critiquer la France en la jugeant monstrueuse. Monsieur PUJADAS, curieusement, a prétendu en donnant les titres de son Journal Télévisé, que madame N'DIAYE avait dit "détestable". Elle n'a pas dit "détestable", elle a dit "monstrueuse". Et elle persiste. Quant à monsieur PIVOT, il crie que c'est ne rien comprendre au monde de la culture que de protester contre le choix du jury. Mais il ne dit rien des propos insultants de la lauréate. Ainsi, dans ce déni de la réalité, se creuse un infranchissable fossé entre ces privilégiés de la notoriété, de la fortune et du savoir, et les humbles.
-
Vous me direz que Victor HUGO a vilipendé Napoléon Le Petit, et Alphonse de LAMARTINE, Louis-Philippe (dans son "Nouveau voyage en Orient"). Mais si madame N'DIAYE était Victor HUGO ou LAMARTINE, il me semble que ça se saurait.
-
Quand le Journal Libération détourne l'objet de la polémique sur monsieur RAOULT, en le disqualifiant, alors que celui-ci exprime l'opinion d'une énorme majorité de nos concitoyens, il commet, une fois de plus une mauvaise action. Il le fait en utilisant toutes les ficelles bien connues de la propagande, celle de l'agit-prop, comme celle de GOEBBELS. Nous sommes en droit d'attendre de lui qu'il explique pourquoi il approuve les propos de madame N'DIAYE et en quoi il trouve que notre pays est monstrueux. Une chose est de dire ; une autre d'argumenter et de prouver. L'ayant prouvé, il doit alors déménager ses bureaux à l'étranger, à LA HAVANE, à PYONG YANG, ou à PEKIN. Son comité de rédaction trouvera dans l'une ou l'autre de ces villes l'atmosphère idyllique qu'il appelle de ses voeux ; la liberté de dire, de faire, de se mouvoir, de se réunir, de critiquer, de participer à des élections pluralistes. Tandis que nous, nous continuerons de courber l'échine sous les prestations sociales, les avantages de toutes sortes dont nous sommes les cibles malheureuses.
-
Je vais vous dire ce que je pense de ces journalistes : il gagne leur vie grâce à l'approximation de leurs idées, et en vertu d'une immense malhonnêteté intellectuelle.
-
Ite missa est.
-
3 commentaires:
Monsieur POINDRON
Vous aurez remarqué que je suis resté à l'écart ces derniers temps en n'intervenant pas, ou peu, sur votre blog. Il s'y passe des choses qui me font dégoût. On peut dire ce que l'on veut, bien entendu, mais la façon, les mots , la dureté, les attaques, etc... font dévier du modèle que vous prétendez, et que vous essayez j'en suis sur, suivre, à savoir Jésus. Même si nous ne sommes tous que des pécheurs, ce coup ci ca va dans le décor. Monsieur Poindron votre absolutisme nous entraine tous vers cette situation. Situation qui obligent certains (cetaines?) de vos correspondants à se justifier devant les attaques d'autres correspondants et vous-même. Relisez vous quand vous dites à maise: N'empêche qu'il vous a fallu un...; auriez-vous en tapant ces mots tapé des pieds en disant: NA!
Chre Olibrius, je ne crois pas être dans l'absolutisme. Je dis ce que je pense. Il y a des attaques très dures en effet de quelques lecteurs. Pouvez-vous dire que je m'y associe ? Jamais ! J'essaye toujours d'argumenter. Et si j'attaquer Libération, ce n'est pas parce qu'il est à gauche, c'est parce qu'il manipule honteusement, et sans doute inconsciemment, l'opinion. Il la façonne à son image, qui est celui d'un système d'idées parfaitement contestables et souvent déconnecté du réel. Et voyez-vous je ne crois pas que cela serve la concorde civile ni le progès social. Que dire de plus ?
Rien.
Bien amicalement.
« N'empêche qu'il vous a fallu un... » a été dit à Fourmi et non pas à Meise. Mais que voulez vous dire, cher Olibrius. Je ne comprends pas bien. Reprenons : quelles attaques, quelle dureté? Si j’argumente mal c’est surement dû à ma mauvaise connaissance de la langue française.
Vive la matière dans laquelle une phrase est soit vraie soit fausse. D’ailleurs notre faculté n’était pas envahie par les « cellules rouges » financées à l’époque ( années 70) par l’ex RDA.
Bien sur qu’il faut argumenter et c’est bien pour cela que je prends plaisir à lire les billets de PP. Je n’y vois aucun absolutisme.
Ses billets m’ont conduite vers des lectures très intéressantes , voilà ce que j’en retiens.
Peut-on exister en France (ou ailleurs) sans se poser la question si l’on est à droite ou à gauche ? Mon premier et dernier contact en tant que parent d’élève avec des représentants de la FCPE a eu lieu juste après l’inscription de ma fille aînée à l’école maternelle. A l’époque on voulait m’éclairer combien une « rentrée coûte chère ... » ce qui ne s’est jamais vérifié … chacun de mes enfants a fait toute sa scolarité avec un seul cartable et sans portable. Les quelques cahiers n’ont jamais déséquilibré notre budget … Je m’égare mais cette rencontre avec la fameuse FCPE que j’ai vue plus tard soutenir les grèves des enseignants n’a jamais pu me convaincre du bien fondé de son combat.
J’arrête là, mais si vous souhaitez davantage de détails vécus qui ont forgé ma position actuelle, je suis à votre disposition.
Bien amicalement.
Enregistrer un commentaire