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A plusieurs reprises, un lecteur que j'apprécie plus qu'il ne l'imagine, a supposé que par mes propos je cherchais à manipuler les familiers de ce Blog. J'ai quelque peu répondu avant hier à ses remarques. Néanmoins, l'affaire est trop importante pour être traitée à la légère. Je vais donc essayer de répondre à Olibrius le plus clairement possible, et le plus honnêtement surtout.
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(a) Il est évident que toute personne qui parle ou qui écrit vise à obtenir un effet dans l'esprit de celui qui l'écoute ou le lit. Les questions qui se posent alors sont les suivantes : cet effet est-il contraignant ? Vise-t-il à entraîner à des paroles ou des comportements qui sont mauvais pour le lecteur ou l'écoutant ? A-t-il pour fin l'intérêt de celui qui parle ou qui écrit ?
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(b) Il n'est pas simple de répondre à ces questions. J'ai toujours dit qu'il y a une grande différence entre communiquer et être en relation. Quand on communique, on ne se soucie pas de la réaction d'autrui, même si on escompte un effet de son message. C'est le mode d'influence utilisé principalement par la publicité et, dans une certaines mesure, par les hommes politiques. Il ne faut pas sous-estimer la manipulation qu'entraîne une communication soustraite à toutes règles déontologiques ou morales.
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(c) Quand on écrit, ce qui est mon cas, on utilise évidemment les moyens de la rhétorique. Et ces moyens - Olibrius le sent bien, quand il parle de magie du verbe - peuvent être perçus comme des manipulations. Sauf qu'il est toujours possible d'analyser un discours écrit et d'en dévoiler les faiblesses ou les contradictions. La chose est plus difficile quand il s'agit d'un parole dite. L'émotion qu'elle entraîne, et le fait que les paroles volent, ne permettent pas cette analyse critique. Le risque de manipulation est donc plus grand dans ce cas.
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(d) J'appelle donc manipulation tous les moyens (paroles ou écrits) qui visent à obtenir un effet sur autrui, un effet contraignant, ou contraire au bien de celui qui le subit, ou soustrait à son sens critique, au seul bénéfice de celui qui les met en oeuvre.
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(e) Dans la mesure où quelques lecteurs suivent mes billets, sans les commenter, j'admets que ces derniers puissent avoir l'effet que je vise, celui d'entraîner la conviction, et de modifier, le cas échéant, les comportements. Il faut donc qu'à ce point j'interroge ma conscience : ces effets sont-ils bons, neutres, ou mauvais ? Dénoncer la désinformation, le mensonge, la déformation des faits, les positions et propositions politiques qui me semblent avoir des conséquences désastreuses pour mon pays, pour mes concitoyens, pour les familles, pour les personnes, voire pour l'humanité, me semble légitime. J'admets un certain parti-pris contre le socialisme et ses séides. Je me suis toujours efforcé de justifier mes critiques.
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(f) Pour ce qui concerne l'institution Eglise, dans son aspect purement humain, je prie Olibrius de me croire : il y a bien des choses qui me déplaisent, et par-dessus tout la prudence et le retrait, l'hypocrisie et la lâcheté, alors même qu'il faudrait une parole forte et juste. Sur ce point, Benoît XVI a toujours raison. Mais une vérité qui va à l'encontre du plaisir à tout va, de l'égoïsme et de la jouissance ne peut être entendu, "car le monde ne connaît pas l'Esprit de Vérité".
4 commentaires:
Match de foot de l’Algérie : Qui va payer la centaine de voitures brûlées, les dégâts aux voitures de pompiers, 2 bateaux coulés à Marseille et des centaines de dégâts divers. Qui fait cela? Des gens heureux! Oui dira la gauche, c'est l'assimilation? Ou l'intégration?
À moins que ce soit l'identité nationale. Merci aux bonnes âmes, nous paierons pour leur bonheur comme nous avons payés pour leur malheur. Heureux les pays qui ont eu leur indépendance en 1962.
Votre commentaire, s'il s'adresse à moi, m'embête un peu. En effet, loin de moi l'idée que vous "manipuliez". Ce que je voulais dire et que je ressens assez souvent c'est que vos idées, de la façon dont vous les exprimez, me sont insupportables non pas sur le fon mais à cause, justement, de la forme. Et puis, sur certains sujets, il n'y a pas de retour, mais c'est votre droit.
Rectificatif: selon le parti socialiste "qui dit que la vérité", ce n'est pas 100 mais 350 voitures qui ont brûlées en France pour fêter la victoire d'un match de foot de l'Algérie au Soudan. C'est pour l'amour du pays.C'est la seule façon de s'exprimer, selon PASCAL BONIFACE spécialiste de foot, de Défense,etc... et membre moins connu, du.... P.S invité une fois de plus hier soir dans l'émission de gauche "C dans l'air"
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