1-Sur le film "Agora" et son commentaire par un journaliste de France 3.
-
"Agora" raconte l'histoire d'HYPATIE. C'était une philosophe païenne qui enseignait - aux frais de l'Etat -, la philosophie de PLATON et d'ARISTOTE, était versée en astronomie, et pratiquait une sorte de magie : la théurgie. Elle était extrêmement populaire et attirait une foule nombreuse à son enseignement. Elle portait l'anneau de continence et refusa toujours de se marier et d'avoir commerce avec des hommes. Le patriarche d'ALEXANDRIE s'émut de l'influence de ce savant. Une foule de chrétiens fanatiques, lui reprochant d'empêcher la réconciliation du patriarche avec le gouverneur romain, l'arracha un jour de son char, la transporta en une église, et après l'avoir déshabillée, la tua à coup de tessons de poterie. Son corps fut brûlé.
-
Ces renseignements nous ont été transmis par des auteurs païens, de langue grecque.
-
J'ai entendu, au Journal Télévisé de TF1, AMENABAR, le réalisateur d'Agora, expliquer ses intentions. Il s'est défendu de vouloir faire un film anti-chrétien, et au contraire (quelques séquences du film illustraient ce propos), il montre comment nombre d'entre eux exerçaient auprès des pauvres une active charité. Son propos est donc nuancé.
-
Le journaliste de France 3, dont j'ai relevé le parti-pris dans mon récent billet, a choisi de caricaturer l'intention de l'auteur. Pour ce qui me concerne, (a) je crois hélas que les spectateurs, à l'instar du journaliste, ne retiennent que l'aspect fanatique des chrétiens d'ALEXANDRIE, et ne comprennent pas que, sortant de longues persécutions, ils aient voulu se venger. C'est évidemment insupportable pour une conscience moderne. (b) Je maintiens que ce journaliste a voulu faire passer ses idées et son libertarisme auprès des téléspectateurs. (c) Enfin, l'histoire d'HYPATIE n'est relatée que par des auteurs païens, et il se pourrait bien qu'ils eussent forcer le trait. N'importe quel historien doit critiquer ses sources. Je le fais donc aussi. Le fond du problème n'est pas qu'HYPATIE eut été païenne, mais qu'elle avait une importance politique exagérée auprès du gouverneur, lui-même païen, ce qui pouvait faire craindre de nouvelles persécutions. Voilà ce qu'il me paraît honnête de dire.
-
2-Sur le principe de précaution.
-
Grâce au journal gratuit Métro, je puis vous indiquer que le principe de précaution a été inscrit dans la loi, sous la magistrature du Président MITTERRAND , par le truchement du Traité de MAASTRICHT, puis par celui de la Loi dite BARNIER, du 2 février 1995, et enfin incorporé dans la constitution, sous l'impulsion du Président CHIRAC, en mars 1995. Ainsi, les partis de droite et de gauche ont participé à la légalisation de ce principe de bon sens, au point que son application peut parfois paraître excessive.
1 commentaire:
ce savant,non, cette savante!!!!!!!
Enregistrer un commentaire