vendredi 15 janvier 2010

Observez bien, je vous prie...

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Observez bien, je vous prie, la manière dont monsieur PEILLON a agit vis-à-vis de madame Arlette CHABOT , et tirez-en avec moi les conclusions qui s'imposent.
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Voici plusieurs semaines, sinon plusieurs mois, monsieur PEILLON est contactée par la Rédaction de l'émission "A vous de juger", animée, et fort bien, par madame Arlette CHABOT. Il est convenu que le débat portera sur la question de l'identité nationale, qu'il comprendra deux parties : l'une, la première, opposera monsieur Eric BESSON à Marine LE PEN, l'autre, la seconde opposera, monsieur BESSON à monsieur PEILLON. On peut supposer, mais on ne peut l'affirmer, que monsieur PEILLON a refusé de débattre à trois. Ce point resterait à être élucidé. En tout cas, il est certain que le module de l'émission a été défini avec lui et qu'il l'a accepté.
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Cinq minutes avant que ne commence l'émission, monsieur PEILLON fait faux-bond et déclare qu'il ne viendra pas à cette émission piégée. Réaction ferme, mais digne de madame CHABOT qui dit très clairement que c'est toute l'équipe qui a été piégée par l'invité défaillant.
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Monsieur PEILLON a donc mis plusieurs semaines pour détecter le piège ? Ou bien a-t-il volontairement monté un coup ? Il le dit lui-même. Il a préparé soigneusement son affaire. Il l'a fait exprès.
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Essayons de replacer la réaction de cet éléphanteau dans le contexte politique socialiste. Ledit éléphanteau est en délicatesse avec madame ROYAL. Il veut prendre les commandes du courant créé par la candidate défaite aux élections présidentielles, et dont le nom "Espoir à gauche" mériterait - me semble-t-il - d'être soigneusement revu et transformé, par exemple en "Micmacs à gauche". Pour bien s'ancrer "à gauche" dans l'esprit des militants, quoi de mieux que de "résister" à ces odieux fascistes de droite ? Seulement voilà. Monsieur PEILLON n'a pas bien pris la mesure de son aveuglement. C'est une chaîne publique qui organise le débat. Il avait la possibilité d'exprimer son opposition vigoureuse à la réflexion conduite très courageusement par monsieur BESSON, de dire pourquoi il s'y opposait, en argumentant. Sa défection montre bien que l'important pour lui n'est pas d'apporter le point de vue du PS sur cette question - car le PS a un point de vue et il est normal de l'écouter et de le contre-argumenter - l'important est d'exister dans cette nébuleuse aveugle, sourde et muette qu'est devenu le Parti Socialiste.
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Le plus étrange est que madame AUBRY approuve ; monsieur FABIUS lui approuve avec réserve (il aurait préféré que la décision de boycott fût prise collectivement), monsieur JOSPIN, plus digne et plus cohérent désapprouve, tout comme, j'ai cru le comprendre, monsieur MOSCOVICI. Il m'a semblé entendre qu'au sein du PS, certains réclamaint la démission d'Arlette CHABOT. Ainsi, ce parti condamne la Presse quand elle lui paraît être à la botte du Président et du Gouvernement, mais il voudrait bien qu'elle soit à la sienne, et il le fait savoir à sa façon. Paradoxe !
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Le résultat est clair : monsieur PEILLON est l'acteur conscient d'un échec de la démocratie, il est intolérant, il manque singulièrement de courage et aussi d'arguments. Je voudrais bien qu'il y eût au PS cent monsieur PEILLON. Car nous saurions à quoi nous en tenir sur les respect dans lequel ce parti tient tous ceux qui ne pensent pas selon sa ligne. Le PS est un parti totalitaire, utopique, antidémocratique ; il doit disparaître. Et j'ajoute que je suis très déçu par Vincent PEILLON qui m'avait paru, il y a quelques mois, un peu plus réaliste que ses amis, notamment à propos de la question des retraites.
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Observez donc bien, je vous prie, les basses manoeuvres qui se déploient dans les coulisses de ce théâtre d'ombre qu'est devenu le PS. Et tirez-en les conclusions.

1 commentaire:

Geneviève CRIDLIG a dit…

Ne serait- ce une initiative littéraire originale percutante que de rassembler toutes les réactions critiques qui continuent de s’exprimer dans les médias au sujet du comportement de ce monsieur ?

Ensuite on pourrait emballer cette compilation dans un beau papier cadeau et l’adresser à ce même monsieur. Pour combler les longues soirées d’hiver qui l’attendent : une démarche solitaire dans un parti d’individus solitaires qui errent de ci de là en poussant des cris ou des râles envers tous ceux qui ne sont pas couverts du même pelage et encore : même gueule bavante entre congénères, loups et louves errantes qui se rassemblent de temps à autre autour d’un tas de brindilles pour y mettre le feu. Histoire de parader devant une caméra qui passe par là par hasard...

Comme je suis beau et bien... Et pensez donc, je fais partie d’un parti et j’agis seul : quel sens de la responsabilité ! People je suis et people je serai. En plus - à côté - je suis député européen : quel honneur ! Mes électeurs doivent être ravis. Je les représente si bien. Demandez même aux chauffeurs de taxi de Strasbourg où il y a, paraît-il, un Parlement européen : ils vous diront comme je suis bien... Mais il se peut qu’ils ne se souviennent pas de moi...
Je ne me souviens pas très bien : est-ce que je disparais dans l’Est un, deux, trois ou quatre jours lors des sessions parlementaires ?

Décidément la vie politique est bien dure : je suis incompris : sniff...sniff...
Heureusement que Fourmi, comme d’autres bienheureux imposables qui restent encore dans notre beau pays, bonne terre d’accueil au peuple errant de la gauche, me permet de financer ce que je nomme - très justement - mon travail et mes voyages dans cette belle Alsace que je chéris tant ... Mais je ne me souviens pas : l’ai-je déjà dit devant un micro ? Faudra que j’en trouve un le plus tôt possible...

C’est si important la communication aujourd’hui, l’écoute, le dialogue ... Quelles valeurs fécondes et porteuses d’avenir !
Je ne m’en lasserai jamais.