jeudi 21 janvier 2010

La passion et la raison

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Trois jeunes gens circulent, la nuit, tous feux éteints, sans casque, sur un unique scooter signalé comme volé, et s'engagent à vive allure dans un sens interdit. Dans un tournant, le pilote de l'engin heurte le trottoir puis un candélabre ; l'un des passagers est tué sur le coup, les deux autres sont hospitalisés dans un état grave. On ne s'étonnera pas de voir que la police municipale de WOIPPY ait suivi les contrevenants, et non pas "poursuivi" comme le prétendent certains médias. Elle a fait son devoir et rempli sa mission.
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Bien entendu, et je l'ai entendu et vu, hélas, à la télévision, la population des quartiers d'où ces jeunes sont originaires, s'émeut. Une femme en pleurs - je ne sais si c'est la maman d'une des malheureuses victimes - réclame justice contre une prétendue bavure de la police. Et sur les pancartes brandies par les manifestants avant que ne surviennent les traditionnelles échauffourées qui suivent ces rassemblements de protestations, j'arrive à lire deux prénoms, que je suppose être ceux de deux des trois victimes : je crois voir JOSHUA, et vois certainement NABIL. J'apprends ensuite sur le site de France Info que la troisième victime porte un prénom venu d'Afrique du Nord.
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Nous sommes très exactement dans le cas de figure de l'accident de VILLIERS-LE-BEL. Des jeunes inconscients, à la limite de la délinquance, venus de quartiers où s'accumulent des populations d'origine étrangère, se livrent à toutes les imprudences, dans un mépris total du code de la route et des lois, et perdent la vie à cause de leur folie. Je redis ici ma compassion pour les parents du jeune disparu. Mais je réclame des médias une plus grande objectivité dans le relation de faits qui impliquent ces "jeunes" que jamais l'on ne nomme quand leurs prénoms et leurs noms ne résonnent pas comme il faut dans le petit monde du politiquement correct. Or la presse n'a pas hésité à donner le nom du jeune homme tabassé à mort par une bande non identifiée à FOSSES ; ce nom ne répondait pas aux critères qui aurait fait qu'on ne le citât point. Je vais être encore plus clair : si vous vous appelez MARTIN, et que vous soyez agresseur on vous désignera nommément ; si vous vous appelez MAMADOU ou ABDALLAH et que vous appartenez à cette même catégorie, on dira de vous que vous être "un jeune". C'est positivement se foutre du monde (on excusera cette trivialité), et c'est introduire précisément le racisme et la discrimination là où l'égalité devrait régner. Etonnez-vous après qu'il y ait des concitoyens qui votent pour le Front National. Le peuple sent la manipulation, mais il ne sait pas lui trouver un nom, et quand on n'a pas les mots, alors les maux ne sont pas loin.
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Je m'absente jusqu'à mercredi prochain. Prochain billet, jeudi 28 janvier.

2 commentaires:

Anonyme a dit…
Ce commentaire a été supprimé par l'auteur.
Anonyme a dit…

Bonjour, 
Vous avez sans doute raison en écrivant ces lignes. Les parents émigrés de ces " jeunes " ont eu le tort de ne pas franciser le nom de leurs enfants, et de leur donner des noms de leur pays d'origine. Ça me rappelle ces Québécois immigrants aux États-Unis ou au Canada anglais au siècle dernier qui anglicisaient leurs noms afin d'effacer leur passé de francophone. Ils étaient moins discriminés ainsi. 
De dire " jeunes " pour parler de jeunes d'origine étrangère et pourtant de nationalité française montre encore une fois les errances impardonnables de la France face à ses immigrés. C'est carrément les parquer dans la catégorie " jeunes "... c'est à dire irresponsables et non pas du tout de les intégrer.