Deux compatriotes sont retenus comme ôtages en Afghanistan. Nous devons certes ne jamais cesser d'y penser. Mais il faut aussi rétablir la vérité sur les conditions dans lesquelles Hervé GHESQUIERE et Stéphane TAPONIER ont été capturés.
Contrairement à ce que la presse en dit, les deux journalistes avaient achevé le reportage que les responsables de FR3 leur avaient demandé de faire pour le compte de la chaîne. Ils n'ont donc pas été pris alors qu'ils travaillaient. Ils sont partis de leur plein gré pour (je cite, sous réserve toutefois, n'ayant pu m'assurer de la véracité des propos que je rapporte ici) "assurer les taliban (pas de s à taliban) de la compréhension et du soutien de la gauche française dans leur lutte". Ces propos ont été prétés aux deux journalistes, militants de gauche, connus pour leurs opinions, en soi tout à fait respectables, mais qui donnent à leur équipée une tout autre couleur.
Voici ce que dit le général ROUDEILLAC : "Les deux journalistes de FR3 n'étaient pas en reportage quand ils ont été enlevés. Leur avion les attendait. Le reportage était terminé." Cette mise au point a été censurée par l'AFP.
Gérard LIEBENGUTH, Président de l'amicale nationale du 22e BCA et des troupes de montagnes, de son côté, déclare : "Les deux 'touristes' farfelus sont partis faire du militantisme à titre personnel dans les montagnes afghanes, une fois leur reportage avec l'armée terminée" et il ajoute (de manière un peu brutale) : "Et pendant ce temps les médias nous bassinent sans arrêt avec leurs deux abrutis prisonniers volontaires à qui les professionnels sur place avaient vivement conseillé de ne pas aller dans les montagnes afghanes."
Le général Jean-Louis GEORGELIN, chef d'Etat-major des armées, ne cache pas son irritation de devoir engager la sécurité de ses troupes pour les deux irresponsables couverts par les médias, et il dit au micro d'Europe N°1 : "Nous avons déjà dépensé plus de 10 millions d'euros dans cette affaire. Je donne le chiffre parce que j'appelle à la responsabilité des uns et des autres." Du reste, il ne les appellera pas "les deux journalistes" pendant l'interview, mais "ces deux personnages". On sent qu'il est au bord de l'explosion, retenu toutefois par le devoir de réserve.
Conclusion : les médias continuent de nous mentir. Ils semblent lier le rapt à l'exercice du métier de journaliste, alors qu'il n'en est rien ; cela n'enlève rien au caractère odieux de la chose, mais soustrait un peu de sainteté journalistique à cette séquetration que rien ne justifie, pas même le désir d'apporter aux taliban (ceux qui coupent la tête de leurs ennemis vivants et se délectent de la placer ensuite, toute dégoulinante de sang, sur le thorax de leurs victimes) le soutien de la gauche française.
2 commentaires:
Cher Philippe Poindron, je vous soupçonne d’avoir vu cette terrible vidéo?
http://vkon...takte.ru/video_ext.php?oid=4395641&id=145358185&hash=95a7a845a167bed9
Oui, j'ai vu cette vidéo terrible et je recommande aux coeurs sensisbles de ne pas se risquer à la visionner. C'est l'horreur dans toute sa nudité. Et ce sont des hommes qui font cela. D'où leur vient cette férocité ? D'où vient leur insensibilité au sort des hommes concrets qu'ils ont sous leurs yeux, sous leurs mains, sous leurs couteaux ? Il n'y a pas loin de l'idéologie au fanatisme.
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