mardi 3 mai 2011

Devinette

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Voici une devinette. Vous aurez la réponse demain.

Qui a écrit ?


"Quand l'homme possède personnellement un domaine foncier, ou quand il possède et dirige personnellement une industrie, il y a un rapport étroit, un lien serré entre le propriétaire et sa propriété. S'il s'agit de la terre et si le possédant la cultive lui-même, on peut presque dire physiquement que le propriétaire fait corps avec sa propriété. Il y a entre le paysan propriétaire et la terre qu'il travaille échange de substance et de force. Le blé germé de l'effort du paysan nourrit la force paysanne. L'homme fait la terre et la terre fait l'homme. Même quand le propriétaire de la terre ne la cultive pas lui-même, il est rare qu'il n'y soit pas attaché par des fibres profondes : Ce domaine qui pour l'indifférent ressemble sans doute à tous les domaines a pour celui qui dès longtemps les possède [Note du transcripteur que je suis : remarquez le pluriel de "domaines" et le singulier de "propriétaire"] une physionomie particulière et un langage secret. C'est là qu'il a joué, grandi, rêvé, aimé ; et ses souvenirs ont pris la forme de cet horizon."

"La propriété du paysan est un morceau de sa vie : elle a porté son berceau, elle est voisine du cimetière où dorment ses aïeux, où il dormira à son tour ; et du figuier qui ombrage sa porte il aperçoit le cyprès qui abritera son dernier sommeil. Sa propriété est un fragment de sa patrie immédiate, de la patrie locale, un raccourci de la grande patrie."

Si vous voulez mon avis, jamais l'on a mieux décrit ce qu'est le sentiment d'attachement à sa patrie. Je gloserai demain sur cette ditation, en vous révélant qui est l'auteur de ce texte splendide à tous égards. Et je compléterai cette citation pour des raisons que je vous dirai.

3 commentaires:

Roparzh Hemon a dit…

Cher auteur,

à mon avis, il y a quand même loin de l'amour d'un paysan pour son lopin de terre à l'"amour de la patrie" (par exemple l'amour que Philippe POINDRON exprime pour la France). C'est une question de dimensions.

Amicalement,

E. D.

Philippe POINDRON a dit…

Le texte que j'ai cité indique bien que l'attachement du paysan à sa terre est comme la figure de son attachement à sa grande patrie. Je partage cependant votre avis. Il y a une question d'échelle entre la terre d'un domaine et la terre de la patrie. Mais ne pourrait-on pas imaginer que l'amour de la patrie commence par là ?
Je crois que vous serez très étonné quand je révèlerai le nom de celui qui a exprimé ces sentiments. a moins, ce que je soupçonne, que vous ne le connaissiez déjà.

tippel a dit…

Et oui les socialistes sont des individus curieux, qui font le contraire de ce qu'ils ont glorifiés en d'autres temps.