jeudi 19 mai 2011

Le coup de l'oreiller

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Une amie me téléphonait hier soir de Bourgogne et me rappelait la mésaventure survenue il y a une trentaine d'année à un diplomate autrichien descendu au SOFITEL de STRASBOURG pour une nuit. Ne trouvant pas d'oreillers dans sa chambre, il téléphone à la réception pour en réclamer deux. Quelle n'est pas sa surprise quand, quelques minutes plus tard, il entend frapper discrètement à sa porte, ouvre et se trouve nez-à-nez avec deux ravissantes créatures, surnommées depuis les "oreillers du SOFITEL".

Je serais les avocats de DSK, je me renseignerais auprès de la réception pour savoir si DSK aurait ou non demandé un oreiller. Dès lors, on comprendrait la méprise. Il aurait cru avoir affaire à un oreiller du SOFITEL, et n'aurait pas compris que la femme de chambre ne venait pas pour lui servir une prestation tarifée et consentie, d'où sa fureur.

C'est bien entendu un clin d'oeil dans la lourde actualité qui nous accable. Mais si l'on applique la méthode du rasoir d'OCCAM qui consiste à éliminer tout ce qui est inutile dans une explication, on a là un début de compréhension d'une affaire qui est proprement stupéfiante.

1 commentaire:

Anonyme a dit…

Cher Professeur,

Dans " L'Art de la guerre " de Sun Zi ( 孙子战法)il est dit que l'on gagne une guerre si on est en possession d'un service de renseignements très efficace. Il est dit aussi que pour obtenir cette précieuse information, il faut donner à son ennemi tout ce qu'il désire, c'est à dire pour beaucoup d'hommes du plaisir sexuel, donc des garçons pour les uns et des femme pour les autres. Les langues se délient bien mieux après coup.

Dans la Chine Nouvelle, de nombreux hommes d'affaires étrangers se sont faits " écouter " sur des oreillers aux grands oreilles. D'ailleurs, comme vous l'illustrez très bien, n'allez pas demander un second oreiller dans un hôtel en Chine, vous risquerez de subir la même expérience que votre ami à Strasbourg.

Si DSK est tombé dans le panneau, c'est qu'il était non seulement surveillé depuis un moment, et qu'il savait des choses qu'il ne devait pas savoir et qui dérangeaient certaines personnes.

Si l'on fait abstraction des positions politiques, cette affaire sent le pourri.

On gagne une guerre en évitant de la faire, telle est la leçon que Sun Zi nous donne depuis 2500 ans. Le " complot " , si complot il y a, vient d'une autre origine que celle qu'on pourrait supposer, un complot politique par exemple. Les intérêts financiers sont bien plus forts aujourd'hui. DSK sans doute l'avait-il compris à ses dépends.

Avec mes respect, cher Professeur.