Il paraît qu'il faut célébrer le trentième anniversaire de l'élection de François MITTERRAND à la Présidence de la République. La tontonmanie est à la mode. Je vais répondre, comme d'autres lecteurs l'ont fait dans divers journaux de ce jour, à la question qui brûlait les lèvres des thuriféraires en attente de nouveaux printemps : quels souvenirs avez-vous de cette période ? Par souci de clarté je répondrai (a) en classant mes réponses par ordre alphabétique ; (b) sans chercher à les ventiler dans les catégories de catastrophes, de merveilles ou de banalités. Je commence :
Abolition de la peine de mort.
Affaire Triangle-Péchiney.
Asile offert à un condamné italien d'extrême-gauche convaincu d'assassinat (C. BATTISTI).
Affaire du Carrefour du Développement de monsieur le ministre Christian NUCCI.
Congrès du micro-parti de monsieur Olivier STIRN et des figurants payés pour y participer.
Recrutement de monsieur Bernard TAPIE comme ministre de la ville.
Trou du Crédit Lyonnais (de l'ordre de 300 milliards de francs lourds).
Écoutes téléphoniques (demandez son avis à Carole BOUQUET qui en fut l'une des victimes).
Instauration de la monnaie unique.
Irlandais de VINCENNES.
Pyramide du Louvre.
Rainbow Warrior.
Réforme toute provisoire du mode de scrutin des députés et rentrée corrélative de quelques 50 représentants du FN à l'Assemblée Nationale.
Sang contaminé.
Suicide de monsieur BEREGOVOY.
Suicide de monsieur de GROUSSOUVRE.
Trente-neuf heures.
Je ne me permettrai pas de critiquer. Je me borne à énoncer des faits que tout un chacun peut vérifier. Mais peut-être serait-il bon de nettoyer son jardin avant de vouloir faire le ménage dans celui de ses adversaires politiques. Il n'en demeure pas moins que François MITTERRAND a été élu démocratiquement et qu'il est entré dans l'histoire de notre patrie. Il nous revient seulement de séparer le bon grain de l'ivraie dans tout ce qu'il a pu faire.
L'idolâtrie d'une défunte icône me paraît relever de l'irrationnel.
1 commentaire:
Cher Professeur,
Merci de nous rappeler ces faits.
Quant à moi, je viendrai ajouter à votre liste :
Déception de toute une génération qui a grandi dans l'espoir que la vie allait changer ( dont je fais parti ) et qui n'en s'est pas remis.
Nationalisation des banques et surtout privatisation des banques ensuite et après coup, car on a découvert beaucoup de dossiers pourris, faillites de toutes une série de banques qui étaient privés avant la nationalisation et qui marchaient très bien.
Enfin pour couronner le tout, le grand mensonge sur l'Europe véhiculé par le pouvoir de l'époque.
Mais l'ombre du Sphinx nourrit encore l'imaginaire de ceux qui n'ont rien compris !
Avec mes respects, professeur.
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