vendredi 28 octobre 2011

Ils n'en sont pas à ça près

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Les responsables du PS ont émis des barrissements indignés à l'annonce de l'entretien télévisé que le Président de la République avait l'intention de donner et qu'il a donné hier soir à messieurs CALVI et PERNAULT. Ils oublient que le CSA s'est vu dans l'obligation d'envoyer des avertissements à plusieurs chaînes télévisées en raison de l'inégalité des traitements accordés à l'opposition et à la majorité, la première s'étant vu considérablement favorisée lors des élections primaires au PS, traitées par elles comme une élection nationale. Ils n'en sont pas à ça près dans leurs approximatifs jugements.
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Les responsables du PS et du PC défendent les chômeurs. C'est très bien. Jusqu'ici, ils le font avec des mots. Monsieur BARRE, s'il était encore de ce monde leur aurait dit avec raison : "Vous gérez le ministère de la parole". Depuis 5 ans, cinq cent mille Français ont dû renoncer à un emploi stable faute d'avoir un logement. Fort justement, monsieur Laurent WAUQUIEZ propose de réserver une partie des logements sociaux à ceux de nos compatriotes qui travaillent ou à qui l'attribution d'un tel logement permettrait d'obtenir un emploi. C'est, me semble-t-il une bonne mesure. Mais ces imbéciles critiquent la proposition en arguant que "l'UMP a déclaré la guerre aux pauvres", alors que c'est très exactement le contraire. Mais ils préfèrent avoir des chômeurs que des travailleurs. Tout leur est bon pour tenter de s'emparer du pouvoir. L'approximation, le mensonge, la contradiction, la décontextualisation. Ils n'ont pas le moindre gramme, le moindre atome de propositions crédibles pour lutter contre la crise, et donc contre le chômage et la pauvreté qui se développe et qui, effectivement, est inacceptable. Or, et je l'ai déjà dit souvent ici, il nous faut produire plus de richesses pour pouvoir en distribuer plus. C'est sûr qu'avec le retour de la retraite à 60 ans et les 35 heures on va dans le bon sens !
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Les responsables du PS n'ont pas eu de mots assez durs pour critiquer, il y a quelques années l'achat ou la vente (je ne sais plus) d'un appartement par le Président Nicolas SARKOZY  à NEUILLY. Or avant de procéder à cette opération, ce dernier avait pris soin de demander aux services fiscaux leur avis et leur accord sur le montant de la transaction. Voilà une précaution que DSK n'a pas prise quand il s'est fait payer - ce qui était légitime - par la défunte MNEF des honoraires faramineux dans des conditions acrobatiques puisque la pièce justificative de ces honoraires a été dactylographiée après versement pour régulariser une situation périlleuse.
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Fort justement, le Président de la République s'est posée la question ; "Que se serait-il passé dans la presse si l'affaire du Carlton n'avait pas eu lieu à LILLE mais dans les Hauts-de-Seine ?" On en aurait eu des gloses, des insinuations, des accusations. Rien de tout cela pour notre bon département du Nord. On sait bien que tous les élus départementaux et régionaux font partie de la Légion de Marie et portent pieusement un scapulaire. Il est tout de même curieux que dans une agglomération de plus d'un million d'habitants, les édiles municipaux et leurs chefs aient ignoré les déviances de très hauts responsables de la police régionale dans des affaires de proxénétisme où il apparaît - à tort ou à raison, nous n'en savons rien - le nom de DSK.
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Ils brament à l'unisson des magistrats, avocats, élus de toutes sortes contre la demande de désaissement des instances judiciaires du Nord par le Parquet.  Ces messieurs doivent avoir des raisons de le faire. Se pourraient-ils qu'ils eûssent - horresco referens - dans le corps des juges lillois des accointances et des amitiés susceptibles d'atténuer les désastreux effets qu'aurait une implication de quelques uns des leurs ? C'est une question, pas une accusation, ni même une insinuation. Il est vrai que dans le Nord, on emprisonne beaucoup les innocents (affaire d'Outreau) et l'on absout assez passablement les coupables (affaire Jacques Mellik/Bernard Tapie).
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Tant d'incohérence de la part de personnalités qui aspirent aux plus hautes charges de l'Etat ne laisse augurer rien de bon. Mais les incohérences, ils n'en sont pas à ça près, et les médias se font les bienveillants auxiliaires de leurs légèreté. Ils vivent tous dans le milieu existentiel utilitaire. J'ose dire qu'en prenant des mesures impopulaires, le Président de la République s'est placé dans le milieu existentiel moral. Cela ne le blanchit pas des erreurs qu'il a commises et dont j'ai parlé ici-même. Mais il me semble avoir pris de la hauteur, et - les choses étant ce qu'elles sont et le pas du monde ce que nous savons - il a très certainement pris les bonnes décisions pour juguler quelques effets désastreux de la crise économique et financière. Qu'il faille maintenir le système est une autre question dont la réponse, hélas, n'est pas entre nos mains.
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