samedi 20 avril 2013

Il est dangereux, Vincent Peillon

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Qui l'aurait cru ? Qui aurait cru que monsieur PEILLON veut créer une nouvelle religion ? Celle de la laïcité, supposée rendre l'homme tout à fait libre. Je reçois d'un ami cet extrait que je vous livre avant d'en faire un très petit commentaire.
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Voici ce que Vincent PEILLON écrivait dans La Révolution française n’est pas terminée, le Seuil, Paris, 2008.


« La révolution française est l’irruption dans le temps de quelque chose qui n’appartient pas au temps, c’est un commencement absolu, c’est la présence et l’incarnation d’un sens, d’une régénération et d’une expiation du peuple français. 1789, l’année sans pareille, est celle de l’engendrement par un brusque saut de l’histoire d’un homme nouveau. La révolution est un événement méta-historique, c’est-à-dire un événement religieux. La révolution implique l’oubli total de ce qui précède la révolution. Et donc l’école a un rôle fondamental, puisque l’école doit dépouiller l’enfant de toutes ses attaches pré-républicaines pour l’élever jusqu’à devenir citoyen. Et c’est bien une nouvelle naissance, une transsubstantiation qui opère dans l’école et par l’école, cette nouvelle église avec son nouveau clergé, sa nouvelle liturgie, ses nouvelles tables de la loi.»

Et, le 2 septembre dernier, dans le Journal du dimanche, répondant à la journaliste Adeline FLEURY : « Le point de départ de la laïcité c’est le respect absolu de la liberté de conscience. Pour donner la liberté du choix, il faut être capable d’arracher l’élève à tous les déterminismes, familial, ethnique, social, intellectuel… »
Et c’est à l’homme qui veut user de tant de violence révolutionnaire contre nos enfants, celui qui veut les « dépouiller » de toutes leurs racines, celui qui se vante de les « arracher » à leur famille, que M. Hollande, en Président « normal » a confié leur éducation !"
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Monsieur PEILLON est, semble-t-il, agrégé de philosophie ou quelque chose comme ça. Monsieur PEILLON ne vaut pas mieux que SAINT-JUST. Son ambition est démiurgique, totalitaire, insensée, et, grâce à Dieu, vouée à un retentissant échec. Qu'il veuille instaurer une nouvelle religion est très évidemment indiqué par les mots qu'il utilise, et qu'il emprunte au vocabulaire chrétien. Le plus dangereux, dans ce message, est la négation de toute transmission de ce qui précède ses chimères révolutionnaires. Rien n'existe avant la Révolution. Elle est hors du temps (d'où la nécessité de ne plus enseigner l'histoire de manière chronologique et suivie, mais selon un schéma de questionnement sociologique, économique, scientifique, artistique, détaché de tout contexte historique.) Il veut arracher les enfants à la détermination familiale, nier aux parents touts droits à transmettre à leurs enfants ce qui leur paraît bon pour leur vie. Monsieur PEILLON nie la réalité substantielle de l'amour parental, de l'amour filial, des histoires de famille. Monsieur PEILLON est sans doute le plus dangereux des ministres. Mais comme il nie l'existence de la nature humaine qu'il remplace par une idée toute construite, toute artificielle, de ce que devrait être l'homme pour qu'il réponde à ses projets, il n'ira pas plus loin que que tous les hommes politiques qui se sont essayés à créer un homme nouveau. Sur la plan de la structure des idées, il n'y a strictement aucune différence entre la vision peillonienne, la vision d'HITLER, la vision de MARX, la vision de STALINE, de POL-POT ou de MAO. Tous voulaient créer un homme nouveau, avec le bonheur que vous savez.
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Nous ne marcherons pas dans la combine, monsieur PEILLON. Et ce ne sont ni vos circulaires, ni les matraques des sbires de monsieur VALLS, ni vos lois ineptes qui changeront quelque chose à notre résistance. Sachez-le, vous n'avez pas fini de vous heurter au réel, et le réel, c'est précisément ce qui vous résiste.
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Grande manifestation parisienne demain à 14 h 30 contre le mariage pour tous. Rendez-vous à 14 h 30, Place Denfert-Rochereau (Pierre DENFERT-ROCHEREAU, un homme, un fervent protestant, qui, en 1870, n'a pas cédé aux Prussiens de WERDER et a conservé à notre patrie la place forte de BELFORT). C'est tout un symbole. Vous devez comprendre, très chers et rares lecteurs, que ces hommes qui prétendent nous gouverner ont un projet global très cohérent, (dans lequel est inscrit le "mariage" homosexuel), un projet qu'avec une certaine ingénuité, monsieur PEILLON révèle dans ses écrits passés. S'il le faut, nous organiserons la résistance à ses projets d'une façon très simple. Nous pouvons, bénévolement, aider les écoliers, collégiens et lycéens dans leurs études, et leur transmettre ce que ces imbécile se refusent à considérer comme constitutif de leur personne, c'est-à-dire une vision critique, contradictioire et rationnelle de notre histoire.

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