lundi 22 octobre 2007

Honte à eux

Ils se croient malins, les syndiqués du SNES, du SNETAA-EIL, les enseignants du Lycée Buffon et ceux du lycée où enseignait monsieur DARCOS, le ministre de l'Education Nationale, et tous les autres, tous les tutti quanti qui se drappent dans une dignité indignée. Ils font de la résistance, disent-ils. Ils ne liront pas aujourd'hui la lettre de Guy MÔQUET à leurs élèves. Il y a dans cette attitude, un aveuglement, un parti-pris, une bêtise crasse qu'aucun esprit intègre et probe ne peut supporter. C'est eux qui instrumentalisent la Résistance en utilisant le mot pour qualifier leur attitude, et en refusant de porter à la connaissance des jeunes générations la lettre admirable de ce jeune communiste. Ce n'est pas une manifestation de résistance qu'ils font, c'est une manifestation d'opposition au Président SARKOZY, régulièrement élu que je sache, une sorte de revanche basse contre le verdict des urnes. En les considérant, j'ai presque envie de donner raison à NIETZSCHE et à sa thèse du ressentiment, et pourtant, il n'est pas ma tasse de thé, ce NIETZSCHE, mort fou (René GIRARD explique très bien que sa folie avait pour partie son origine dans le rapport imaginaire et fanatique que le philosophe entretenait avec WAGNER ; elle avait aussi pour cause les complications de la syphilis que'il avait contractée en France semble-t-il). Il exaltait la force comme expression de la vie, et prétendait que le ressentiment (qu'il faut bien comprendre comme un concept philosophique spécifique) était l'expression d'une faiblesse constitutive, d'une incapacité à vivre. Je n'irai pas jusque là, bien sûr, mais j'enrage de cette faiblesse du coeur et de l'intelligence.
Guy MÔQUET appartient à la France, pas à la gauche, et encore moins aux communistes qui, je le redis, étaient encore les alliés d'HITLER en 1940, et jusquau 21 juin 1941, date de l'invasion de l'URSS par les nazis, et rupture du pacte germano-soviétique, alors que Guy, ardent patriote, avait commencé, lui, de résister bien avant. Je sais bien que c'est une vérité qui dérange, comme est dérangeante la vérité qui veut que ce soit une chambre de gauche qui ait voté les pleins pouvoirs au Maréchal PETAIN. Mais les faits sont têtus, et, retenez bien cela, le propre du réel est d'être rugueux.
Les abstentionistes font une mauvaise action. Ils manifestent leur étroitesse d'esprit, et qui plus est, par leur désobéissance, qui ne sera pas sanctionnée, un incivisme notoire. Ils ne faut pas qu'ils s'étonnent si leurs élèves rentrent en résistance eux aussi pendant leurs cours, et les chahutent au motif que leurs têtes ne leur reviennent pas. Honte à eux, définitivement. Ce n'est pas ainsi qu'on relève un pays mal en point, d'autant qu'il leur était possible après la lecture de la lettre incriminée, de replacer les événements dans leur contexte, et de souligner que c'est leur qualité de communistes qui avait entraîné la condamnation à mort par l'occupant des "fusillés de Chateaubriant". Belle occasion ratée par ceux qui se réclament de ce mouvement ou de mouvements voisins, que de ne pas expliquer à leurs élèves, le sacrifice de ces patriotes.

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