Monsieur DELANOE vient d'accueillir à la mairie les parents d'enfants scolarisés n'ayant pas été régularisés malgré le parrainage de maires d'arrondissement pour leur témoigner leur soutien. "C'est un moment d'expression forte, dit le maire de Paris, vis-à-vis de la politique extrêmement mauvaise menée par le gouvernement. Brice HORTEFEUX mérite une condamnation sévère politique et morale. Ce qu'ils font blesse les valeurs de la France."
Ce faisant, monsieur DELANOE réagit comme au bon vieux du Président MITTERAND, de Touche-pa-à-mon-pote, et de toutes les astuces immorales qui consistaient à soutenir des causes indéfendables pour renforcer le FN et garder le pouvoir en privant d'électeurs la droite modérée.
Plusieurs remarques en effet. Les sans-papiers, comme tout être humain, doivent s'assurer des ressources pour vivre. Ils ont en théorie trois solutions : la première consiste à vivre de l'aide sociale dispensée par les autorités publiques ; la seconde est celle du travail clandestin, qui prive la sécurité sociale des cotisations qui lui sont dues, et nos compatriotes ou les travailleurs étrangers en situation régulière d'un emploi ; enfin la troisième, la moins honorable, est celle du vol, de la rapine ou du trafic de drogue, de voiture, ou d'objets volés en tout genre. On accordera que seule la première solution est juste.
Monsieur DELANOE peut la soutenir. Mais il lui faut être cohérent et augmenter d'autant les impôts locaux pour assumer la charge des sans-papiers qui vivent dans la capitale. Pour empêcher que la seconde solution continue de s'étendre, il faudrait que messieurs les inspecteurs du travail au lieu de protester indûment contre les instructions de leur ministre de tutelle qui leur enjoint de signaler aux directions départementales les travailleurs sans papiers parmi les travailleurs clandestins (qui ne sont pas tous en situation irrégulière, ne pas confondre) acceptassent d'opérer ce contrôle. Enfin, il faudrait enfin que les média de gôôôche ne s'offusquent point tant de ce que la police fasse son travail.
Si la régularisation des sans-papiers qui ont un ou des enfants scolarisés devient un droit, il y aura un appel d'air que nous ne pourrons tout simplement pas endiguer ou qu'il faudra financer d'une manière ou d'une autre. Qui ? Comment ? Quels logements ? Quelles prestations sociales ?
Ce sont là des vraies questions. Elles ne nous exonèrent point de l'indispensable compassion que tout homme de coeur doit avoir vis-à-vis des pauvres étrangers qui pensent trouver chez nous des conditions de vie décentes. Il serait certainement plus utile d'aider leur pays d'origine à décoller économiquement, et de payer - comme nous voudrions qu'ils le soient pour nous - leur travail, leurs matières premières, et leurs produits au juste prix.
Enfin, Brice HORTEFEUX tellement villipendé par ce bon monsieur DELANOE, a prévu dans sa loi une disposition fort utile et dont vient de bénéficier un sans-papier, originaire du Sénégal, et travaillant comme cuisinier dans un bon restaurant du Bas-Rhin. Il est prévu dans cette loi de régulariser la situation de tout sans-papier exerçant un métier où il y a pénurie de main d'oeuvre. Il y a dans cette disposition beaucoup de sagesse. Faire paraître au grand jour, dans un métier reconnu, un immigré qui a réussi à la force du poignet à se former et à grimper les échelons, est un bon exemple pour d'autres tentés par des voies moins nobles.
Ainsi, il me paraît qu'il ne faut pas confondre les genres. La loi sur l'immigration n'exclut pas la compassion. Et ceux qui voudraient manifester l'une au détriment de l'autre sont tout simplement irresponsables et incohérents.
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