jeudi 18 octobre 2007

Qui veut casser le service public ?

Pour leur X-plus-unième grève du siècle, les cheminots, RATPistes, postiers et autres agents de l'état ont choisi pour slogan (entre autre) une curieuse formule qui masque leur furieux désir de garder pour eux des privilèges léonins : "Non à la casse du service public". Curieuse manière de le défendre que de l'empêcher de fonctionner toutes les fois qu'une mesure de bon sens et de justice prise par un pouvoir démocratiquement élu heurte la sensibilité délicate de leurs leaders syndicaux. Ces derniers n'ont d'autres raisons d'être que d'organiser des conflits sociaux, selon le bon vieux schéma de papa MARX.
Faut-il rappeler à ces messieurs-dames que les services publics sont le bien de la nation tout entière et non point celui des agents qui les font fonctionner ? Les raisons pour lesquels ces services ont été nationalisés à la Libération étaient claires : il ne convenait pas que ces moyens fussent la propriété de quelques grossium dont le bon vouloir eût fixé les tarifs, les fréquences des services (trains, levées postales, etc.), les zones desservies - certaines, supposées plus juteuses étant royalement honorées, d'autres moins rentables étant laissées à leur triste sort. Il apparaissait au législateur, et mon avis à juste titre, que tous les citoyens, également proriétaires indivis de ces services, devaient en bénéficier également. Propriétaires indivis signifie que nous avons des droits sur ces moyens collectifs. Et puisque par nos impôts nous abondons largement les comptes, notamment, de la SNCF, nous devrions pouvoir en soustraire autant de tantièmes que de jours de grève. Sinon, nous sommes livrés au bon vouloir de quelques idéologues farfelus, qui n'ont aucune considération pour ceux de leurs concitoyens qui ne partagent ni leur métier ni leurs options idéologiques, ni leurs options politiques.
En tout cas, ils peuvent la grève tan qu'ils veulent. Il ne faut pas céder sur la question des régimes spéciaux qui grèvent considérablement le budge social, et nous empêche de mettre l'argent là ù il serait utile : à la création de nouveaux emplois pour nos jeunes. C'est le B. A. BA de la solidarité. C'est tout pour maintenant.

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