Chers hommes politiques qui, la main sur le coeur, pleurez sur le sort des clandestins, des immigrés et des sans papiers, et vouez aux gémonies ceux de vos compatriotes qui votent pour le Front National, je vous prie de lire les lignes qui suivent et que nous devons à un très grand philosophe politique, Henri HUDE, dont j'ai déjà cité quelques travaux.
"Ceux qui se se réclament volontiers des droits de l'homme, ne devraient pas oublier qu'il existe aussi un droit de chaque homme à sa propre nation et que l'immigration fait problème quand elle implique un viol de ce droit. L'immigration juste est celle qui respecte le droit des citoyens à leur nation.
Ceux qui souffrent le plus d'une violation de ce droit, ce sont les pauvres. Qui en effet sont les électeurs du parti du non radical ? Les riches, surtout s'ils se doublent d'intellectuels rationalistes, ne peuvent pas comprendre le peuple, ni ses réactions dans ce domaine. Ils ont d'autres solidarité, plus reserrées, plus valorisantes, plus oligarchiques. Les pauvres eux, n'ont presque rien en propre, et leur seule propriété est collective : c'est leur pays et c'est leur titre de citoyen. Si l'on fait de leur citoyenneté, de leur pays une sorte de bien libre, comme l'air qui n'est à personne, ils n'ont vraiment plus rien à eux sur la terre, ou on dévalue tout ce qu'ils croyaient avoir.
Ajoutez à cela les progrès de l'oligarchie dans ce monde, par exemple dans la construction européenne pseudo-libérale, et la menace toujours plus pesante du chômage, et l'on comprend que les citoyens pauvres ont pleinement raison de se sentir dépouillé de tout : de leurs biens matériels, de leur démocratie, de leurs droits civiques et de leur patrie. La classe populaire est en train de subir plus qu'une prolétarisation. Elle réagit comme elle peut, et, dans le désarroi qui est le sien, on ne peut pas vraiment lui jeter la pierre." (Henri HUDE. Ethique et politique. Editions Universitaires, Paris, 1992)
Hommes politiques, avez-vous donc enfin compris que nous avons droit à une nation ? Que ce droit est naturel et inviolable ? Que le Front National recrute dans la classe populaire, parce que les belles consciences (de gôôôôche, surtout, mais pas seulement ; j'y ajoute quelques catholiques généreux, mais irresponsables) dénient aux "plus démunis" le droit de se sentir chez eux dans leur patrie ? Avez-vous compris enfin que vous ne pouvez reconnaître aux Kurdes (madame MITTERAND), aux Palestiniens (liste trop longue, mais j'y mets volontiers mon nom), aux Kosovars, aux Tchetchène, le droit d'avoir une nation, et ne pas reconnaître qu'une immigration incontrôlée dans notre pays modifie d'une manière inacceptable le paysage national ? Avez-vous enfin compris que le concept d'indifférenciation rationaliste dont vous vous réclamez au nom de droits de l'homme, tronqués et arrangés à votre sauce, engendre la violence et la guerre ? Vous le savez, imbéciles, auraient dit BERNANOS, vous le savez, mais feignez d'ignorer ce principe fondamental et humanisant, pour servir les intérêts de votre partie, de votre idéologie, de votre inaltérable propension au penser faux, en vérité de votre égo boursoufflé. Nous ne pouvons, nous ne voulons pas nous reconnaître dans votre discours. Vous n'aurez jamais nos voix. Non possumus.
C'est tout pour aujourd'hui.
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