mercredi 3 octobre 2007

J'y perds mon latin

Peut-être vous souvient-il que monsieur HOLLANDE recevait il y quelques jours monsieur BAYROU pour discuter avec lui des moyens d'empêcher la ratification par le congrès des modifications institutionnelles voulues par le Président de la République. En effet, la somme des voix du MoDem et du PS est telle au Sénat et à l'Assemblée, qu'il suffit à ces partis de les unir pour bloquer la réforme. Les journaux faisaient grand cas de cette rencontre ; on glosait ; on supputait les chances d'un rapprochement en vue des élections municipales ; on se réjouissait de voir qu'enfin il y avait des petits cailloux dans les chaussures de la majorité.
Voilà pourquoi je me frotte les yeux en lisant cette déclaration du Premier Secrétaire (elle date d'hier) ; j'y perds mon latin : "Il faut laisser BAYROU là où il est, nulle part !" J'avoue ne pas bien comprendre l'attitude de monsieur HOLLANDE qui tantôt flatte, tantôt rebute celui dont il aura besoin nécessairement s'il veut reprendre le pouvoir quitte à le partager. Sa pensée est fluctuante, ses opininions changeantes, ses alliances plastiques, sa vision fragmentaire et déconcertante. Mais peut-être joue-t-il sur deux registres : celui de la tactique et celui de la stratégie, à moins que ce ne soit celui de la stractique et de la tactégie.
Dans le fond, je m'en réjouis. En vérité celui qui est nulle part, ni social-démocrate, ni social-marxiste, ni socialiste, c'est bien monsieur HOLLANDE. Je le qualifierais volontiers de social-opportuniste. J'invite ses électeurs à le quitter et à rejoindre le MoDem qui a des choses à dire, dont la pensée est assez ferme et structurée, et dont le chef sait où il veut aller.

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