vendredi 20 février 2009

Les sept péchés capitaux des banquiers

Le magazine L'express n'y va pas avec le dos de la cuillère. Il décrit avec moults détails les sept péchés capitaux des banquiers : Arrogance, Avidité, Court-termisme, Dissimulation, Dogmatisme, Incompétence, Irresponsabilité. Et de commenter ces péchés avec des faits, connus de tous, et qui ne semblent pas émouvoir ces grands patrons. Il convient de les nommer, pas forcément pour les stigmatiser aux yeux du public, mais simplement pour qu'il soit possible aux simples citoyens que nous sommes de leur demander des comptes Frédéric OUDEA (Société Générale ; 4,9 milliards d'euros de pertes - irresponsabilité), Beaudouin PROT (BNP Paribas ; 350 millions d'euros de pertes liées à l'affaire MADOFF - avidité), Philippe DUPONT (Banque Populaire ; 2,5 milliards de pertes attendues en 2008 - incompétence), Bernard COMOLET (Caisses d' Épargne ; 750 millions d'euros de perte - incompétence par défaillance des contrôles), Georges PAUGET (Crédit Agricole ; 2 milliards d'euros de dépréciation des actifs au 30 septembre 2008 - incompétence, court-termisme). La photo de famille de ces messieurs que publie L'express est édifiante. Aucun d'eux n'a la mine contrite. Ils sont plutôt souriants. Je conviens qu'il est impossible de déduire d'une photo l'état psychique réel des photographiés. Mais il n'y a aucune gravité sur le visage de ces hauts responsables.
Il me semble que lorsque l'on exerce des responsabilités de cette ampleur, on se doit, encore plus que le citoyen de base, d'être le plus transparent, le plus vigilant, le plus droit possible. Ces dysfonctionnements bancaires qu'il est impossible de comprendre pour qui ne connaît pas l'économie - c'est mon cas ; je me borne à voir les résultats - auront des effets financiers, économiques, psychiques et politiques qu'il est impossible encore d'évaluer. S'ils nous permettaient de comprendre que le progrès ne se confond pas avec la nouveauté, qu'il n'y a de vrais progrès que moraux (au sens de l'art de vivre et des répondre au "Que dois-je faire" ?), que les biens terrestres ont UNE DESTINATION UNIVERSELLE (Doctrine Sociale de l'Église Catholique), nous aurions fait un pas de géant vers une société plus équilibrée et plus fraternelle. Je ne cherche pas à faire de la morale de bas étage dans le genre il faut, y-a-qu'à. Simplement à appeler pendant qu'il est encore temps à un sursaut de chaque conscience.

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