Il y aurait une procession d'incompétents inconscients, monsieur Benoît HAMON porterait la bannière ! Il parle de diplomatie de la posture à propos du retour en France de notre compatriote Clotilde REISS, et du renvoi en Iran d'Ali VAKILI RAD, l'assassin de l'ancien premier ministre iranien Chahpour BAKHTIAR.
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Clotilde sera sans doute ravie d'apprendre que monsieur HAMON - qui, il faut le dire par honnêteté, comprendrait qu'il y eût eu des contreparties à cette libération - parle de diplomatie de la posture à propos de ce retour. Il est, lui, le porte-parole de l'imposture !
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Encore une fois, c'est le manque de culture qui a frappé ce faux jeune homme. Il aurait dû lire la relation que le comte de GOBINEAU fait de sa mission en Perse (Trois ans en Asie. Livre admirable). Le diplomate y parle merveilleusement bien de la manière dont les iraniens dissimulent leur pensée profonde, notamment à l'égard des étrangers. Il faut donc reprendre tout à la base pour comprendre cette fausse transaction qui n'est qu'un échange sans enjeu d'intérêts matériels, mais un enjeu saturé de symboles.
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L'assassin de monsieur BAKHTIAR a purgé ses 18 ans de prison incompressibles. Il a bénéficié, comme beaucoup d'autres prisonniers dans son cas, d'une libération qui ne lui était pas due mais qui est la norme en cette matière. Il y a certes coïncidence entre le retour de l'une et l'expulsion de l'autre. Et ce fait n'est pas fortuit. Il est vraisemblable et même certain que les responsables politiques iraniens, en vertu de cette disposition d'esprit si bien décrite par GOBINEAU, connaissaient notre jurisprudence, et ont attendu cette libération, et demandé l'expulsion vers l'Iran de leur compatriote, pour relâcher Clotilde, afin de faire valoir au monde qu'ils peuvent exercer avec succès des pressions sur des peuples occidentaux. On notera cependant que la diplomatie française n'a cessé de réclamer la libération de Clotilde REISS, parfaitement innocente des faits dont on l'accusait, et obtenu son assignation à résidence à l'ambassade de France. En ne cédant à aucune exigence de l'état iranien, en profitant d'une libération non pas anticipée mais attendue d'Ali VAKILI RAD, la diplomatie française a préservé la dignité de notre patrie. Quant à l'Iran, il peut accueillir en héros un homme qui n'est qu'un vulgaire assassin. Il ne fera qu'imiter ce que nombre de nos hommes politiques ont fait quand ils exaltaient la grandeur des ROBESPIERRE, des MARAT, des DANTON et des autres Révolutionnaires. Nous n'avons pas à juger politiquement ce pays, quand nous ne sommes pas capables de porter sur notre histoire un regard juste.
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En somme, et fort habilement, comme toujours avec ces politiciens passés maître dans l'art de la dialectique, mais dont le cerveau pensant a la taille d'un pois chiche, pour eux il est normal qu'il y ait eu des contreparties dans l'affaire REISS, mais le Peuple français a le droit de savoir lesquelles. On se demande bien pourquoi. En réalité, il s'agit d'affaiblir l'autorité et le prestige d'un gouvernement légitime, pour hâter sa chute et prendre sa place. Le Peuple français, toutefois, devait ignorer la maladie du Président MITTERRAND, le Peuple français n'avait pas à savoir le fond de l'histoire du Rainbow warrior, le Peuple français devait protester contre l'expulsion en Italie d'un homme convaincu de complicité d'assassinat, parce que le maintien de ces secrets et l'expression de ces opinions servaient les intérêts d'un Parti enivré par l'exercice du pouvoir.
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Décidément, s'il y avait une procession d'incompétents notoires, monsieur HAMON porterait la bannière. Tant pis pour lui si ces écarts de langage gâchent son hypothétique avenir ministériel.
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