dimanche 30 mai 2010

Ils auraient bien besoin de Simone Weil

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J'ai mes dada, que voulez-vous ! Il en est un que je nourris plus que les autres, c'est l'oeuvre de Simone WEIL. Il faudrait tout lire, toute retenir, l'apprendre par coeur, tapisser les murs de son salon, de sa chambre de sa cuisine, avec des panneaux en grosses lettres portant des citations entières tirées des livres de cette immense philosophe, trop tôt disparue, et qui sans doute aurait pu, par sa pensée, bouleverser le cours de actuel de notre histoire nationale. Tenez, voici encore un échantillon de ce travail admirable de pensée, que les responsables politiques devraient porter toujours par vers eux, sous une forme qui leur conviendrait mais si possible répétitive et sonore :
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"L'imagination est toujours le moteur de la vie sociale et le moteur de l'histoire. Les vraies nécessités, les vrais besoins, les vraies ressources, les vrais intérêts n'agissent que de manière indirecte parce qu'ils ne parvienne pas à la conscience des foules. Il faut de l'attention pour prendre conscience des réalités même les plus simples, et les foules humaines ne font pas attention. La culture, l'éducation, la place dans la hiérarchie sociale ne font à et égard qu'une faible différence. Cent ou deux cents chefs d'industrie assemblés dans une salle font un troupeau à peu près aussi inconscient qu'un meeting d'ouvriers ou de petits commerçants. Celui qui inventerait une méthode permettant aux hommes de s'assembler sans que la pensée s'éteigne en chacun d'eux produirait dans l'histoire humaine une révolution comparable à celle apportée par la découverte du feu, de la roue, des premiers outils. [...] L'état des imaginations à tel moment donne les limites à l'intérieur desquelles l'action du pouvoir peut s'exercer efficacement et mordre sur la réalité. Au moment suivant, les limites sont déjà dépassées. Il peut arriver que l'état des esprits permette à un gouvernement de prendre une certaine mesure trois mois avant qu'elle ne devienne nécessaire, alors qu'au moment où elle s'impose, l'état des esprits ne lui laisse plus passage. Il fallait la prendre trois mois plus tôt. Sentir, percevoir perpétuellement ces choses, c'est savoir gouverner."
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Je crois, personnellement, qu'il est presque trop tard pour régler convenablement et de manière réaliste la question des retraites. Mais il est encore possible d'entreprendre quelques modifications. Le jeu des partis, la survenue des élections, les passions politiques qui s'agitent en ces moments là, rendent aléatoire le succès de l'entreprise.
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Voilà pourquoi il faut saluer avec étonnement mais admiration, la position de monsieur MELANCHON. Je ne m'y attendais pas. Mais il dit clairement - ce qui est le bon sens même - que si l'on veut maintenir l'âge de la retraite à 60 ans, il faut augmenter les cotisations sociales, de 2 % au minimum. Et pour une fois, il ne dit pas que c'est aux patrons de payer. Je soupçonne monsieur MELANCHON d'avoir lu Simone WEIL pendant ses nuits d'insomnies. Les autres responsables politiques auraient bien besoin des lumières de ma très chère Simone pour sortir des marais de la démagogie, du bourbier de l'idéologie, et du mensonge sur l'état réel de la richesse nationale.
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A bientôt.

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