dimanche 27 juin 2010

Dans les coulisses...

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Dans les coulisses des partis politiques, on s'agite, on manoeuvre, pour savoir qui portera les couleurs de son camp aux prochaines élections présidentielles. Et c'est bien là notre malheur.
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ALAIN qui fut le maître de Simone WEIL à Normale Sup' a admirablement commenté la Note sur la suppression générales des partis politiques. Souffrez que je vous cite la conclusion de ce commentaire :
Aucun candidat ne devra se soumettre à un parti ; car ce n'est pas du tout cela qu'on lui demande. On lui demande au contraire de ne jamais suivre un parti, et de ne jamais abandonner le vrai parti, celui de la Justice et de la Vérité, choses qui ne peuvent être connues et suivies que par des individus, soutenus par leurs amis et jamais par les partis qui s'accordent à poursuivre ensemble le Juste et le Vrai, mais qui n'y pensent jamais, attendu qu'une collectivité ne peut rien penser.
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Elle est intéressante cette conclusion et elle illustre à merveille l'état de décomposition actuel de l'Esprit Public : une écrasante majorité des Français, nous disent en effet les sondages (dont il convient toutefois de considérer avec circonspection les résultats et les analyses), juge le gaullisme dépassé. Or, pour ceux qui se souviennent, il apparaît évident que le général De GAULLE a toujours considéré avec mépris les partis, qu'il les a fort justement réduits à la portion congrue, et qu'il a su fédérer autour de sa personnes des amis venus de tous les bords, de MALRAUX à CAPITAN, de VALLON à CHABAN-DELMAS, de Léo HAMON à Pierre MESSMER. Ces gens avaient une autre idée de l'intérêt général que nos politiciens actuels ; ils se réclamaient d'horizons politiques très divers mais cherchaient d'abord le Juste et le Vrai. Ils ne considéraient que ce Juste et ce Vrai se confondaient avec les intérêts de leur parti. Le général rassemblait, les partis - comme leur nom l'indique - divisent ; ils ne représentent jamais que ceux de nos concitoyens qui rentrent dans les passions qu'ils exaltent. Résumons-nous pour faire court, et ne pas trop radoter : la droite s'appuie sur l'égoïsme qu'elle habille du pompeux nom de liberté, et la gauche sur l'envie qu'elle déguise en solidarité. Rien de tout cela n'est Juste ou Vrai. Allez, encore un effort ! Peut-être se trouvera-t-il des esprits suffisamment libres de préjugés pour s'entendre sur les mesures propres à satisfaire à ces deux exigences.
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