mardi 22 juin 2010

Elle ment

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Madame AUBRY ment. Quand elle prétend qu'en cas de victoire de la gauche elle ramènera l'âge de la retraite à 60 ans, elle sait pertinemment qu'elle ne le pourra pas. Elle approuve les mesures prises par ses amis en Grèce, en Espagne ou au Portugal (suppression du 13e et 14e mois en Grèce, diminution des salaires des fonctionnaires en Espagne, par exemple). Il doit bien y avoir une raison. Mais ce qui est bon pour les autres pays ne semble pas l'être pour le sien. Sa France à elle n'existe pas. C'est une France rêvée, une France idéale (dans l'esprit socialiste). Il faut tout de même que la Première secrétaire nous explique comment elle parviendrait à distribuer des richesses qui ne sont pas produites. Car c'est bien de cela qu'il s'agit.
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La crise que nous connaissons est une crise de l'aveuglement. La majorité des Français, dont l'ignorance en matière économique est abyssale, (à la mesure de la certitude que les éléphants ont de pouvoir résoudre tous nos problèmes par un coup de baguette magique à fort caractère fiscal), n'a pas compris que quand les banques prêtent de l'argent, elles prêtent en réalité un argent qui n'a qu'une existence virtuelle, et qui est gagé sur les biens et richesses à venir produites par l'emprunteur. C'est parce que les pays à direction socialiste ont emprunté plus que la production prévisible de richesses pendant la période de remboursement, que nous connaissons ce marasme. Le problème de la France est essentiellement une insuffisance de production de richesses liée à une insuffisance de travail que n'ont pas compensée les gains de productivité. Sur ce point, toutefois, j'ai lu un article dont j'ai oublié qui l'avait écrit - c'était un universitaire économiste - qui plaidait avec de très bons arguments pour une augmentation du pouvoir d'achat, en encadrant cette mesure par des aides à la production.
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La solidarité de madame AUBRY consiste à permettre au plus grand nombre de ses électeurs de prendre du bon temps, sans trop se fouler, en faisant financer leurs petits plaisirs par ceux qui ne votent pas pour le Parti de la Rose. C'est une solidarité qui se moque des agriculteurs, des commerçants, des artisans, des professions libérales, bref de tous ceux de nos compatriotes qui exercent un travail autonome et dont les revenus ne dépendent que de leur travail. Madame AUBRY est la maman attentionnée des salariés du public, comme messieurs MELANCHON, BESANCENOT et LAURENT sont les papas putatifs des salariés du privé. Tout cela exhale de vieilles odeurs marxistes. Nous aurions mieux à faire que de nous opposer les uns aux autres. JAURES avait dit des choses remarquables d'humanité sur ce sujet. Il n'avait pas de mots haineux, mais une analyse à la fois rigoureuse et morale (Que faut-il faire pour avoir une vie bonne ? Telle était la question centrale, et pratique, qu'il se posait. J'en ai un jour parlé dans un de mes billets.) Mais tout le monde n'est pas JAURES... Je ne parle pas seulement du sexe de madame AUBRY. Je parle aussi du coeur.
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