mercredi 11 mai 2011

Marcheraient-ils sur la tête ?

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Aurions-nous des responsables politiques qui marchent sur la tête et nous entraînent dans leur schizophrénie ?


Je voudrais revenir sur l'affaire dite "des quotas" en essayant de dépassionner le débat.


Je vais commencer par raconter une histoire vraie. Il me semble qu'elle éclaire d'un jour très particulier les difficultés que nous rencontrons dans le traitement, ô combien maladroit, de l'immigration et de la présence sur notre sol d'importantes communautés d'origine étrangère qui ont choisi de vivre en France, en adoptant totalement ou partiellement la nationalité française.


J'ai un ami très cher que je connais depuis plus de 50 ans. Il est prêtre et a été missionnaire pendant 30 ans en Afrique. Pour des raisons de confidentialité, je ne préciserai pas dans quel pays d'Afrique noire francophone il exerça son ministère.


Il avait un évêque absolument exceptionnel. Un homme de foi, un homme tout donné à sa mission, d'une grande finesse et d'une intelligence hors du commun. Mon ami le voyait souvent et ils échangeaient en profondeur. Cet évêque lui dit un jour : "Il me vient parfois l'idée de maudire le jour de ma naissance, et le fait d'être né noir".


Voilà donc un homme remarquable à tous égards qui maudit le fait d'être noir. Mais qui donc a pu mettre dans sa tête et dans celle de ses compatriotes l'idée que le fait d'être noir était l'indice d'une infériorité irrémissible ? Il faut, pour comprendre cela, revenir aux premiers temps du colonialisme et à l'arrogance d'un Jules FERRY qui prétendait se faire un devoir d'apporter aux races, déclarées par lui inférieures, les lumières de la civilisation européenne. Ce péché originel-là, il pèse sur nos épaules. Et c'est, selon moi, l'inconsciente culpabilité collective qui nous fait pousser des cris quand on emploie le mot "noir" ou "maghrébin". Un peu d'humilité et beaucoup de réflexion nous l'indiquent : la couleur de la peau ne change en rien la nature profondément humaine d'un homme et ces africains sont nos frères en humanité, point final. Il n'y a même pas à discuter.


J'avance donc l'hypothèse que c'est l'instauration dans l'inconscient collectif d'un représentation dissymétrique de la relation africains-européens qui est responsable de ces psychodrames.


J'avance l'hypothèse que c'est pour se faire pardonner par les peuples et les communautés que leurs pères idéologiques ont tenté d'asservir, que les bien-pensants de la gauche font un procès injuste à Laurent BLANC et à tant d'autres.


La question que posaient les responsables du foot-ball demeure : faut-il limiter la proportion des adolescents titulaires d'une double nationalité dans les centres de formation au foot-ball de haut niveau, au risque de les voir servir, une fois qu'ils sont formés, des équipes étrangères ? Est-il normal, dans un pays qui prône le droit du sol exclusif, au point d'obliger des nouveau-nés à être français alors qu'ils ne le voudraient plus à l'âge d'homme ou de femme, d'accepter le statut de binational ? Est-il normal que la deuxième nationalité soit acquise au titre du droit du sang (la nationalité des parents) dans un pays qui se flatte de l'avoir aboli ? Est-il normal, au pays de la prétendue et soi-disant égalité, il faille accepter des différences qui poussent des binationaux à ne pas se sentir membres à part entière de notre patrie ? Que faut-il faire ? Quelle action entreprendre ?


Je puis en tout cas témoigner que dans la paroisse que je fréquente, il y a un nombre très élevé de fidèles d'origine africaine qui sont accueillis comme des frères et soeurs et donnent aux tièdes bien des exemples de foi et de charité. Qu'ils soient infiniment bénis pour leur joie de vivre et leur sourire.


C'est tout pour aujourd'hui.


3 commentaires:

Anonyme a dit…

Cher Professeur,

Vos mots sont toujours bien appréciés.

Le philosophe Descartes, renié de la France en son temps, avait dit : les hommes sont bons car Dieu est parfait et qu'Il ne peut les tromper. S'ils se trompent, c'est parce que les hommes ont pris le mauvais chemin.

Connaissez-vous la phrase gravée sur le Mont Tai en Chine ?

海到尽头天做岸,山登绝顶我为峰

La mer n'a de fin que le ciel qui la borde.
Lorsque je grimpe le plus haut sommet de la montagne je deviens ce sommet.

Un occidental banal trouverait cette phrase pleine de prétention et d'un esprit de conquête hors norme. Alors que pour le Chinois du peuple elle n'est qu'une expression d'une grande aspiration à l'ambition de l'esprit.

Avec mes respects, cher professeur.

Philippe POINDRON a dit…

Comme cette phrase est belle et juste ! Avec mes pauvres connaissances de chinois, je devine le caractère HAI, la mer, TIAN, le ciel, SHAN, la montagne, WO, je, moi. J'ai encore bien des progrès à faire... Je pourrais sans doute trouver les autres caractères, mais l'intérêt serait bien faible pour qui ne connaît pas cette langue et lirait mon commentaire. Je la trouve absolument splendide, délicate, subtile et pleine de nuances... Comme vous avez de la chance de maîtriser la langue de CONFUCIUS et de DU FU.
Bien amicalement.

tippel a dit…

30ème ANNIVERSAIRE DES COLLABOS DE L’ANTI RACISME
Depuis1981, avec l’arrivée des socialistes, la France est envasée dans les mêmes fondrières. Le racisme, oui le racisme ! Il n’y a que le racisme ! Le racisme est partout, à l’école, dans les émissions de télé, chez les petits propriétaires, on en débusque partout de ces mécréants. Grâce à la STASI journalistique, les zélés collabos de la LICRA, de SOS RACISME, du MRAP, de l’UEJF, le travail d’éradication prospère, mais la liste des racistes est si longue que les collaborateurs n’arrivent plus à faire face, un fléau je vous dis, pire que la guerre contre les afrikaners, on en trouve jusque sur les terrains de foot. Le racisme, il explique tout, il contamine tout, la France sent une odeur nauséeuse. C’est le Mal, Satan, le Diable, le Démon, … Oui, la France est un pays raciste, puisqu’elle est habitée par de sales mécréants, qui cesseront de l’être quand ils deviendront de vrais croyants ; ils quitteront leurs évêques rancis de démagogies, d’abdications, et de collaborations avec les idéologies antichrétiennes.
Et Madame Chantal Jouanno, Ministre des Sports, l’a si bien compris qu’elle a suspendu immédiatement de ses fonctions François Blaquart, directeur technique national du foot ! Que voilà une fois encore un bel exemple de la haute trahison politique de l’UMP face à un site militant (MEDIAPART) de gauche, aveuglé par sa détestation viscérale d'une France forcément raciste !
Les méthodes pratiquées par le « répugnant » site Médiapart, qui mélange le journalisme d'investigation avec le journalisme du trou de serrure, et on bascule dans une société de la délation. Ah la délation ! C’est comme nauséabond, deux mots fétiches dans la littérature des universités d’été des socialistes. Cette affaire de quotas présumés, reprise par les médias sans aucun recul, est ahurissante pour certains, en dépit d'une élémentaire éthique journalistique, le travail de ces voyous de l’information est de voler des conversations privées. Pour être complet dans cette affaire, la taupe, c’est Mohamed Belkacemi, un responsable du football des quartiers, qui avait enregistré la réunion. Chantal Jouanno a souhaité un «rappel à la règle» pour M. Belkacemi, et souhaite que "ses compétences soient conservées au sein de la FFF" (sic) et pourquoi pas le " mérite national" pour ce collabo de Médiapart.
Ah, François Mitterrand, tu fus avec les écoutes de ta police secrète un si bon exemple ! Avec ton expérience, tu es le guide de la gauche qui vaincra ce peuple indiscipliné de racistes qui chuchote à l’oreille d’un âne qu’il en a marre de payer pour des voleurs !