mercredi 20 juillet 2011

Seule la prière...

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Je reçois régulièrement des nouvelles des communautés évangéliques par l'intermédiaire de leur lettre électronique "Actu chrétienne". Je vous relaie d'abord le billet que Paul OHLOTT a consacré à ce qu'il appelle fort justement "un nouveau blasphème artistique".
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"Décidément, la provocation blasphématoire est à la mode ! Serait-elle gage d’un succès assuré pour artiste raté ? De toute évidence, en déchaînant les passions, on ouvre plus facilement les portes de la médiatisation.
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Ainsi donc, après la polémique soulevée par le Piss Christ d’Andres Serrano, le Théâtre du Rond-Point à Paris s’apprête à revisiter les Saintes Ecritures, du 8 au 17 décembre, par le biais d’un nouveau spectacle intitulé «Golgota Picnic» et mis en scène par Rodrigo Garcia…
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Et quelle mise en scène ! Rodrigo Garcia a souhaité réaliser une approche «absolument impudique», afin de présenter l’iconographie chrétienne comme l’incarnation de «la terreur et de la barbarie». En guise de clin d’œil à l’église catholique tourmentée par les nombreuses affaires de pédophilie, il ira même jusqu’à déclarer qu’avec un tel passé iconographique, «il est normal de violer des petits garçons»…
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Avec Golgota Picnic, nous sommes loin de l’univers biblique… En effet, dans ce spectacle, le Christ est surnommé «el puto diablo» (le putain de diable) et il est comparé à un terroriste. Plus encore, sa plaie ultime de crucifié est fourrée aux billets de banque, et des hamburgers jonchent le sol en hommage à la multiplication des pains. Enfin, pour des raisons artistiques qui nous échappent, le chef d’orchestre italien, Marino Formenti, arrive nu sur scène, pour interpréter au piano l’air des «Sept dernières paroles du Christ en Croix» de Haydn.
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Lorsque Rodrigo Garcia a produit son spectacle en Espagne, celui-ci n’avait pas manqué de provoquer un véritable tollé. Face à ce désaveu, il s’est contenté de déclarer : «Mes pièces sont toujours mal reçues. Une bonne partie du public est bête…». Une déclaration à la hauteur de son talent artistique, à n’en pas douter !
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En France, l’institut catholique CIVITAS a d’ores et déjà prévu de se mobiliser contre ce «spectacle blasphématoire», à compter de la rentrée de septembre. Une mobilisation qui n’a d’autre but que d’obtenir «la déprogrammation de ce blasphème». Cependant, à l’instar de ceux qui ont détruit le Piss Christ, on peut s’attendre au pire quant aux méthodes qui seront utilisées. Des méthodes peut être «catholiques», mais en aucun cas «évangéliques»…
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Dans un communiqué publié le 15 juillet, Alain Escada, secrétaire général de l’Institut Civitas, déclare : «Sainte Jeanne d’Arc, dont nous fêterons en 2012 le six-centième anniversaire de la naissance, nous l’a enseigné : les hommes bataillent et Dieu donne la victoire. Catholiques de France, prenez dès à présent votre part de cette noble bataille qui s’annonce !». De mauvais relents qui proviennent tout droit du temps des croisades !
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Si Jésus n’avait rien d’un terroriste, refusant même de se défendre à son propre procès… certains de ses disciples ne semblent pas avoir lu son Testament. Le nouveau il s’entend !
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Oui Golgota Picnic est une nullité… Oui, les chrétiens doivent se mobiliser… mais user des méthodes propres aux islamistes seraient un blasphème en lui-même. Avant d’agir, de grâce… osons-nous poser la question : que ferait Jésus à notre place ?
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Paul OHLOTT".
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Je partage absolument le point de vue de Paul, avec toutefois un petit regret concernant les gentilles condamnations qu'il fait des "catholiques" de Civitas, abusivement  assimilés aux catholiques en général.
Concrètement, je pense qu'il ne sert à rien de casser la baraque. Il me semble que seule la prière peut aider à la conversion des regards. Pourquoi les responsables de toutes les Églises chrétiennes ne fixeraient-ils pas à ceux qui se réclament de Jésus un rendez-vous devant le Théâtre du Rond-Point ? Un rendez-vous silencieux, où il serait demandé à chacune des personnes présentes de dire  un Notre Père en leur coeur et de demander pour ceux qui bafouent Jésus, la miséricorde du Père.
Je crois aussi qu'il faut faire de la contre-publicité pour cette "pièce" de théâtre.  PLAUTE et ses grossièretés étaient nettement plus drôles, quoique souvent fort grossièrement. Ce monsieur GARCIA se voudrait aussi barbare que les Romains : il est loin d'en avoir le génie, le pauvre.
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2 commentaires:

tippel a dit…

Cher Philippe Poindron, si les chrétiens ont vocation individuelle au martyre, ils ont aussi le devoir de défendre l’honneur du Christ et leur religion.

Philippe POINDRON a dit…

Absolument.