jeudi 12 décembre 2013

Nouvelles de la Résistance : avec les veilleurs de Maisons-Laffitte, dans la soirée du 11 décembre. Deuxième billet du 12 décembre 2013

Ce n'est pas notre ignorance qui nous empêche d'être vrais ; c'est notre lâcheté.

Avant de commencer la Veillée, Laurent a eu la gentillesse de tweeter cette belle maxime que je remets et remettrai tant que nous serons sous le joug dans chacun de mes billets.
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J'ai été hier soir à la veillée organisée par les Veilleurs de Maisons-Laffite. Le thème de la soirée était la démocratie. Nous sommes donc arrivé devant la gare du RER, sur les coups de 20 heures pour arranger un peu les lieux. Il y a là un espace enclos par un mur en trois quart de cercle, peint à fresque assez joliment, point trop vaste et tout à fait propice à un rassemblement que nous pressentions assez peu fourni en raison du froid vif. Nous nous sommes installés là.
Je vous dois une explication : pourquoi Maisons-Laffite ? J'ai vécu dans cette jolie ville de la banlieue ouest 32 ans de ma vie, avant de partir à STRASBOURG, première raison ; deuxième raison, j'y ai rejoint Philippe, un de mes anciens scouts que j'avais perdu de vue depuis 60 ans et que j'avais retrouvé à SAINT-NAZAIRE pendant la marche des Veilleurs. La Providence sourit à ceux qui sans l'attendre savent en saisir le passage. Philippe est un homme merveilleux, et qui ne m'a pas tenu rigueur de l'injustice dont je me suis rendu coupable à son égard, il y a soixante ans. Lui, qui me lira, sait de quoi je parle et combien je regrette cette injustice.

Laurent et son épouse Anne-Marie sont arrivés peu après nous, porteurs de plusieurs dizaines de bougies que nous allions disposés sur une courte banderole posée à même le sol et en double rangée sur la portion de l'espace circulaire qui n'était pas close par le mur. Et puis, au milieu de cet espace, une sorte de table en ciment d'où émergeait un lampadaire a reçu elle aussi son contingent de bougies. Deux lampes tempêtes, des lanternes aussi complétaient le tableau. Précautionneux, Laurent avait aussi amené deux grandes bouteilles de vin chaud à partager à la fin de la veillée. Stéphanie, une autre animatrice de la soirée arrive à son tour, ainsi qu'une charmante représentante des renseignements généraux (nous étions prévenus que cette honorable institution enverrait un délégué). Je salue ici, et très sincèrement, la probité et l'intelligence de cette personne qui, en accord avec la déontologie qui gouverne son activité, n'a pas souhaité échanger ou discuter en profondeur avec nous, en expliquant pourquoi, mais a été fort discrète. Nous avions prévu de commencer à 20 h 30, et nous n'étions que nous 5 ! Voilà qui démarrait assez mal. Nous entamons le chant de l'espérance. 

Quinze minutes plus tard, malgré le froid, nous étions 20 au total. Chose frappante, les veilleurs étaient soit de très jeunes gens et jeunes filles (20 à 25 ans) soit des personnes plus âgées (plus de 60 ans) dont un certain nombre de femmes. Lecture de texte divers, dont PLATON et DESPROGES, petits commentaires : j'en ai fait alors personnellement deux, l'un sur PLATON qui parle de loi écrite (droit positif) et de loi non écrite (droit naturel ou divin), l'autres sur l'abandon des fonctions régaliennes par l'état au profit d'une réglementation tatillonne et inopportune de tous les aspects de la vie humaine. MAYEUL, un jeune animateur des Veilleurs de POISSY lance un appel à l'aide. Lecture d'un texte sur la démocratie des crédules (j'interviens ici sur l'histoire des 4 secondes de décalage son-image de TF1 lors du passage de monsieur HOLLANDE à OYONNAX, et du bidonnage de la photo de monsieur MELANCHON). Et puis, il y a lecture de ce texte du père Jerzy POPIELUSZKO, aumônier de Solidarnosc, enlevé, torturé et assassiné par la police politique communiste du sinistre général JARUZELSKI. Il s'agit d'une homélie prononcée en août 1982, au cours d'une messe pour la Patrie. Elle s'inspire d'un texte de L. KROLIKOWSKI : Le Peuple et le Gouvernement.

"[...]. Au gouvernement qui abandonne sa position de serviteur fidèle et dévoué, le Peuple refuse toujours son obéissance fidèle et spontanée.[...]. Son premier devoir est de ne pas se soumettre à la domination du tyran, comment pourrait-il maintenir autrement sa dignité et sa liberté de Peuple souverain ?

Voici les caractères essentiels de tout gouvernement légitime : il doit demeurer sans faillir dans son rôle de serviteur. Il doit donner des preuves constantes de dévouements (pluriel sic) au Peuple. Il doit toujours obéissance à la Vérité et à la Justice. Il doit toujours vouloir et savoir traduire dans les faits les idéaux et tout ce qui est reconnu comme droit par les esprits les plus doués et les plus vertueux. Il doit être capable de créer le bonheur commun n'exigeant pas plus de chacun que ce qu'il ne puisse et ne veuille donner librement, et cela sans avoir besoin de recourir ni à la violence ni à aucune forme de contrainte envers les gouvernés. Un GOUVERNEMENT QUI NE POSSEDE D'AUTRES MOYENS D'INTERVENTION QUE LA FORCE, N'EST PAS UN GOUVERNEMENT, MAIS USURPATION ET BLASPHEME, VOL A MAIN ARME ; le Peuple se trouve face à lui dans la situation du voyageur calme et inoffensif qui rencontre en chemin un bandit armé, audacieux et rusé."
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Vous n'avez rien fait de tout ça, messieurs ; ce texte définit très exactement les vices qui accablent votre manière de faire... Oui, votre présence là où vous êtes est légale. Mais elle très certainement illégitime. Nous n'avons rien à faire de libre, de spontané et de consenti avec vous. Nous ne voulons pas subir, un point c'est tout.

1 commentaire:

tippel a dit…

L'aide-soignante d'une maison de retraite de Chambéry a été mise en examen jeudi pour six empoisonnements et trois tentatives d'empoisonnement sur personnes vulnérables.

Ne voilà pas le résultat de cette campagne de légalisation de l'euthanasie ! Tout le monde croit pouvoir tuer tout le monde ! Allez haro sur les vieux pour commencer ! Evidemment si l'héritage tarde à venir on pourra toujours soudoyer ou trouver n'importe quel soignant cupide ou aide soignant stupide, et le tour sera joué.
Si le groupuscule de l'euthanasie réussit à faire voter sa loi, alors cette mise en examen n'aura plus lieu d'être. Hollande à révoquer nombre de membres du Comité d'Ethique peu favorables à ce genre de pratiques, en particulier les religieux chrétiens, pour les remplacer par des personnalités plus en phase avec le lobby. Les lois socialites sont toutes criminelles, et la liste s'allonge.