mardi 25 février 2014

Nouvelle de la Résistance : les puissants et les idoles

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Plus que jamais, quand gonflent le mensonge, la désinformation et la lâcheté, redisons sans crainte ceci :

Non, ce n'est pas l'ignorance qui nous empêche de devenir vrai, c'est la lâcheté.
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1. Les citations du jour.

Marcel LEGAUT, mon très cher Marcel LEGAUT, dit ceci dans un texte intitulé "Manifeste" :

"Ce qui caractérise notre époque au point de vue religieux, c'est incontestablement que pour la très grande majorité des esprits le christianisme a perdu son sens, que pour un nombre immense d'âmes dès lors errantes et dispersées, il n'est plus la parole de vie, le principe suprême de la lumière et de la force. Et cela n'est pas vrai seulement de la foule inculte qui ignore, c'est vrai aussi et surtout de ceux qui savent, de ceux qui peuplent les Académies, les Universités, les Écoles. Et même, si la masse ne comprend plus le christianisme et s'en détourne systématiquement, c'est avant tout que les différents foyers où s'élaborent la science et la philosophie rayonnent en elle, par les journaux, les romans, les discours et la législation, des idées qui la dirigent en sens contraire. 
Voilà le fait. Sachons, nous chrétiens, le reconnaître humblement et sincèrement. Un monde intellectuel s'est constitué en dehors du christianisme et contre lui. Et c'est ce monde-là qui règne sur les esprits, c'est ce monde-là qui parle haut, qui écrit, qui enseigne, qui est écouté."


Et comme en une sorte d'écho, Rémi BRAGUE, un philosophe chrétien contemporain dit ceci :

"[…] J'ai pour ma part plus de respect pour le «sauvage» qui se prosterne devant une idole de bois que pour le «civilisé» qui ne se prosterne que devant lui-même."  (In Du Dieu des chrétiens et d'un ou deux autres. («Champs essais»).

Éditions Flammarion, Champs, Paris, 2009.
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2. Commentaires.

Depuis plus de deux siècles, et la sanglante Révolution dans laquelle je persiste à voir l'origine d'une partie de nos malheurs actuels, les hommes en vue, savants, gouvernants, publicistes ou pamphlétaires, n'ont cessé de s'attaquer à la "religion", ont prêché contre l'Église, ont ridiculisé ses fidèles, ont instauré progressivement un système de pensée totalitaire (je pourrai donner des dizaines d'exemples, dont celui de  Marcellin BERTHELOT qui refuse la publication d'une communication scientifique sur le suaire de TURIN, faite par chercheur agnostique mais scrupuleusement honnête, dans les Compte-Rendus de l'Académie des Sciences ! Bel exemple de tolérance de la part d'un homme qui a donné son nom à une place non loin de la Sorbonne), un système totalitaire dont le couronnement fut l'inique loi de Séparation  ; [cette loi a spolié l'Église catholique, a contraint à l'exil des milliers de religieux, a réduit à néant l'effort multiséculaire de nombreux prêtres en faveur de l'élévation des âmes et des pensées, et a violé les dernières volontés de milliers de donateurs, et elle a été pourtant le salut pour les disciples authentiques de Jésus].
Là encore, plutôt que de fulminer de manière générale contre elles, il est préférable de se demander pourquoi ces élites ont agi ainsi. Si les chrétiens ne confessent pas qu'ils ont fait preuve parfois de dogmatisme et combattu sottement (encore que nombre d'ecclésiastiques ont été des savants de premier plan) les efforts de la science pour comprendre le monde, ils ne risquent pas ou plus d'être entendus. D'un autre côte, juger comme l'ont fait les élites, à l'aune de nos connaissances actuelles en sciences humaines les agissements, les comportements, les condamnations à l'emporte-pièce, d'hommes qui vécurent il y a des siècles, imprégnés de l'esprit de leur temps, est d'une singulière malhonnêteté intellectuelle. Ces contempteurs de la Lumière christique, ont-ils vraiment été malhonnêtes  ? Je ne crois pas. Ils ont adapté leur dire, leur faire, leur juger à ce qu'il croyait juste et bon, et qui en fait constituait une idéologie, c'est-à-dire un ensemble de valeurs dont ils se sont servi pour accéder au pouvoir, et s'y maintenir en diffusant leur idéologie par les moyens de la violence d'état. Il y a dans leur comportement un mélange de bonne foi, de roueries et de volonté de pouvoir.
Il est donc nécessaire d'examiner cette idéologie et d'en faire la critique. Ce qui la caractérise, me semble-t-il, c'est le mythe de l'autoconstruction (d'où la citation de Rémi BRAGUE). Ces hommes ont cru bien faire en avançant contre l'évidence que nous sommes les auteurs de notre propre personne. Vincent PEILLON est le promoteur caricatural de cette pensée, lui qui veut arracher l'enfant à toutes les déterminations sociales, religieuses, familiales, etc. Par quoi veut-il remplacer ces déterminations ? Par ce que l'Etat aura décidé de bon pour ceux qu'il aura déraciné ; il le dit très clairement. Remplacer les douces déterminations de la famille ou  de la langue ou de la religion par les déterminations tyranniques de l'Etat, tel est le projet que mûrissent les hommes qui nous gouvernent, un projet qu'ils mettent en oeuvre méthodiquement. Plus de détermination de sexe, plus de détermination familiale, plus de détermination religieuse ; en fait ce que ces gens refusent, c'est d'avoir une origine. Ils vivent sur le rocher de Prométhée. Ils ont sciemment dérobé le feu céleste et ils se sont parés des attributs créateurs de Dieu. Ils nous font nous prosterner contre une fausse image de nous-même : cela donne les lois sociétales que vous connaissez.
Je me suis efforcé d'être le plus objectif que possible. Je dis simplement ceci : s'il n'existe aucune détermination, aucune cause aux phénomènes, la science n'est pas possible, ni même pensable. Il ne reste que les fantaisies, les fantasmes, les délires... Ils se croient des fervents de la déesse science et du dieu progrès. Ils sont en train de les assassiner en croyant les servir.
Qu'ils le veuillent ou non, nous avons bien une origine. Et le tableau de COURBET, que Jacques LACAN chérissait et avait en sa possession, L'origine de monde, indique bien en quoi nous nous originons. C'est bien cela que refusent nos imbéciles
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3. Infos sur la Résistance.
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(Via le salon beige.)

Accueil du ministre de la Recherche, madame Fioraso, à Montpellier.


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Fête des voisins, le 23 mai.


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