Bien évidemment, vous seriez infiniment déçus si je ne commençais pas ce billet par la devise habituelle :
Non ! Ce n'est pas l'ignorance qui nous empêche de devenir vrai. C'est la lâcheté !
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1. La citation du jour.
Vous l'allez voir, la citation de ce jour s'accorde admirablement avec l'actualité. Je l'ai prise dans un livre dont je vous ai déjà parlé, celui de Tzvetan
TODOROV. Le
Jardin imparfait. La pensée humaniste en France. (Collection dirigée par
Jean-Paul ENTHOVEN ; Biblio essais ; Le Livre de Poche N°4297.) [Le
Livre de Poche], Grasset, Paris, 2006.
"Au XXe siècle, nous avons été témoins
d’une nouvelle tentative pour reconstruire les rapports entre morale et
politique : dans les régimes totalitaires, c’est celle-ci qui dicte les
règles de celle-là. L’État définit ici non les seuls impératifs politiques,
mais aussi les fins morales de ses citoyens ; puisque rien n’échappe à sa
compétence, l’autonomie morale des individus n’a plus lieu d’être.
"Benjamin
CONSTANT, qui médite sur l’absolutisme monarchique, la terreur révolutionnaire
et la tyrannie napoléonienne, a eu comme un pressentiment de ce danger
totalitaire et, pour le conjurer, a proposé une autre forme d’articulation
entre morale et politique : non plus la soumission de l’une à l’autre, ni
leur séparation définitive, mais l’introduction de l’autonomie individuelle en
tant que principe légitime au sein du politique/ Le « second
principe » de CONSTANT, le droit de l’individu à un territoire inviolable,
assure l’insoumission de la orale à tout autre impératif ; en même temps,
il introduit dans la vie politique un principe moral qui agit sur elle sans la
dominer. CONSTANT imagine en effet la situation de désobéissance civique allant
à l’encontre de ce que l’on juge être ses obligations morales (par exemple, le
devoir d’hospitalité, ou de non-dénonciation). Les individus ont des droits qui
sont indépendants des lois en vigueur et antérieurs à elles, que nous appelons
les droits de l’homme. Ces droits de décident pas de la politique des États,
mais ils posent des limites
que cette politique ne doit pas transgresser ; ils constituent en même temps un terrain à partir duquel on peut
critiquer les lois et les institutions existantes. […]."
(je dois signaler que le texte original de TODOROV porte "elles posent etc." et "elles constituent etc."). J'ai restitué le "ils" qui rend la phrase compréhensible, ce qu'elle n'est pas avec le "elles" dont l'antécédent hypothétique pourrait être les lois, certes ; mais alors la phrase serait contradictoire avec ce que veut dire TODOROV).
-2. Commentaires.
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Quatorze maires français viennent de déposer un recours devant la Cours Européenne des Droits de l'Homme afin de faire reconnaître le droit à l'objection de conscience. Il est assez clair en effet qu'il ne revient pas au politique de définir le bien et le mal, et de contraindre au mal ceux qui s'y opposent. Or on peut en conscience refuser de marier des personnes du même sexe, alors qu'en conscience on ne peut s'opposer au fait de payer des impôts, ou de participer à la défense nationale. Ces domaines ne sont pas du même ordre. Dieu sait si les imbéciles qui nous gouvernent n'ont pas trouvé de mots assez durs pour condamner l'intolérance religieuse dont aurait fait preuve en leur temps les clercs et l'Église. Et ces critiques ne sont pas toutes infondées. Alors de grâce, qu'ils ne nous forcent pas à agir contre notre conscience, dans des matières qui n'engagent ni la vie des hommes, ni la survie de notre patrie, ni sa réputation, ni son rayonnement. En vérité, ces gens, tout droit sortis des charniers de la Révolution, entendent nous imposer leur vision de l'homme, une vision qui les rendrait maître de nos destins et de nos libertés. Il est grand temps de nous réveiller. Exeant !
-3.Infos sur la Résistance.
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Il y a un an !
N'oubliez jamais en effet que Monsieur DELEVOYE, le pitoyable, a préféré obéir à ses "frères" qu'au Peuple français. Et merci aux Gavroches que je soupçonne d'être à la racine de cette initiative.
1 commentaire:
UMP,PS même combat ! comme le confirme monsieur Jean Paul DELEVOYE.
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