Ah ! Comment pourrais-je commencer ce billet, sans vous rappeler la devise qui, si j'en juge par la fidélité de mes lecteurs, semble nous rassembler :
Non, on ne répétera jamais assez, ce n'est pas l'ignorance qui nous empêche d'être vrai, c'est la lâcheté !
-1. La citation du jour.
C'est à Hannah ARENDT que nous emprunterons la citation du jour. Comme vous le savez, Hannah a beaucoup réfléchi sur la violence, le pouvoir, la tyrannie, le totalitarisme, et l'on peut tenir pour assuré qu'elle n'avance aucune thèse ou aucun proposition, sans y avoir auparavant longuement réfléchi. Sur ce point, elle ressemble étrangement à Simone WEIL (La grande ! Celle de la Pesanteur et la Grâce).
"C'est le soutien populaire qui donne leur pouvoir aux institutions d'un pays et ce soutien n'est que la suite naturelle du consentement qui a commencé par donner naissance aux lois existantes."
2. Commentaires.
(a) J'emprunte pour commencer à Paul RICOEUR le commentaire de ce passage. "Voilà, dit-il : nous sommes au coeur du problème : qu'est-ce que ce consentement irréductible au rapport de domination ? Qu'est-ce que cette force vive du pouvoir populaire qui, lorsqu'elle s'éclipse, laisse la place précisément à la violence ? On en arrive à la définition proposée tout à l'heure (elle est d'Hannah ARENDT) et que je répète : 'Le pouvoir correspond à l'aptitude de l'homme à agir, et à agir de façon concertée. Le pouvoir n'est jamais une propriété individuelle, il appartient à un groupe et continue à lui appartenir que ce groupe n'est pas divisé". Et encore : "En fait une des différences les plus caractéristiques qui permettent de distinguer le pouvoir de la violence est que le pouvoir a toujours besoin de s'appuyer sur le nombre tandis que la violence peut s'en passer, dans une certaine mesure, du fait que pour s'imposer, elle peut recourir à des instruments."
(b) Et voici mon commentaire personnel. Quand un Président de la République ne recueille qu'à peine 20 % d'opinions favorables, rejoint du reste dans cette disgrâce par son Premier Ministre, il ne jouit plus du soutien populaire. Et pourtant, il continue imperturbablement à faire semblant de gouverner un peuple qui, dans sa grande majorité, n'a pour lui que du mépris. Comment fait-il pour durer ? Il est tout de même invraisemblable de voir siéger dans le même gouvernement des écologistes qui approuvent la manifestation de NANTES (laquelle s'est soldée par la dévastation du centre ville) et des ministres qui veulent imposer un projet contesté et probablement contestable. Il y a désaccord au sein même du pouvoir exécutif. Et pourtant il continue imperturbablement à faire semblant de gouverner un peuple qui au mieux le supporte, au pire le vomit, et de toute façon se moque éperdument de ce qu'il peut dire (mais pas de ce qu'il peut faire). Comment ces gens font-ils pour durer ? Eh bien tout simplement, ils utilisent la violence, oh ! une violence douce, si je puis m'exprimer ainsi, mais une violence caractérisée par le recours à des instruments. Quels sont-ils ? En premier lieu, la police dont elle choisit les chefs et dont les membres voient leur carrière régulée par le Prince. Nous devons faire comprendre à la police qu'elle n'a pas à obéir à des ordres illégaux, car cette police-là reçoit des ordres qui module sa force de coercition : 250 personnes interpellées après la manifestation de Jour de Colère (alors qu'elles n'ont strictement rien cassé, rien dégradé, rien abîmé et qu'il est patent que ce sont des policiers en civil qui ont provoqué les désordres) ; 14 autres interpellées à NANTES après la mise à sac de la ville (alors qu'il y a eu des policiers blessés, des barricades levées, des rues dépavées, des voitures brûlées). Autres instruments, les journalistes et les médias, le monde de la culture maintenu en laisse par un régime de chômage léonin si on le compare à celui des cotisants classiques, par des subventions ciblées. Que ces pauvres gens ne se trompent pas : ils tiennent à leur pitance, on peut les comprendre. Qu'ils soient aveugles au point d'aimer leur esclavage, voilà qui m'épouvante pour l'avenir de la liberté. Autre instrument, poli, affiné, celui de l'éducation nationale, de ses relais syndicaux et des associations du genre planning familial ou LGBT ou Ligne Azur.
Il n'y a pas l'once d'un débat avec le peuple ; il n'y a pas l'ombre d'un commencement de doute dans l'esprit de nos gouvernants. Ce sont des totalitaires qui méprisent les corps intermédiaires, se moquent du bien commun, lequel est fort concret ne leur en déplaise, et, avec un autre instrument, celui d'une soi-disant majorité, se permettent de donner libre cours aux fantaisies que leur inspirent leurs "frères".
Avec ce socialisme à la française, nous ne pouvons être d'accord. Que le politique ait pour objet de régler les conflits qui apparaissent dans l'espace public (celui de la pluralité dit Hannah AREND) c'est l'évidence. Que le moyen obligatoire pour trancher ces conflits soit le recours à la majorité, c'est également normal (à condition qu'il n'y ait pas d'instrumentalisation de l'opinion, art dans lequel les socialistes sont passés maîtres). Mais que le bien commun se réduise dans leur esprit à accorder le mariage à 7000 "couples" homosexuels en chamboulant le pays, voilà qui dépasse l'entendement. Ce n'est pas là le bien commun ; c'est le bien indu de quelques uns. Oui, avec ce socialisme-là nous ne pouvons être d'accord. Car il introduit entre lui et les Français un rapport de domination qui est tout le contraire de la démocratie dont le nom est beuglé sur tous les toits par les parlementaires de la "majorité" !
Je suis absolument certain que si l'on demandait par vote référendaire au Français de faire un effort important pour résoudre le problème des sans-abri, il y aurait une majorité pour dire oui. Si on leur demandait leur avis sur les lois sociétales, (mariage homosexuel, PMA, GPA), sur le gender (il y a des choses à dire dessus, je vous le garantis), on serait surpris de leur réponse de bon sens. Car les Français sont généreux, là-dessus aucun doute, mais il ne faut tout de même pas les prendre pour des imbéciles, faits à l'image de ceux qui veulent imposer leurs vues.
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3. Infos sur la Résistance.-
Même dans Top chef (via le Salon beige) !
Le cameraman l'a-t-il fait exprès ?
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Arrestations abusives : 2 gendarmes au tribunal (via le salon beige)
Deux officiers supérieurs de gendarmerie sont renvoyés devant le tribunal correctionnel de Clermont-Ferrand pour avoir "arbitrairement" retenu un syndicaliste lors d'une visite de Nicolas Sarkozy dans l'Allier en 2010. L'affaire devrait être jugée fin mars. Ils devront répondre d'"acte attentatoire à la liberté individuelle commis arbitrairement par une personne dépositaire de l'autorité publique dans l'exercice de ses fonctions", un délit passible de 7 ans d'emprisonnement et 100 000 euros d'amende.
Le 25 novembre 2010, un syndicaliste qui avait eu l'intention de manifester contre la réforme des retraites avait été maintenu à la gendarmerie toute une matinée, lors d'une visite de Nicolas Sarkozy, alors président de la République. La justice reproche aux deux gradés d'avoir ordonné la mise à l'écart du militant syndical "en dehors de tout cadre légal".
Cette affaire jugée en 2014 date de 2010. Pour les arrestations abusives de 2013, une suite judiciaire en 2017 ?
Il s'agit de quelqu'un qui n'aimait pas monsieur SARKOZY et on l'empêche de manifester son opinion ? Ah mais ! C'est ignoble ! Non ! (dixit les vierges effarouchées qui gardent le Temple de la Hollandie). Mais on n'a pas le droit de dire que l'on n'aime pas monsieur HOLLANDE ? La police se moquerait-elle de nous ? Je crois plutôt voir l'ombre de Menton Pointu apparaître dans cette affaire.
1 commentaire:
Obéir aux ordres de Sarkozy c’est la prison, obéir aux ordres de Hollande c’est la promotion. Encore une fois, la violence est inhérente à la gauche, son symbole fétiche du poing levé en est le révélateur.
De plus, elle utilise souvent une des techniques qui lui sont chères : accuser l'adversaire réel ou qu'elle s'est fabriqué de ses propres turpitudes. "l'enseignement de du Parti communiste".
Si petit BERIA a cru bon recourir à l'artifice de l'ultra gauche, c'est peut-être aussi pour éviter de toucher à l'extrême gauche (dont certains représentants se trouvent dans l'orbite du P.S) qui elle-même se livre de temps à autres à quelques actions contestables du genre de celles menées par des gens comme feu Méric, avec le soutien de syndicats politisés.
A quand la dissolution de ces mouvements terroristes ?
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