Je suis arrivé sur le parvis de Notre-Dame à 16 h 50. Il y avait déjà du monde, et parmi les présents, de nombreux fidèles des Eglises assyro-chaldéenne et maronite, et sans doute aussi arménienne. Beaucoup déjà portait sur leur chemisier, leur T-shirt ou leur chemise, un auto-collant portant le sigle "nun", cette lettre arabe qui stigmatise à MOSSOUL les biens des chrétiens. N, comme nazoréens ! Comme il faisait une chaleur écrasante et un soleil de plomb, les plus âgés dans l'assistance, s'étaient mis à l'ombre.
Sur le parvis proprement dit, des jeunes gens distribuaient des auto-collants "nun" ou des affichettes 21 x 29,7 porteuses de ce fameux sigle. J'ai demandé à deux d'entre eux s'ils étaient assyro-chaldéens. C'était le cas ; ils venaient de SARCELLES. J'ai vu arriver Rachida DATI. Elle portait des lunettes noires et j'ai mis un certain temps avant de la reconnaître. Mais elle ne les a pas gardées. D'autres élus sont arrivés : Roger KAROUTCHI, Claude GOASGUEN (en tout cas un élu qui lui ressemblait), Rémy FERAUD (un maire PS), Jean-Christophe FROMENTIN (je ne l'ai pas vu,mais sa présence est signalé par le Salon beige), Me Patrick KLUGMAN (l'avocat des Femen qui a été copieusement sifflé quand on lui a donné la parole), quatre adjoints au maire de Paris, des élus municipaux parisiens. J'ai salué Me KLUGMAN qui m'a présenté les autres adjoints et je l'ai remercié pour sa présence. Il était là ; il n'y avait pas lieu de ne pas le faire et il n'est pas juste de l'avoir hué. La plupart des élus portaient l'écharpe tricolore ou l'écharpe parisienne (rouge et bleu). Seuls les adjoints parisiens n'en portaient pas ; l'un d'eux m'a avoué qu'ils les avaient oubliés.
Le grand rabbin de Paris traversait la foule. Il était reconnaissable à sa kippa. Quand il a passé, je lui ai dit "Qu'Adonai vous bénisse" et il m'a répondu fortement "amen !", manifestement étonné qu'un quidam le salue de la sorte.
Le rassemblement a commencé. Le curé responsables et pasteur des assyro-chaldéens de SARCELLES a demandé que l'on récite - du moins ceux qui le connaissaient et ils étaient nombreux - le Notre Père en araméen. Moment d'émotion. Il y avait une ferveur inouïe. Cette langue résonnait curieusement et assez mystérieusement à mes oreilles. Et c'était la langue maternelle de JESUS.
J'ai été ensuite interviewé par une journaliste d'origine africaine, pour le compte d'une radio dont je n'ai pas bien entendu le nom.
Le responsable culturel de la communauté assyro-chaldéenne a donné lecture d'un massage du Patriarche chaldéen S.B. Louis Raphaël Ier SAKO, un message bouleversant, qui est le décalque contemporain de la lettre de saint Paul dont je vous ai livré hier un extrait. On peut déplorer que la sono, réduite à un unique porte-voix, fût-il branché sur un ampli, n'ait pas permis au plus éloignés des assistants d'entendre les diverses interventions.
Comme des photos valent mieux qu'un long discours, voici quelques vues de ce rassemblement. Vous y verrez les drapeaux, les banderoles, et la foule. Nous devons ces photos au salon beige.
Voici, toujours grâce au Salon beige, voici les photos d'autres rassemblement pour soutenir nos frères d'Orient :
TOULOUSE
NANTES
A PARIS, le Rassemblement a pris fin vers 18 h, et il a été suivi d'une messe (à laquelle je n'ai pas assisté) en la cathédrale, célébrée par Mgr de DINECHIN. A ce moment, coïncidence amusante, la patrouille de France qui venait des Champs Elysées (Tour de France oblige) a survolé le parvis. Je l'ai effectivement vu passer depuis la Place Saint-Michel où je venais d'arriver, crachant des panaches de fumées au couleur de la patrie.
Voilà tout ce que je puis dire de ce moment où le petit reste des chrétiens s'est rassemblé à PARIS, plein de foi et d'espérance. Selon le Salon beige, il y avait 5 000 personnes. Très franchement, je pense que cette estimation est exagérée. Mais peu importe le nombre. Comme le dit le Patriarche de Babylone : "N'aie pas peur, petit troupeau !".
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