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Ne cessons pas de nous le redire :
Ce n'est pas l'ignorance qui nous empêche de devenir vrai, c'est la lâcheté !
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1. La citation du jour.
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"Les lois humaines ne sont que des déclarations publiques d'intolérance ; et, soit qu'elles prescrivent ou défendent, elles ne laissent rien à nos caprices, et règlent toutes nos actions civiles, sous des peines dont la plus légère est la nullité des actes que nous faisons sans les consulter. Leur importune prévoyance s'étend même jusque sur nos dernières intentions, qu'elles respectent qu'autant qu'elles s'accordent avec leurs volontés; et après avoir vécu sous leur domination, il faut, pour ainsi dire, mourir dans leur intolérance.
Les moeurs sont encore moins tolérantes que les lois ; et ce que les lois ne sauraient atteindre, les moeurs le soumettent à leur juridiction. Elles ne punissent pas, il est vrai, par des supplices, mais elles flétrissent par le blâme, elles frappent de ridicule tout ce qui s'écarte de ce qu'elles ont réglé comme honnête, décent ou seulement convenable [...]"
In
Oeuvres de monsieur de BONALD.
Mélanges littéraires, politiques et philosophique. quatrième édition. Tome I, page 131 (Chapitre intitulé Réflexions philosophiques sur la tolérance des opinions, daté de juin 1806.)
Librairie Adrien Le Clère et Cie, Paris, 1858.
[Je possède ce livre dans ma bibliothèque. J'ai eu l'occasion de dire déjà que je partage pas toutes les opinions du vicomte, mais que nombre de ses analyses me semblent assez bien fondées et qu'en outre il use d'une langue d'une grande pureté.]
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2. Commentaires.
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J'ai compris que les lois étaient une des formes suprêmes d'intolérance, le jour où un certain François MITTERRAND a parlé de leur "force injuste", à propos du statut juridique de la Nouvelle Calédonie dont il appelait de ses voeux le changement, sans aucun égard pour l'avis de nos compatriotes dont les familles vivent là-bas de puis des générations, et dans l'unique souci de conformer ses opinions à l'idéologie qu'il avait officiellement adoptée pour prendre le pouvoir. J'ajoute, pour être fidèle à ce que je crois juste, que l'opinion d'une partie des populations canaques devaient également être prise en compte ainsi que l'aspiration par elle revendiquée à régler les affaires qui la regardaient selon sa coutume et sa culture. Ce qui rendait la chose impossible ou presque était justement cette frénésie de tout régler par la loi qui est la règle de fer de notre pays. Révolution oblige ! Mais on n'oblige pas les consciences par les lois, même pas le Conseil Constitutionnel qui a perdu tout crédit mais hélas pas tout pouvoir après ses calamiteuses décisions.
Bien sûr qu'il nous faut des lois, bien sûr. Mais il en faut peu, et toute tournées vers un seul but : l'harmonie sociale laquelle laisse chaque personne libre de ses choix de vie dans la sphère privée, mais l'empêche de nuire aux autres dans l'espace public. Elles doivent se borner à cela, à cela seul. L'harmonie sociale n'exige pas que l'on marie des personnes de même sexe, et qu'on leur accorde le droit d'acheter des enfants à des mères porteuses ou du sperme à des donneurs anonymes pour satisfaire un désir qui ne peut trouver d'accomplissement par le seul jeu de la nature. C'est bien ici les moeurs et leur intolérance (le politiquement correct, le médiatiquement correct, le maçonniquement correct) qui ont poussé nos imbéciles bernanosiens à faire voter, par pure idéologie, des dispositions qui vont à l'encontre de l'harmonie sociale, de l'ordre public, sans parler du bon sens.
Ces lois qui n'étaient pas nécessaires au maintien de l'harmonie sociale, mais était la récompense promise à une minorité agissante et fortunée qui avait fait l'élection de monsieur HOLLANDE.
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3. Informations diverses.
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Note de l'Académie Française, qui remet les pendules à l'heure et ridiculise avec élégance madame MAZETIER.
On se souvient que cette dame, présidant une séance de l'Assemblée, a fait sanctionner un député de l'opposition qui persistait à l'appeler madame le Président. Voici ce que dit ce propos une mise au point de l'Académie Française. On voit où se trouve l'intolérance, et la bêtise de madame le Président MAZETIER éclate au grand jour. Mais les Français peuvent dormis sur leur deux oreilles : madame MAZETIER veille sur le dogme du féminisme (dont on voit plus bien la légitimité depuis que les thèses sur le genre se multiplient). C'est grâce à des femmes comme madame MAZETIER que les chômeurs vont retrouver du travail, les sans-abris un toit, les familles de la justice fiscale, et la France de la compétitivité !
"[...] Il convient par ailleurs de distinguer des noms de métiers les termes désignant des fonctions officielles et les titres correspondants. Dans ce cas, les particularités de la personne ne doivent pas empiéter sur le caractère abstrait de la fonction dont elle est investie, mais au contraire s’effacer derrière lui : c’est ce que mettait en lumière un rapport remis, à sa demande, au Premier ministre en octobre 1998 par la Commission générale de terminologie et de néologie, qui déconseillait formellement la féminisation des noms de titres, grades et fonctions officielles, par distinction avec les noms de métiers, dont le féminin s’impose naturellement dans l’usage. Ce texte marquait une grande convergence de vues avec l’Académie française et complétait utilement les déclarations sur cette question que la Compagnie avait elle-même rendues publiques. [...]
La Commission générale rappelle que, si l’usage féminise aisément les métiers, « il résiste cependant à étendre cette féminisation aux fonctions qui sont des mandats publics ou des rôles sociaux distincts de leurs titulaires et accessibles aux hommes et aux femmes à égalité, sans considération de leur spécificité. […] Pour nommer le sujet de droit, indifférent par nature au sexe de l’individu qu’il désigne, il faut se résoudre à utiliser le masculin, le français ne disposant pas de neutre ». Elle ajoute que « cette indifférence juridique et politique doit être préservée dans la règlementation, dans les statuts et pour la désignation des fonctions ». Elle affirme « son opposition à la féminisation des noms de fonction dans les textes juridiques en général, pour lesquels seule la dénomination statutaire de la personne doit être utilisée. » Elle « estime que les textes règlementaires doivent respecter strictement la règle de neutralité des fonctions. L’usage générique du masculin est une règle simple à laquelle il ne doit pas être dérogé » dans les décrets, les instructions, les arrêtés et les avis de concours.Les fonctions n’appartiennent pas en effet à l’intéressé : elles définissent une charge dont il s’acquitte, un rôle qu’il assume, une mission qu’il accomplit. Ainsi ce n’est pas en effet Madame X qui signe une circulaire, mais le ministre, qui se trouve être pour un temps une personne de sexe féminin ; mais la circulaire restera en vigueur alors que Madame X ne sera plus titulaire de ce portefeuille ministériel. [...]
Cependant, la Commission générale de terminologie et de néologie considère – et l’Académie française a fait siennes ces conclusions – que cette indifférence juridique et politique au sexe des individus « peut s’incliner, toutefois, devant le désir légitime des individus de mettre en accord, pour les communications qui leur sont personnellement destinées, leur appellation avec leur identité propre. » Elle estime que, « s’agissant des appellations utilisées dans la vie courante (entretiens, correspondances, relations personnelles) concernant les fonctions et les grades, rien ne s’oppose, à la demande expresse des individus, à ce qu’elles soient mises en accord avec le sexe de ceux qui les portent et soient féminisées ou maintenues au masculin générique selon le cas »."
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Les académiciens ne sont pas nés de la dernière pluie. Le dernier paragraphe de la note ruine les prétentions des adepte du genre en mettant en adéquation l'appellation et le sexe biologique. Les gens qui nous gouvernent seraient-ils des drogués du sexe ?
Ah ! J'en profite pour saluer amicalement les censeurs qui me mettent des bâtons dans les roues et rendent l'enregistrement de mes billets aussi problématique qu'aléatoire !