dimanche 12 octobre 2014

12 octobre 2014. Nouvelles de la Résistance. Ils continuent à ne rien voir, à ne rien entendre

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Finalement, je ne suis pas parti et vous aurez donc le droit d'être accablé par un nouveau billet dont l'en tête restera cependant assez antique :

Ce n'est pas l'ignorance qui nous empêche de devenir vrai.
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1. La citation du jour.
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Elle est extraite d'un discours d'Alexis de TOCQUEVILLE à la Chambre des Députés, le 27 janvier 1848.

"Messieurs, je ne sais si je me trompe, mais il me semble que l'état actuel des choses, l'état actuel de l'opinion, l'état des esprits en France, est de nature à alarmer et à affliger. Pour mon compte, je déclare sincèrement à la Chambre que, pour la première fois depuis quinze ans, j'éprouve une certaine crainte pour l'avenir ; et ce qui me prouve que j'ai raison, c'est que cette impression ne m'est pas particulière : je crois que je puis en appeler à tous ceux qui m'écoutent, et que tous me répondront que, dans les pays qu'ils représentent, une impression analogue subsiste ; qu'un certain malaise, une certaine crainte a envahi les esprits ; que, pour la première fois peut-être depuis seize ans, le sentiment, l'instinct de l'instabilité, ce sentiment précurseur des révolutions, qui souvent les annonce, qui quelquefois les fait naître, que ce sentiment existe à un degré très grave dans le pays. [...]"
Si je jette, messieurs, un regard attentif sur la classe qui gouverne, sur la classe qui a des droits et sur celle qui est gouvernée, ce qui s'y passe m'effraie et m'inquiète. Et pour parler d'abord de ce que j'ai appelé la classe qui gouverne, et remarquez bien que je ne compose pas cette classe de ce qu'on a appelé improprement de nos jours la classe moyenne mais de tous ceux qui, dans quelque position qu'ils soient, qui usent des droits et s'en servent, prenant ces mots dans l'acception la plus générale, je dis que ce qui existe dans cette classe m'inquiète et m'effraye. Ce que j'y vois, messieurs, je puis l'exprimer par un mot : les moeurs publiques s'y altèrent, elles y sont déjà profondément altérées ; elles s'y altèrent de plus en plus tous les jours ; de plus en plus aux opinions, aux sentiments aux idées communes, succèdent des intérêts particuliers, des visées particulières, des points de vue empruntés à la vie et à l'intérêt privés.
[...].
Or, qu'est-ce que tout cela, sinon une dégradation successive et profonde, une dépravation de plus en plus complète des moeurs publiques ? Et si, passant de la vie publique à la vie privée, je considère ce qui se passe, si je fais attention à tout ce dont vous avez été témoins, particulièrement depuis un an, à tous ces scandales éclatants, à tous ces crimes, à toutes ces fautes, à tous ces délits, à tous ces vices extraordinaires que chaque circonstance a semblé faire apparaître de toutes parts, que chaque instance judiciaire révèle ; si je fais attention à tout cela, n'ai-je pas lieu d'être effrayé ? N'ai-je pas raison de dire que ce ne sont pas seulement chez nous les moeurs publiques qui s'altèrent, mais que ce sont les moeurs privées qui se dépravent ? 
[...].
[...] ; je crois que nous nous endormons à l'heure qu'il est sur un volcan (Réclamations.) ; j'en suis profondément convaincu. 
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2. Commentaires.
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Il est fort simple, mon commentaire. Les mêmes causes produisent les mêmes effets. Le discours de TOCQUEVILLE, dont je ne donne que quelques extraits, est absolument prémonitoire. Il voit bien que la dégradation des moeurs publiques entraîne inévitablement celle des moeurs privées et il développera cette idée dans la suite de ce remarquable discours (qui fit date, et fut applaudi par la gauche de l'époque ; aujourd'hui, il semble que cette gôôôôche n'ait rien d'autre à faire que de créer un comité anti-Front-National, puéril, ridicule et vain. Moi j'aimerais qu'elle crée un Comité anti-pauvreté... Ce serait plus utile.
La seule question qui se pose au peuple français me semble bien être la suivante : comment pouvons-nous nous débarrasser de ces parasites qui voyant ce qui détruit notre pays, n'ont pas le courage de prendre les mesures qu'impose le bon sens et dont le Peuple voit la nécessité et la pertinence.
La violence ne mène à rien. Il nous faut continuer l'opération JERICHO, et à l'aide de nos silencieuses trompettes, celles  des Veilleurs (qui n'applaudissent pas), celles des Sentinelles qui ne parlent pas, celle de la foule non plus anonyme mais souriante qui défile dans diverses manifestations, continuer à circuler autour de cette citadelle morte qu'est devenu le pouvoir, le gouvernement, les institutions, les Chambres, qu'elles soient basse ou haute.
N'en doutez pas. Quelque chose est en train de changer dans l'esprit public. Quelque chose dont nous ne mesurons pas encore la portée, mais qui portera ses fruits, car ce changement est portée par une merveilleuse jeunesse.
Courage, espoir, et - comme me le disait cette famille venue de TOURS manifester dimanche dernier - prière pour nos gouvernants.
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3. Informations diverses.
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Accueil de ministres : 4 d'un coup (via le Salon beige).

Stéphane Le Foll (agriculture), Ségolène Royal (écologie), Sylvia Pinel (logement, ruralité) et Carole Delga (commerce, artisanat) seront dans l'Aude le 14 novembreà l'occasion de la tenue de l'une des sessions des Assises de la ruralité, qui vont être organisées en prélude à la future réforme territoriale.
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Appel des Sentinelles/Veilleurs debout (via le Salon, beige).
"Les cohortes de la Manif pour Tous ont battu le pavé parisien, dans la joie et le bruit, témoignant du refus des politiques mises en œuvre par le pouvoir en place. Vous êtes indignés depuis ces premières levées de bouclier de 2012, mais que ferez-vous d'ici la prochaine manifestation ?
Une poignée de sentinelles parisiennes veulent vous suggérer quelque chose.
Les sentinelles veillent silencieuses et pacifiques, debout face aux lieux de pouvoir pour interpeller la conscience de ceux qui nous gouvernent. Elles veulent chaque jour leur reprocher leurs politiques, leurs lois, leurs idéologies, et leur façon brutale de les imposer au pays.
Presque tous les jours depuis le 24 juin 2013, des sentinelles sont venues veiller Place Vendôme ou ailleurs à Paris. Dans d'autres villes des sentinelles veillent régulièrement. Leur détermination a eu raison des intempéries, du froid, de la lassitude et de la police.
Vous pouvez les rejoindre et consacrer une partie votre temps à veiller, debout, en silence, pacifiquement, sans slogan ni signe distinctif, devant un lieu de pouvoir. Veiller de 10 minutes à 3 heures ou plus. Veiller en lisant un livre, ou en jouant sur votre smartphone. Veiller avec de la musique dans votre casque ou en écoutant les bruits de votre ville. Veiller sans se lasser d'être bienveillant, même avec le passant qui vous insulte ou le policier qui tente de vous intimider. Veiller en province, en banlieue ou à Paris. Veiller sans se soucier d'obtenir un résultat immédiat, tangible et palpable. Veiller un jour et revenir un autre jour, et recommencer encore et encore. Veiller malgré la météo. Veiller en répondant aux passants sur le sens de cette lutte. Veiller sous le regard condescendant de ceux qui imaginent que vous avez perdu, et dont vous aimeriez éveiller les consciences.
Vous êtes les bienvenus chez les sentinelles.
Que les poignées deviennent des armées."
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Le Père Daniel-Ange répond à Mgr PONTIER (lequel a pris officiellement et assez durement ses distances avec La Manif Pour Tous) : une vidéo (via le site Riposte catholique).

http://www.youtube.com/watch?v=E3QGa4CpLKI

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