Je vais vous faire une confidence ; ne la répétez surtout point !
Ce n'est pas l'ignorance qui nous empêche de devenir vrai, c'est la lâcheté !
Alors, qu'en dites-vous ?
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1. La citation du mois.
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Je l'emprunterai encore à Marcel GAUCHET, qui parle ainsi du Dieu de Jésus-Christ.
"[…]. Le dieu de paix est un dieu d’ailleurs. Un
dieu individualiste, qui veut la concorde des personnes là où règne la
dissension des communautés. Mais aussi, de ce fait, un dieu qui rayonne dans
l’universel sans le besoin d’un pouvoir ou d’un peuple pour étendre sa
domination. Un dieu sans empire :
voilà ce qui sépare le Dieu chrétien du Dieu terrible d’Israël, tout à la
victoire de ses fidèles, ou du Dieu de Mahomet et du devoir qu’il fait aux
vrais croyants d’élargir par les armes le règne de la vraie foi. Non certes que
la tentation de l’expansion religieuse soit absente du continent chrétien. Pas
plus sur ce terrain que sur les autres, son développement historique ne répond
à une ligne univoque. Mais il y a justement équivoque, et c’est cela qui fait
toute la différence. Des croisades à l’entreprise missionnaire qui accompagne
la conquête européenne du monde à compter du XVIe siècle, il y a les guerres de la foi et
la poussée d’un prosélytisme plus ou moins armé — encore en faudrait-il en
spécifier soi-même les modalités, en comparaison par exemple de la dynamique
idéale de l’Islam : elles témoignent de parlants embarras (le trouble
étant à son comble, en matière de légitimation théologiques des soldats de
Dieu, lors desdites « Guerres de Religions ». Mais il y a en même
temps, au centre d’un système de civilisation dominé par les valeurs
guerrières, valorisation religieuse, directe ou diffuse, des activités qui
détournent de la confrontation des hommes. Sans pour autant qu’il s’agisse à
proprement parler de non-violence, entendue dans son acception radicale de
désengagement pur des liens d’homme à homme et d’indifférence au monde. On
retombe ici sur un trait déjà longuement analysé de la religion du dieu
autre : elle ne s’accommode pas du renoncement intégral et de l’absence à
la réalité de l’ici-bas ; elle y requiert au contraire présence, elle
appelle sa prise en compte. De sorte que la paix chrétienne, ce sera non pas le
retrait bienveillant ou désespéré tant vis-à-vis des êtres que vis-à-vis des
choses, mais la confluence et le mariage indéfectible de l’indépendance
conciliante à l’égard des autres et de la possession du monde. D’un côté la
prohibition de la lutte des hommes, au nom de l’autonomie de l’homme intérieur et
du refus spirituel de la dette de sang inhérente à l’obligation collective ;
et de l’autre côté la mobilisation en vue de la complétude du visible que
suscite l’absolu retrait de Dieu dans l’invisible.
[...]."
In
Marcel
GAUCHET.
Le
désenchantement du monde. Une histoire politique de la religion. (Collection
Folio. Série Essais. No466.), page 185.
Gallimard,
Paris, 2007 (date du dépôt légal de cette édition).
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2. Commentaires.
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2. Commentaires.
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Il suffit de regarder les événements contemporains pour comprendre que Marcel GAUCHET exprime une vérité volontairement ignorée de nos contemporains mais bien réelle. Que ce soit l'Etat islamique au Levant et ses atrocités, que ce soit la volonté ou d'ISRAEL de récupérer toutes les terres qui ont fait partie du Royaume de Salomon, par la guerre ou la colonisation, cette volonté impériale est manifeste. Je ne vois pas de coalition chrétienne qui cherche à imposer son empire par la force. GAUCHET souligne bien l'embarras théologique qui accompagna les Guerres dites de Religion, lesquelles n'étaient qu'une forme déguisée de prise de pouvoir et de volonté de jouissance des avantages qu'il procure. La fidélité au Maître nous impose la douceur et l'exemple.
Rien ne légitime la violence. Rien ne légitime le mensonge. Rien ne légitime la contrainte des consciences par la loi.
Que tous les Maîtres du Monde se le disent.
Rien ne légitime la violence. Rien ne légitime le mensonge. Rien ne légitime la contrainte des consciences par la loi.
Que tous les Maîtres du Monde se le disent.
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3. Informations diverses.-
La Manif Pour Tous du 5 octobre : vidéo officielle.
http://www.youtube.com/watch?v=93e_tEYYBwQ
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Accueil de madame Pascale BOISTARD à RENNES. Sa réaction.
.@Pascaleboistard secrétaire d'état droits des femmes accueillie sous la pluie Elle n'a pas daigné discuter #noGPApic.twitter.com/IXxaKImxCw
— LaManifPourTous35 (@lmpt35) 15 Octobre 2014
De courageux manifestanst étaient sous la pluie pour accueillir@Pascaleboistard #NOGPA La femme ≠ usine à bébé #onlrpic.twitter.com/mpc6KCgAMp
— LaManifPourTous35 (@lmpt35) 15 Octobre 2014
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Le Conseil d'Etat sanctionne le Ministère de l'Education Nationale qui avait recommandé aux recteurs que l'on promût la Ligne Azur dans les écoles (site du journal Le Parisien).
"La plus haute juridiction administrative a annulé pour «non-respect de la neutralité du service public» une décision du ministère de l'Education invitant les recteurs à relayer auprès des élèves la campagne de Ligne Azur.
C'est en juillet 2013 que la Confédération nationale des associations familiales catholiques (CNAFC) a saisi le Conseil d'Etat pour lui demander d'annuler la circulaire ministérielle. Et une petite inspection du site internet de Ligne Azur, vers lequel la campagne d'information renvoyait, a débusqué quelques lignes qui ont fait tousser.
Un texte «présentait l'usage de drogues comme susceptible de faire tomber les inhibitions et comme purement associé à des moments festifs sans mentionner l'illégalité de cette pratique», relève le Conseil d'Etat.
Une information qui doit être adaptée à l'âge des enfants
En outre, les magistrats indiquent que le site «définissait la pédophilie comme une attirance sexuelle pour les enfants sans faire état du caractère pénalement répréhensible des atteintes ou agressions sur mineurs», et renvoyait à une brochure, intitulée «Tomber la culotte», qui «incitait à pratiquer l'insémination artificielle selon des modalités interdites par l'article 511-12 du code pénal».
Autant d'éléments qui auraient dû conduire à plus de prudence en amont de la campagne. «Il incombe au ministre de l'Education nationale de s'assurer, avant le lancement d'une telle campagne, que les éléments d'information qui seront diffusés sont bien conformes (aux) principes (…) de neutralité du service public et de liberté de conscience des élèves», juge le Conseil d'Etat. En outre, «l'information aux élèves à qui elle est destinée, notamment en fonction de leur âge» doit être «adaptée».
Des remarques qui concernent le ministre de l'Education nationale de l'époque, Vincent Peillon. C'est lui qui, le 4 janvier 2013, en plein débat autour du mariage homosexuel, enjoignait les recteurs de lutter contre l'homophobie et de «relayer avec la plus grande énergie la campagne de communication relative à la Ligne Azur, ligne d'écoute pour les jeunes en questionnement à l'égard de leur orientation ou de leur identité sexuelle».
«Un avertissement adressé à l'Education nationale»
Néanmoins, le ministère n'avait pas tout faux. Le Conseil d'Etat «confirme la légalité de l'organisation, en milieu scolaire, de campagnes de lutte contre les discriminations en raison de l'orientation sexuelle».
L'avocat de la Confédération nationale des associations familiales catholiques s'est dit satisfait de ce rappel à la règle. «Derrière cette victoire hautement symbolique, il y a un avertissement adressé à l'Education nationale pour qu'elle se penche avec davantage de sérieux sur la légitimité et le contenu des interventions faites à l'école par des personnes et organismes extérieurs», a déclaré l'avocat de la CNAFC, Henri de Beauregard. Et il rappelle que les parents «doivent aussi être attentifs» au contenu des interventions extérieures."
C'est en juillet 2013 que la Confédération nationale des associations familiales catholiques (CNAFC) a saisi le Conseil d'Etat pour lui demander d'annuler la circulaire ministérielle. Et une petite inspection du site internet de Ligne Azur, vers lequel la campagne d'information renvoyait, a débusqué quelques lignes qui ont fait tousser.
Un texte «présentait l'usage de drogues comme susceptible de faire tomber les inhibitions et comme purement associé à des moments festifs sans mentionner l'illégalité de cette pratique», relève le Conseil d'Etat.
Une information qui doit être adaptée à l'âge des enfants
En outre, les magistrats indiquent que le site «définissait la pédophilie comme une attirance sexuelle pour les enfants sans faire état du caractère pénalement répréhensible des atteintes ou agressions sur mineurs», et renvoyait à une brochure, intitulée «Tomber la culotte», qui «incitait à pratiquer l'insémination artificielle selon des modalités interdites par l'article 511-12 du code pénal».
Autant d'éléments qui auraient dû conduire à plus de prudence en amont de la campagne. «Il incombe au ministre de l'Education nationale de s'assurer, avant le lancement d'une telle campagne, que les éléments d'information qui seront diffusés sont bien conformes (aux) principes (…) de neutralité du service public et de liberté de conscience des élèves», juge le Conseil d'Etat. En outre, «l'information aux élèves à qui elle est destinée, notamment en fonction de leur âge» doit être «adaptée».
Des remarques qui concernent le ministre de l'Education nationale de l'époque, Vincent Peillon. C'est lui qui, le 4 janvier 2013, en plein débat autour du mariage homosexuel, enjoignait les recteurs de lutter contre l'homophobie et de «relayer avec la plus grande énergie la campagne de communication relative à la Ligne Azur, ligne d'écoute pour les jeunes en questionnement à l'égard de leur orientation ou de leur identité sexuelle».
«Un avertissement adressé à l'Education nationale»
Néanmoins, le ministère n'avait pas tout faux. Le Conseil d'Etat «confirme la légalité de l'organisation, en milieu scolaire, de campagnes de lutte contre les discriminations en raison de l'orientation sexuelle».
L'avocat de la Confédération nationale des associations familiales catholiques s'est dit satisfait de ce rappel à la règle. «Derrière cette victoire hautement symbolique, il y a un avertissement adressé à l'Education nationale pour qu'elle se penche avec davantage de sérieux sur la légitimité et le contenu des interventions faites à l'école par des personnes et organismes extérieurs», a déclaré l'avocat de la CNAFC, Henri de Beauregard. Et il rappelle que les parents «doivent aussi être attentifs» au contenu des interventions extérieures."
Je continue de saluer amicalement les censeurs qui s'efforcent par tous les moyens de m'empêcher de publier mes billets.
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