dimanche 16 mai 2010

Un texte du livre de l'apocalypse de saint Jean

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Mystérieux, éblouissant de beauté, le Livre de l'Apocalypse ne cesse révéler aux lecteurs opiniâtres de nouveaux sens, qui se réfractent, se répondent l'un l'autre et donnent sur d'immenses perspectives. En ces temps troublés, où les esprits des hommes, agités en tous sens par le Prince de ce Monde, errent dans l'obscurité, il est bon de relire aujourd'hui ce texte prophétique :
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"Moi, Jean, j'ai entendu une voix qui me disait : Voici que je viens sans tarder, et j'apporte avec moi le salaire que je vais donner à chacun selon ce qu'il aura fait. Je suis l'alpha et l'oméga, le premier et le dernier, le commencement et la fin. Heureux ceux qui lavent leurs vêtements pour avoir droit aux fruits de l'arbre de vie, et pouvoir franchir les portes de la Cité. Moi, Jésus, j'ai envoyé mon ange apporter ce témoignage aux Églises. Je suis le descendant, le rejeton de David, l'étoile resplendissante du matin."
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Oh, je n'ai aucune illusion ! J'imagine que les esprits forts vont se gausser, que les indifférents vont détourner leur regard vers d'autres objets dès qu'ils auront lu "Jésus". Mais pour un chrétien, il s'agit là d'une parole du Verbe de Dieu, celui par qui le monde a été fait, et vers qui convergent ceux des hommes qui ont trempé leur tunique dans le sang de l'Agneau, innocent et pourtant torturé et crucifié ; il est le premier né d'entre les morts, le chemin, la vérité, la vie. Le disciple ne croit pas par crainte de l'enfer ou du châtiment ; le disciple croit parce que les paroles de Jésus sont des paroles de vie et d'amour. Il n'empêche, ils n'échapperont pas à la colère qui vient ceux qui, ayant entendu les paroles de vie, ne les auront pas reçues. Ils recevront leur salaire selon ce qu'ils auront fait. Et ils seront eux-mêmes leur propre juge, car se voyant comme ils sont, ils ne supporteront pas la vue de leurs péchés.
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Je dis en effet que des jours vont venir où il nous faudra choisir. Il n'y aura plus de faux-fuyants, de dérobades, d'esquives. Oui, il nous faudra choisir entre la Lumière et les ténèbres. Le choix sera douloureux, terrible peut-être. Mais qui ne voit que nous ne pouvons pas continuer ainsi, à ruiner des peuples entiers qui se vengeront de leur humiliation, à idolâtrer l'argent, à promouvoir une culture de mort, à nous vautrer dans l'ordure morale et culturelle ? Ni réactionnaire, ni révolutionnaire, ni UMP, ni PS (ça on l'aura compris), ni ceci, ni cela, je ne cesse de chercher la vérité et d'alerter mes rares lecteurs sur l'urgence d'une conversion personnelle sinon religieuse, au moins morale. Qu'on le veuille ou non, l'humanité forme un corps, et quand un membre est malade (et je crains fort que ce soit nos sociétés dites développées, ou qui sont en passent de l'être), le corps entier souffre. Il n'est que temps de changer ! Allons, du courage !
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4 commentaires:

sylfe a dit…

Nous obstinons à suivre la voie des ténèbres alors qu'elle nous inflige bien plus de souffrances et exigent bien plus d'efforts que la voie de la Lumière, et ne nous promet qu'à la fin le malheur. Pourquoi ne pas suivre alors la voie de la Lumière plus aisée, qui nous délivre des angoisses et nous promet le bonheur et la sérénité de l'Amour? Je crois que c'est que nous avons peur de fondre, de disparaître sous cette lumière, nous nous accrochons à notre soi divin illusoire, on a peur de devoir fournir trop d'efforts pour la vertu, on a peur de ne pas profiter de ce que les ténèbres nous promettent même si l'on sait qu'elles nous mentent; et c'est aussi que la puissance des ténèbres nous provoque tellement d'effroi que l'on préfère en faire partie, être un de ses agents, être dans son camp plutôt que de la subir. Et pauvres fous que nous sommes, nous espérons encore trouver le bonheur dans les ténèbres.

Je délire un peu mais c'est bien l'impression que j'ai quand je vois les exactions absurdes, incompréhensibles des politiques, des financiers, de notre société de consommation.

Philippe POINDRON a dit…

Cher Sylvain,

Votre réponse me touche infiniment. Est-ce que je me trompe si je devine en vous un homme jeune, voire un jeune homme ?
Et un jeune qui préfère la Lumière, effectivement, aux Ténèbres qui semblent recouvrir progressivement notre terre, et pas seulement avec les poussières des volcans. Jésus a bien dit que nombre d'homme ne veulent pas de la Lumière car elle mettrait en évidence leurs péchés !
En tout cas, n'hésitez pas à intervenir. Et si vous trouvez les idées exposées ici intéressantes, faites les connaître par le moyen qui vous convient, non pas pour me faire plaisir, mais justement pour faire connaître qui est la Lumière.
Amicalement.

sylfe a dit…

En effet je suis jeune, j'ai 21 ans, comment l'avez-vous deviné?

Philippe POINDRON a dit…

Cher Sylvain,

J'ai été au contact de jeunes gens pendant toute ma carrière universitaire. A quelques exceptions près, les "vieux" n'ont pas eu la force de résister à l'usure du temps et au choc des épreuves. Ils n'ont pas été fidèles (je parle des baptisés) à la Parole, n'ont pas eu confiance en Celui qui a vaincu le monde. Seul un jeune peut avoir le coeur assez pur pour parler avec cette force et la puissance de l'engagement que vous manifestez dans votre commentaire. J'ose prophétiser que vous resterez ainsi toute votre vie, car on est toute sa vie - hormis cas de conversion - ce que l'on a décidé d'être à vingt ans. N'hésitez pas à commenter quand il vous plaira et que vous aurez le temps de les lire, mes billets. J'en connais les limites, certes. Mais je m'efforce de penser et d'être fidèle.
Bien amicalement.