Aimeriez-vous être un bébé médicament ? Avoir été conçu non pour vous-même, mais pour l'utilité que vous auriez pu avoir pour soigner un proche, un frère, un parent ? Personnellement, je ne l'aimerais pas.
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Les journaux font de gros titres sur le cas de ce petit garçon, né après fécondation in vitro et double diagnostic pré-implantatoire, conçu pour traiter un de ses frères. Pour les non initiés, il faut expliquer. Certains membres de la famille de ce petit garçon sont atteints d'une maladie génétique, la bêta-thalassémie. Il est possible de remédier à cette maladie, en greffant au malade des cellules souches multipotentes saines, capables de donner naissance à des globules rouges exprimant une hémoglobine normale, entre autres cellules sanguines. Pour que cette greffe soit acceptée par le malade, il faut que le donneur soit compatible avec le receveur, que l'un et l'autre aient en commun un maximum de déterminants du système d'histocompatibilité. Comme cette compatibilité ne va pas de soi, et pour augmenter les chances de succès, il a donc fallu féconder in vitro plusieurs ovocytes de la maman avec le sperme du papa. Ensuite, il a fallu déterminer si les oeufs ainsi produits exprimaient ou non une hémoglobine normale. Puis après cette première sélection qui conduit à l'élimination de tous les embryons "anormaux", il a fallu choisir, parmi les embryons subsistants, ceux qui étaient compatibles pour la greffe ("typage HLA"). Pour que les choses soient claires, il faut préciser ; les cellules souches multipotentes ne sont pas celles de l'embryon (qui sont initialement totipotentes), mais des cellules souches multipotentes prélevées sur le sang du cordon ombilical. Les autres embryons ont été détruits ou conservés, je ne sais, pour d'éventuelles réimplantations in utero.
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Il a donc fallu utiliser toutes les ressources de la technique, non pour honorer un projet parental ou un désir d'enfant pour lui-même, mais pour obtenir un embryon-objet, utilitaire, accessoirement investi d'amour pour le service qu'il aurait rendu à son frère. Cette déviation de l'intention est considérée par les théologiens moralistes chrétiens non pas comme la transgression d'un interdit, premier degré du péché, degré superficiel si l'on peut dire, mais comme le deuxième degré, celui du détournement de la fin pour laquelle un être est créé. Le troisième niveau, le plus grave, est celui de l'idolâtrie (du sexe, de l'argent, d'une activité, d'une personne). Tout cela peut paraître étrange à celui qui ne veut pas examiner sa conscience, ou plus exactement ne sait pas comment l'éclairer. Mais le but de ce billet est justement d'éclairer.
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Dans le cas présent, il faut penser à l'enfant ainsi conçu. Comment pourra-t-il jamais comprendre qu'il n'a pas été voulu pour lui-même, mais pour son utilité ? Comment peut-il accéder à la dignité d'un homme libre, s'il est enchaîné dès sa conception par cette détermination ? Personnellement, je trouve que ces essais sont intrinsèquement pervers. Ils ouvrent tout grand la porte à la création de banques de cellules souches embryonnaires totipotentes, typées pour leur compatibilité tissulaire, et mises sur le marché à des prix exorbitants. Certes, c'est mieux qu'en Chine où l'on exécute des prisonniers histocompatibles à des dates qui conviennent à des receveurs potentiels, et mieux que les exécutions sommaires de prisonniers serbes par des Albanais, pour des motifs identiques. Mais si les grands penseurs estiment que le prix à payer pour la liberté consiste à accepter la libération des pervers potentiels, pourquoi n'acceptent-ils pas le risque qu'est toute vie ou toute conception ? Attention, je ne dis pas qu'il ne faut pas traiter ces maladies. Je dis et maintiens qu'il y a d'autres voies que ces voies-là, et notamment la reprogrammation de cellules adultes en cellules souches, comme l'ont montré des chercheurs japonais et des chercheurs américains.
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3 commentaires:
SANS L’ORDRE ET SANS HONNEUR, PAS DE SOLUTIONS ! Le problème dénoncé par Sarkozy n'est pas de doter la France de nouvelles lois, mais d’appliquer les lois existantes. A quoi serviraient de nouvelles lois quand celles en vigueur ne sont pas appliquées ou très mollement. Trop de magistrats interprètent les lois en fonction de leurs idéologies; ils sont devenus des fonctionnaires sans honneur. Ils devraient démissionner, tout au moins lorsqu’ils ne jugent pas la loi compatible avec leur conscience, ils inspireraient le respect. Certes, des magistrats (peu nombreux) ne tombent pas dans ces travers, mais pour être des hommes d’honneur, encore faudrait-il qu’eux aussi dénoncent les pratiques. Le grave disfonctionnement de l’éduction nationale est du même acabit. Les problèmes de plus en plus importants de cette république ont pris une accélération avec Mitterrand en MAI 1981 avec, dans ses bagages, un parti communiste avide de pouvoir. Comme un virus, les administrations furent polluées par des idéologues militants de gauche. Le syndicalisme de gauche fut élevé au rang de partenaire privilégié, une sorte de conseiller du gouvernement. Le syndicat national de l’éducation supérieure (SNES) et ses très nombreux réseaux, en furent les premiers bénéficiaires. On supprima les Ecoles Normales et on ouvrit des écoles de la pensée, appelées les I.U.F.M. Le corporatisme et l’idéologie de gauche a produit la faillite de notre système éducatif, visible aujourd’hui. Les secteurs du service public, comme EDF, GDF, la SNCF, RATP, RENAULT, les DOCKERS, les CHANTIERS NAVALS, et les DDE, sont mis sous la coupe de syndicalistes issus du parti communiste, l’Etat en perd le contrôle. Nous en voyons les dégâts. Il restait le dernier des corps régaliens de l’Etat, la JUSTICE. Travaillée par cette même idéologie gauchiste. Depuis de nombreuses années, avec les jugements curieux, les erreurs judiciaires, les scandales retentissants, les criminels qui retrouvent la liberté trop rapidement, elle vient, ce mois, de franchir le pas de la désobéissance ultime, la grève. Un pied de nez à un pouvoir ridiculisé et lui aussi sans honneur. Sans le rétablissement de l’ordre, dans l’éducation nationale, dans les ports, dans les services publics, dans les villes où règnent les voyous, et des sanctions pour ces robes rouges ou noires affublées de médailles bien mal attribuées, la France est en perdition. Point de salut sans le rétablissement de l’ordre et de l’honneur perdu de ceux qui gèrent et gouvernent la patrie.
LU SUR LE SITE POLEMIA.
C’est une lettre de motivation qu’un produit de Sciences-Po et de la « diversité » a adressé à un grand cabinet de conseil. Dans un français approximatif, l’auteur y donne la pleine mesure de son conformisme et de sa capacité à parler la novlangue d’entreprise.
« Je me reconnais dans les valeurs de (votre entreprise). Vos principes et vos méthodes dérivées des sciences sociales pour la conduite du changement, suscitent l’adhésion de mon esprit. Pour l’ambition de vous rejoindre, je ne mets pas en avant une expérience dans votre cœur de métier, mais, la flexibilité de mes structures mentales, et mon adaptabilité dans le terrain. Vous avez réussi à faire converger, et faire décider les (grands) dirigeants d’un groupe de service sur un projet de transformation ambitieux. Une telle réussite implique une énergie et un savoir-faire exceptionnels. Je voudrais apprendre et évoluer avec les équipes qui ont conçu et planifié ce projet, et j’ai été content de voir que vous proposez une formation à vos outils aux consultants juniors.
Au fil de mon parcours académique à Sciences Po, j’ai été amené à restructurer mes schèmes de penser et à affronter la complexité pour en déduire des idées innovantes, et recevables.
Plus qu’une accumulation de connaissances académiques, et pratiques ; il s’agit essentiellement d’une passion pour l’excellence, et du sens du défi pour atteindre les meilleurs résultats. J'ai le talent de pouvoir dissiper les différends et accroître la visibilité des terrains d'entente. En communiquant d'une manière lucide, je transmets mes idées et mon point de vue, en minimisant les probabilités de réticences.
Je préfère créer et participer à élaborer le changement. Soutenu par ma formation pluridisciplinaire, et mon expérience marquée par l’ouverture à l’international ; j’ai développé une mobilité intellectuelle et interculturelle. Dans différents contextes structurés selon des repères socioculturels et linguistiques différents, j’ai fait preuve d’une adaptabilité fiable. Je suis en quête permanente des sources de puissances, au-delà de ma zone de confort. En Angleterre, comme en France, ou à Casablanca, mon esprit combatif, ma ténacité, et mon sens de l’engagement ont conduit mes réussites. J'ai travaillé avec des jeunes en manque de repères qui vivaient des conflits internes, et externes. En leur transemettant le goût de l'excellence et du savoir, ils ont réussi à trouver leurs voies.
Mon expérience en lobbying et affaires publiques à Edelman PR, m’a permis de travailler sur des sujets transversaux pour des multinationales comme Microsoft, et Starbucks Coffee.
A l’Institut du monde arabe, j’ai approché le monde de la diplomatie et de la communication institutionnelle, en coopérant avec Monsieur Dominique Baudis. Ainsi, j’ai incorporé des codes sociaux, et j’ai amélioré mon savoir-être.
Je conçois la rigueur comme la fierté d’être soi-même, et le respect de l’engagement. Mon identité est plurielle. Je combine dans mon corpus de valeurs, la modernité, la laïcité, et les traditions arabo-berbères tribales ; qui sont, le sens de l’honneur, le courage, la générosité, et le travail de groupe. Je veille avant tout à adoucir et entretenir une ambiance agréable de travail, en gardant le sourire et une vision optimiste. Il y a toujours une alternative.
Dans l’espoir de vous rencontrer très prochainement, je vous prie d’agréer … l’assurance de ma parfaite considération. »
Monsieur Poindron, votre point de vue sur le bébé médicament m'intéresse. Je suis journaliste pour le Moniteur des pharmacies (revue professionnelle distribuée à 15 000 exemplaires) et je prépare un dossier débat sur ce thème. Comment pourrais-je vous contacter ?
Cordialement
Nathalie
ndacruz@club-internet.fr
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