mercredi 7 août 2013

Nouvelles de la Résistance : à propos de la Rose Blanche, premier billet du 7 août 2013

Mon neveu Nicolas, à qui je recommandais la lecture de mon billet d'hier m'a renvoyé par courriel un commentaire : "Pas mal, mais un peu long". Il a raison. Aujourd'hui, je vais faire court.
-
Après avoir salué avec joie l'arrivée de HITLER au pouvoir, Hans SCHOLL et sa sœur Sophie, tous deux profondément croyants, prennent conscience peu à peu des crimes du nazisme ; en 1942, à MÜNICH, ils créent la Rose Blanche, un mouvement non structuré de résistance et distribuent des tracts invitant au soulèvement, dans plusieurs grandes villes allemandes. Ils seront arrêtés, jugés et exécutés. Voici ce que disent certains de ces tracts : nous pouvons y réfléchir et agir en conformité avec la grandeur d'âme de ces Justes. Merci à Pierre BAYARD (Aurais-je été résistant ou bourreau ?), dans le livre duquel j'ai trouvé ces renseignements et ces extraits.
-
               "Il n’est rien de plus indigne d’un peuple civilisé que de se laisser, sans résistance, régir par l’obscur bon plaisir d’une clique de despotes. Est-ce que chaque Allemand honnête n’a pas honte aujourd’hui de son Gouvernement ?" [Est-ce que chaque Français honnête n'a pas honte aujourd'hui de son Gouvernement ?]
                "Beaucoup, peut-être la plupart des lecteurs de ces feuilles, se demandent de quelle façon rendre effective une résistance. Ils n’envisagent pas de possibilités. Nous allons montrer que chacun est en mesure de coopérer à l’abolition de ce régime." [C'est parfaitement possible, en effet, et nous allons le montrer dans les mois et les années qui viennent.]
Inge SCHOLL, la sœur des résistant décrit ainsi l'attitude de trois accusés (dont Hans et Sophie) de la Rose Blanche pendant le procès qui les conduit à la mort (In La Rose Blanche. Six Allemands contre le nazisme [1955]. Les Editions de Minuit, Paris, 2008) :
                "Les trois jeunes accusés étaient assis en face d’eux. Ils se tenaient très droits, calmes et seuls. Ils répondirent franchement et posément. Sophie parla très peu. Une fois pourtant, elle déclara : « Ce  que nous avons dit et écrit, beaucoup le pensent. Mais ils n’osent pas l’exprimer. »" [Noter bien : ce sont trois JEUNES, comme si la vieillesse avait émoussé le courage des plus anciens, pourtant supposés être remplis d'expérience et de sagesse. L'âge, aujourd'hui, n'est pas une excuse pour rester chez soi, les pieds dans ses charentaises. Tous à PARIS, le 31 août, 17 h 30, à la Défense. Parlons ! Exprimons-nous !]
                "Qui d’entre nous pressent quelle somme d’ignominie pèsera sur nous et sur nos enfants quand le bandeau qui maintenant nous aveugle sera tombé [et qu’on découvrira l’atrocité extrême de ces crimes ?]" [Je désire être clair ; il n'est pas question d'accuser de crimes les actuels Gouvernants, mais on peut dire qu'ils sont aveugles, et qu'ils ont effectivement "un bandeau sur les yeux". La plupart d'entre eux ont déjà fait concrètement cette expérience du bandeau. Mais ils ne semblent pas l'avoir ôté. Il n'est pas nécessaire d'en dire plus. Ils veulent nous l'imposer et ils nous l'imposent ; nous avons la liberté de l'arracher.]
-
 J'espère que Nicolas sera content.
 

2 commentaires:

tippel a dit…

Cher monsieur Poindron, l’exemple choisi de Hans SCHOLL et de sa sœur et un peu facile, laissons à Harlem Désir et aux officines socialo-communistes leurs chères munitions contre les patriotes français. D’autres exemples ne manquent pas dans la bibliothèque française. Les idiots incultes ne ratent pas ce même genre d’info depuis leur maternelle.

Philippe POINDRON a dit…

Cher Tippel, je ne suis pas sûr de comprendre le sens de votre commentaire. Le but de ce billet était de citer quelques phrases fortes de jeunes gens qui ont accepté de mourir pour la juctice, ce qui exactement au cœur de la résistance. Il y a certes des exemples dans les bibliothèques françaises, de la Révolution à la Résistance de la deuxième guerre mondiale. On peut rappeler ici que le lieutenant d'Estienne d'Orves, l'un des premiers résistants à avoir été fusillé par les nazis, était, mais oui, un homme de droite, très probablement royaliste. Il y en a eu d'autres, de droite, de gauche, d'extrême-droite, d'extrême-gauche, qui ont préféré l'honneur et la patrie à la servitude et à la collaboration. Je ne cherche donc pas a abonder les discours de guimauve de monsieur DESIR. J'espère que c'est clair dans votre esprit.