jeudi 8 août 2013

Nouvelles de la Résistance : Vincent Peillon ou l'avenir dans un rétroviseur... deuxième billet du 8 août 2013

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Mon neveu Nicolas va dire que je suis trop long ! Tant pis, je me lance.
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Monsieur PEILLON pense être un grand innovateur en matière de pédagogie républicaine. Ainsi que je l'ai annoncé dans le premier billet de ce jour, il regarde l'avenir dans un rétroviseur, et il calque très exactement son discours sur celui du très antique René VIVIANI, discours que je vais vous livrer maintenant. C'est pourquoi je propose qu'on surnomme VIVIANETTI, le petit VIVIANI, l'actuel ministre de l'Education nationale.
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Donc, en pleine préparation de la loi de séparation de l'Eglise et de l'Etat (loi qui a sauvé l'Eglise du désastre, certes au prix d'injustices considérables et, notamment, de l'offense faite à la mémoire des morts, et à leurs dernières volontés, mais qui l'a placé là où elle doit être : le Royaume n'est pas de ce monde ; il est à l'intérieur de nous), monsieur VIVIANI monte à la tribune, le 8 novembre 1906, et, avec un style flamboyant, à la hauteur duquel monsieur PEILLON, malgré son agrégation et son doctorat, n'arrive point, dit ceci :
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"[...]. La Révolution française a déchaîné dans l'homme toutes les audaces de la conscience et toutes les ambitions de la pensée  [on voit déjà comment fonctionne un idéologue : toujours regarder dans son cerveau, jamais autour de soi le monde, les hommes, le grand large et l'univers : en fait de conscience, il s'agit de l'activité d'idéation ; en fait de pensée, il s'agit d'idée. Pour monsieur PEILLON, il faut oublier tout ce qui vient avant la Révolution ! C'est inepte, mais ça lui plaît]. Cela n'a pas suffi. La Révolution de 1848 a doté l'homme du suffrage universel, elle a relevé le travailleur courbé sur sa tâche [fieffé mensonge : la loi LE CHAPELIER a privé les ouvriers du droit de syndiquer, et c'est bien plus tard, au tout début de la troisième république, que ce droit leur a été enfin reconnu ; je vais rechercher les détails précis ; mais j'ai dû faire un billet là dessus il y a très longtemps]  et elle a fait du plus humble l'égal politique du plus puissant [mon oeil ! le statut dérogatoire de pseudo-première dame de France accordée à madame TRIERWEILER nous administre la preuve éclatante du contraire ; c'est anecdotique, mais ça parle]. Cela n'a pas suffi. La troisième République a appelé autour d'elle les enfants des paysans, les enfants des ouvriers et DANS CES CERVEAUX OBSCURS, DANS CES CONSCIENCES ENTÉNÉBRÉES, elle a versé peu à peu le germe révolutionnaire de l'instruction. [Quel mensonge : il y avait en France, en 1789, 18 000 "petites écoles" où l'on apprenait aux enfants à lire et à compter. Les protestants ont été, du reste des pionniers dans ce domaine. Quel mépris dans ces paroles, quel orgueil ! Lui, monsieur VIVIANI, et ses amis tirent de l'obscurité des consciences enténébrées, celles des paysans et des ouvriers ? Lui, le représentant de l'élite républicaine, bourgeoise, et radicale (tendance cassoulet), il sait. La République telle qu'il l'entend porte la lumière aux petits qui, bien que dotée de l'égalité politique avec les plus grands, a besoin que l'on guide sa main vers les bons bulletins de vote.  Monsieur PEILLON a la même ambition. Il a le secret du bonheur et de la liberté, et il entend bien l'entonner de gré ou de force dans les cervelles enténébrées puisque selon lui, tant que la France sera catholique, il ne pourra y avoir de liberté ! J'ai l'impression de rêver. Poursuivons la citation.]  Cela n'a pas suffi. Tous ensemble, par nos pères, par nos aînés, par nous-mêmes, nous nous sommes attachés dans le passé à une œuvre d'anticléricalisme, à l'œuvre d'irréligion. Nous avons arraché les consciences humaines à la croyance. [Notez ici que monsieur VIVIANI emploie le même verbe violent : "arracher", que monsieur PEILLON a utiliser quand il entend "arracher les enfants aux déterminismes, ethniques, religieux, etc." Ces gens ne savent rien faire d'autre que d'imposer leur vue par la violence, précisément parce que leur idéologie est une CROYANCE.] Lorsqu'un misérable, fatigué du poids du jour, ployait les genoux, nous l'avons relevé, nous lui avons dit que derrière les nuages, il n'y avait que des chimères. Ensemble, et d'un geste magnifique, nous avons éteint dans le ciel des lumières qu'on ne rallumera plus..." [Trois millions de jeunes à RIO aux JMJ..., merci qui ? ]
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Oui le style est flamboyant, un peu daté quand même, mais il trahit bien la démesure du projet et la fausseté de l'analyse. Je persisterai donc à appeler monsieur PEILLON : monsieur VIVIANETTI ; s'il a les mêmes ambitions que son prédécesseur dans ses projets antichrétiens, il n'en a pas le souffle .
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Revenons sur l'essentiel : ces gens qui nous gouvernent depuis plus d'un siècle en prétendant faire notre bonheur contre nous ont conduit deux guerres mondiales, dont la première, désastreuse pour notre patrie, a vue des vieux birbes envoyer des milliers de jeunes gens, des paysans justement, et des ouvriers, menés souvent au combat par des aristocrates [regardez les noms des monuments aux morts !], pour satisfaire cette bande de fous ; oui des vieux birbes que l'on a promu maréchaux, que l'on encense, que l'on élit à l'Académie, qui ont droit à des noms de Lycées, de Boulevards, de Rues. Où est l'égalité politique des humbles avec les puissants tant vantée par VIVIANI ? En plus des guerres mondiales, ils ont rajouté des guerres coloniales (Maroc, Indochine, Algérie), et ils vont nous parler de liberté, de civilisation, de grandeur, alors que par leur désastreuse politique ils nous conduit et continue de nous conduire à la décadence. Non, tout cela est faux, insupportable, déconnecté de la réalité. Il y a eu de grands Français qui ont exercé avec talent une œuvre immense dans ce que ces messieurs (Jules FERRY en tête) appelaient "colonies", pays auxquels il fallait apporter les lumières de la civilisation puisque censés être peuplés par des races inférieures (Jules FERRY). On voit le résultat ! Il n'est pas très reluisant.
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Réveiller les conscience non pas en assénant des idées puisées dans un système, mais en suscitant la réflexion critique, l'analyse, l'observation concrète, le goût de la culture, voilà la tâche urgente, à quoi, je le souligne, s'attache le mouvement des Veilleurs : il ne vise ni à évangéliser, ni à endoctriner, mais à réveiller la pensée, d'où son nom.
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Tous à Paris le 31 août, 17 h 30, Esplanade de la Défense ; marche vers l'Arc de triomphe, puis vers la Concorde. Apporter de quoi dormir dehors.

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