Et comme d'habitude, la devise
Non, ce n'est pas l'ignorance qui nous empêche de devenir vrai, c'est la lâcheté.
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1. La citation du jour.
En 1913, un certain JUNIUS écrivait un billet qui mentionnait ceci :
"... Le Parlement allemand va être saisi d'un projet de loi 'relatif', écrit un de ses partisans français, à l'organisation juridique et scientifique de l'Euthanasie, ou mort heureuse. Il s'agirait d'assurer aux malades incurables, et sur leur demande, après examen médical légalement institué, le droit à une fin choisie par eux, à leur heure et sans agonie.
Ne vous indignez pas trop de ces paradoxes. souriez-en car la rédaction de cet exeat et ce ejiciat est du meilleur comique.
Dans cette horreur pour la souffrance, que traduit ce projet d'une euthanasie généralisée et pharmaceutique, ne voyez pas seulement la détente énervée de la fibre morale, cette lâcheté de la chair qui vous au plus dégradantes abdications les sociétés en décadence. Reconnaissez-y la haine profonde pour une religion, dont le plus intime effort a été justement de donner un sens à la souffrance. [...]."
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2. Commentaire.
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Maurice BARRES qui, dans ses Cahiers (Tome dixième, page 121), fait état de cet article, y réagit fortement, en déclarant qu'il en est épouvanté. Non pas qu'il approuve l'euthanasie, non pas qu'il en récuse l'origine profonde : celle de la haine des anticléricaux de l'époque pour les catholiques, mais simplement parce que la justification par la "souffrance rédemptrice" lui paraît être l'affirmation d'un homme heureux, pleine d'orgueil et "qui appelle le malheur". (Je n'ai pas donné la suite de l'article de JUNIUS qui tartine en effet sur cette explication que je trouve, moi aussi, répugnante.)
Il faut l'affirmer bien fort : non, la souffrance n'est pas rédemptrice. Un Seul a souffert pour tous en vue de la rédemption, et non de manière sacrificielle, mais parce que sa prédication ne pouvait pas avoir d'autre issue que la mort. On ne s'attaque pas impunément aux puissants. On ne dénonce pas leurs prévarications, leur injustice, leurs exactions et le mépris qu'ils professent pour les pauvres, sans en supporter les conséquences. Il avait dit la vérité ! Il devait être exécuté.
Si l'euthanasie est inacceptable, ce n'est pas parce que la souffrance est rédemptrice. C'est, d'une part,parce que s'y résigner, c'est accepter que la recherche médicale soit impuissante à changer quoi que ce soit aux maladies et à la douleur et donc tarir les efforts multiséculaires de l'humanité pour les faire reculer, c'est d'autre part ignorer que la médecine actuelle a les moyens de calmer la souffrance, voire de la supprimer, c'est enfin et surtout parce que choisir le temps de sa mort, c'est se mettre à la place de Dieu. L'homme est fait pour la vie, non pour la mort. Certes, on n'empêchera jamais le suicide, et il faut être bien orgueilleux, en effet, et bien peu compatissant pour juger ceux de nos congénères qui y ont eu recours. Mais faire une loi pour rendre légal le concours de médecins au suicide, c'est ne rien comprendre à la médecine et à la recherche médicale. L'Académie de médecine a là-dessus, élaboré un texte dépourvu de toute ambiguïté.
Notons simplement que l'article de JUNIUS date de 1913, et que les loges maçonniques à l'origine de ces lois dites sociétales n'ont jamais renoncer à inspirer la politique française. La preuve, c'est qu'un siècle après, elles y reviennent.
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3. Informations utiles, édifiantes et précieuses.
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Manu le Petit dit "Menton Pointu" risque gros ; (révélation de Médiapart : vidéo).
https://www.youtube.com/watch?feature=player_detailpage&v=Uj7YXU1aPV4
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Témoignage d'un journaliste sur les incidents du 26 janvier Place Vauban (via le Salon beige).
"Paris, 26 janvier : 250 personnes en garde à vue. Comment la police en est-elle venue à opérer des arrestations massives après une manifestation autorisée ? Enquête d'un journaliste qui a eu le tort d'oublier sa carte de presse...
« C'est une rafle ». L'officier de police qui marche dans le couloir du commissariat ne mâche pas ses mots. Il fait écho à plusieurs agents croisés avant lui, qui ne trouvaient d'autres termes pour désigner l'arrestation massive survenue hier, dans le 7ème arrondissement de Paris. Dimanche soir, près de deux-cents cinquante personnes ont été interpellées, fouillées puis placées en garde à vue pour une nuit ou plus, suite à la manifestation organisée par le collectif "Jour de colère". Pour combien de condamnations ? On ne le sait encore.
Dimanche, 17 h 30, à l'arrivée de la manifestation.
Les organisateurs n'ont pas fini de crier leurs revendications au micro que, au loin, des dizaines de cars de CRS sont prêts à intervenir. Toutes les issues menant à la place Vauban, où se trouvent l'estrade et la sono, sont bouclées. Pour y parvenir, on est obligé de palabrer devant un barrage de CRS. Sur scène, les intervenants égrènent leurs reproches et demandent la démission du gouvernement. Béatrice Bourges, du "Printemps français", annonce un « jeûne ». Une partie de la foule présente - quelques dizaines de milliers de personnes - commence à se disperser. La journée explosive qu'attendaient certains observateurs n'a pas eu lieu.
Très vite, quelques pétards éclatent. Un fumigène est allumé. Une trentaine d'ultras tentent d'enflammer la soirée [des témoignages faisant état d'agents provocateurs déguisés commencent à circuler sur le net - NDLR]. Mais la pluie tombe, il n'y a plus grande affluence et l'ambiance est à la discussion. Jets de gros pétards et (sans doute) de quelques bouteilles constitueront l'essentiel des échauffourées, qui dureront une grosse demi-heure. Les agitateurs, peu nombreux, sont concentrés sur un seul barrage de police. Quelques barrières mobiles sont déplacées. A cinquante mètres de là, un vendeur ambulant de sandwiches continue de faire tourner ses saucisses. Des sorties violentes d'agents en civil ramènent définitivement le calme.
L'étau impressionnant de CRS se referme sur ceux qui n'ont pu ou n'ont pas osé sortir de la place. « Pu..., c'est quoi ce guet-apens ?! », s'exclame un manifestant quand il découvre qu'il est encerclé. La soirée ne fait que commencer..."
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Du site Jour de Colère.
Je signale à mes lecteurs que mesdames Béatrice BOURGES et Josyane DELCROIX qui faisaient la grève de la faim devant l'Assemblée Nationale ont été interpellées pour, tenez vous bien, "Manifestation non déclarée". On les a reconduites, manu militari, au mur de la paix. On n'a pas osé les coffrer. Quand je vous disais qu'il ne suffit pas d'avoir un menton pointu pour être un homme d'état, je ne pensais pas que Manu le Petit s'abaisserait à ces manoeuvres ridicules ! Mais qu'il règle d'abord ses affaires de soupçon de conflit d'intérêt avec son ex-épouse (voir vidéo citée plus haut)
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Il y a des journalistes courageux : voici leur photo.
Journalistes placés en garde à vue parce qu'ils filmaient les provocations policières le 26 mais à 18 h 08 (fin prévue et déclarée de la manifestation 18 heures). J'ai injustement commenté l'arrestation de ces journalistes en indiquant "arroseurs arrosés". Je leur présente mes excuses, les félicitent et les soutiens ; eux ce ne sont pas des collabos !